abused, lonely & hopeless | jack gilinsky

lun. 22/01 : malaise (dans le sens propre du terme)

hey :)

encore une journée épuisante... j'ai tellement besoin de vacances. mais bon, je passe en coup de vent ici parce que je dois réviser pour un gros contrôle demain et je suis dans la crotte !! ma semaine est remplie de gros exams alors je pense privilégier les révisions à l'écriture... désolée...

j'ai fait un malaise à l'université cet aprèm.... c'était vers 4p.m, peu avant mon dernier cours auquel je ne suis pas alors allée. on a vraiment dû me forcer à ne pas m'y pointer, parce que je déteste louper une heure de cours...

(avant de raconter mes péripéties, je veux également dire vite fait que j'ai fait connaissance avec une fille de ma classe qui s'appelle Erin ! on s'est assises à côté au premier cours de la matinée, on a parlé ensemble aux pauses et elle est super cool :) )

alors : le truc, c'est que je n'ai pas mangé hier midi... ni hier soir... ni ce matin parce que mon réveil n'a pas sonné et que j'étais à la bourre... ni ce midi parce que j'avais contrôle juste après et que j'avais oublié de réviser...

ce qui s'est passé, c'est que je suis sortie en dernière du cours de 3 à 4p.m parce que je voulais poser des questions à la prof, et j'ai dû alors changer de bâtiment toute seule.... seulement j'ai senti que ma tête tournait, que mes jambes allaient me lâcher alors je me suis appuyée contre un mur en pensant que ça allait passer. mon cœur se serrait, je me sentais oppressée, j'avais du mal à respirer et j'ai vu Gilinsky s'approcher de moi.

« est-ce que ça va ?
- oui oui, niquel... »

et à peine mon mot fini que je me suis évanouie.

je me suis réveillée quelques minutes plus tard, et j'ai à peine ouvert les yeux que j'ai vu la face de Jack. j'étais désormais allongée par terre mais mon dos reposait contre les genoux du brun qui était accroupi derrière moi.

« comment tu te sens ? » m'a t-il demandé en me voyant éveillée.

j'ai haussé les épaules, il a soupiré en me regardant droit dans les yeux. c'était rigolo, je le voyais à l'envers mais hormis ce détail que je trouvais amusant, je savais qu'il me demandait à travers son regard la probable cause de mon malaise.

« j'ai pas mangé depuis hier matin.
- non ?
- si. j'ai oublié.
- pendant vingt-quatre heures, comme ça, tu as oublié de manger, normal.
- j'ai pas eu le temps !
- on a toujours le temps pour manger, voyons ! »

dire qu'au début, je croyais qu'il me grondait parce que je n'avais pas mangé, je crois bien qu'il pense que je suis folle car il aime trop manger, lui. c'est pourquoi j'ai explosé de rire, un peu nerveusement je l'avoue, et il m'a souri. le même sourire radieux et franc qu'il m'avait fait lors de la soirée chez lui et Jack.

mon regard ne quittait pas ce visage sombre, je voyais du coin de l'œil que les autres étudiants nous regardait bizarrement -- en même temps, c'est normal et je pense que j'aurais fait pareil. puis j'ai repensé à ma discussion avec Lisa la veille.

elle trouve que lui et moi sommes tactiles et en vérité, même si nous ne sommes pas vraiment bavards tous les deux, je me sens... proche de lui.
un jour il m'apprécie, un jour il ne me parle pas mais il me comprend et il reste près de moi quand j'ai besoin de quelqu'un. il est resté avec moi samedi, alors que nous devions sortir tous les cinq mais que j'étais en larmes à cause de Lucas, il m'a laissé dormir dans ses bras l'autre soir, il reste avec moi alors que je viens de m'évanouir. il aurait pu me laisser en plan, ou appeler quelqu'un pour me prendre en charge...

non. il est resté.

et c'est vrai que notre situation peut porter à confusion. maintenant, je comprends pourquoi Lisa m'a dit ça hier mais elle a raison. on ne se parle pas beaucoup, mais on est tactiles et on communique comme ça. c'est spécial, mais j'aime ça.

je me suis reprise rapidement, Jack me regardait d'un air sérieux pendant quelques longs instants puis il m'a chuchoté quelque chose.

« dis-moi. est-ce que tu... tu as des problèmes avec la nourriture ? »

j'ai secoué la tête, il a soupiré à nouveau. peut-être de soulagement, cette fois-ci. puis il a regardé sa montre, puis il a râlé.

« bravo, je suis en retard à mon cours à cause de toi !
- ça va, tu as sûrement déjà vu ce cours l'année dernière je te rappelle. »

il m'a tiré la langue, j'ai plissé les yeux.

« et puis.. moi aussi je suis en retard. » ai-je continué.

Jack m'a regardé sévèrement. « hors de question que tu y ailles ! tu vas manger un bout, rentrer chez toi te reposer et c'est tout. »

j'ai hoché la tête, les lèvres pincées.
les gens autour de nous nous regardaient toujours aussi mal, le temps tournait au ralenti, je me demandais ce qu'on attendait pour bouger.

« au pire, tu as raison : j'ai déjà vu ce cours l'année dernière. » a dit Gilinsky après avoir réfléchi. « viens, je t'emmène manger un bout. taco bell ou wendy's ?
- je rigolais, Jack. t'es pas obligé de faire ça pour moi...
- mais j'en ai envie. » a t-il insisté. « alors ? »

j'ai soupiré. « taco bell, alors. »

il a souri, m'a aidé à me relever en s'assurant que je tienne bien debout sur mes deux pieds et nous sommes partis en direction de la sortie du campus.
j'ai alors découvert qu'il avait une belle Jeep noire mais surtout, après dix minutes de trajet, qu'il faut être sûr d'avoir une très bonne assurance vie avant de monter en voiture avec Jack Gilinsky.

c'est vrai que j'avais faim. j'ai mangé un burger et des frites plus un muffin, et tout ça à 4p.m et demi. yes.

Jack a seulement pris une boisson et un dessert pour ne pas me laisser seule à commander quelque chose, et il a même payé nos deux commandes malgré mes plaintes. son excuse était je cite : "je te nourris et paye ton menu pour ne pas avoir un deuxième malaise sur la conscience".

on a beaucoup parlé, ce n'était pas gênant ni silencieux, c'était parfait. il m'a bien fait rire par moment, j'ai pu me déconnecter des cours et du stress qui les accompagne et ça fait beaucoup de bien.

voilà pour mon après-midi mais maintenant je dois bosser à fond... je te parlerai d'erin plus tard, journal. à plus, souhaite-moi bonne chance !!!!

(écrit le vingt-deux à dix-huit heures dans un rush)