abused, lonely & hopeless | jack gilinsky

sam. 14/04 : besoin d'un service

coucou,

aujourd'hui était une assez bonne journée. maman est déjà partie il y a quelques heures, mais nous avons quand même eu le temps de passer du temps ensemble !

comme écrit hier, nous sommes allés au bar tous les quatre (Sammy était invité, mais il n'a pas pu venir). nous avons beaucoup dansé et un peu bu, mais pas trop. les Jacks étaient surpris de voir que ma mère était quand même encore une jeune ado dans sa tête ! c'est en partie pour ça que je l'adore. malgré ça, nous sommes rentrés vers une heure du mat : nous voulions bien rester un peu plus longtemps, mais nous nous sommes calés sur les horaires de notre hôte qui doit travailler et qui subit déjà le décalage horaire d'entre New York et ici.

nous avons dormi dans mon lit jusqu'à neuf heures environ, et nous n'avons rien fait de spécial de toute la matinée. quand il était l'heure, Gilinsky nous a amenés à l'aéroport où nous avons déjeuné tous les trois avant le départ de ma mère (Johnson était parti au travail). le fait que le brun soit seul parmi nous rendait les choses un peu bizarre, notamment par exemple quand ma maman me donnait des nouvelles du reste de notre famille vivant à New York, ou encore pire : quand elle me parlait de Lucas... mais ça allait. de toute façon, que G soit là ou non, je lui aurais toujours menti au propos de mon "petit-ami".

il n'y a jamais eu de rencontre entre Lucas et mes parents : je l'ai simplement mentionné quelques fois à mes parents au début de notre relation, lorsque tout était encore tout rose. je ne leur en parle plus désormais, mais eux n'ont pas oublié son existence. ils doivent sûrement se demander pourquoi on dirait qu'il a disparu de ma vie, mais ils n'insistent pas trop non plus sur le sujet. ça m'arrange.

maman est finalement partie. elle et moi étions tristes de nous séparer si rapidement, elle m'a gentiment sermonnée quand au fait que je ne suis pas rentrée à la maison depuis longtemps, mais Jack a détendu l'ambiance en l'invitant à revenir aussi vite qu'elle le voulait et qu'on l'accueillerait, ou les accueillerait si papa vient également, les bras ouverts. ça me semblait être évident, mais elle a été contente de l'entendre. je crois que mes colocs lui ont bien plus, d'ailleurs. c'est super chouette !!!

sur le chemin du retour, G et moi papotions de choses futiles, comme la plupart du temps... jusqu'à un élan de courage de ma part.

« je te jure, culotté le gars ! » me disait-il à propos d'un mec de sa classe avec qui il s'est pris le chou concernant un devoir de groupe. « donc là, en gros, il me dit de me débrouiller tout seul alors que c'était son idée et qu-
- tu veux bien m'accompagner au rendez-vous avec Sarah demain ? »

il m'a lancé un regard perdu.

je dois voir Sarah, l'ex petite-amie de Lucas, demain vers 5p.m. dans un café assez éloigné du campus. étant donné que nous sommes toutes les deux les cibles de Lucas (elle car elle l'a dénoncé publiquement, moi car je suis actuellement celle dont il abuse depuis des mois), le but est de ne pas se faire repérer par lui ou aucun de ses amis (il en a beaucoup malheureusement. je ne comprends pas comment). Sarah m'avait l'air d'être honnête, c'était réciproque, mais elle préfère jouer la carte de la sécurité en amenant son petit-ami au rendez-vous en cas de mauvaises surprises.

de base, je voulais d'abord y aller seule pour ne pas éveiller de soupçons... mais après réflexion, je me dis que c'est peut-être risqué. et s'il m'arrivait quelque chose ? la seule personne à qui je pourrais demander de l'aide est Gilinsky : de toute façon, les soupçons sont déjà éveillés de son côté.

« pourquoi ? »

je l'ai regardé, l'air suppliant. « s'il te plaît...
- je viendrai que si tu m'expliques pourquoi. »

sur le moment, je l'ai détesté d'avoir posé cette question mais maintenant, je me dis que c'est légitime.

« j'ai peur. » ai-je alors bredouillé. « imagine si c'est un piège et qu'au lieu de la trouver, c'est Lucas qui m'attend ? il va se demander... il va penser que... enfin, je ne sais pas, mais... »

il a posé sa main sur ma cuisse en entendant et voyant que je commençais à paniquer. de base, je ne voulais pas penser au rendez-vous avec Sarah car j'aurais commencé à imaginer toutes les pires situations possibles... mais je n'ai pas pu m'en empêcher. plus on s'en rapproche, plus j'ai peur pour ma vie.

« ma belle... bien sûr que je viendrai avec toi. » m'a-t-il répondu en conséquence. « je ne laisserai jamais personne te faire de mal. »

il a doucement caressé ma cuisse, j'ai gardé le silence alors qu'à l'intérieur, mon cœur s'est mis à battre un peu plus vite. ce ne sont pas des réactions appropriées vis-à-vis d'un simple ami...

« avoue que tu m'as demandé à moi parce que je suis ton coloc préféré. » a-t-il lancé quelques minutes plus tard, joueur.

je lui ai simplement souri. il n'est pas forcément mon préféré des deux : c'est juste que... mes sentiments n'ont pas la même nature, je crois.

la soirée s'est ensuite déroulée tranquillement, nous avons regardé un film tous les quatre (j'inclus Médi au lot) en mangeant du pop-corn, c'était chouette. je vais maintenant me coucher :) bonne nuit, à très bientôt pour le débrief de tu sais quoi...

(écrit le quatorze vers vingt-trois heures)