abused, lonely & hopeless | jack gilinsky

lun. 29/01 : nouvelle routine

bonnnnnsoiiiiiir

je suis tout juste prête pour dormir : je suis douchée, démaquillée, en pyjama... plus rien à faire avant de me coucher, sauf écrire. et il n'est même pas tard, donc ça veut dire que je vais pouvoir dormir longtemps !! génial !!

bon, alors, qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui..... ah si !!! des trucs un peu bizarres jcrois.

déjà, ce matin, je me suis levée un peu en avance pour essayer de voir comment s'organisaient les gars pour se préparer. du coup, je me suis habillée et maquillée, puis je suis allée dans la cuisine pour voir ce qu'il avait à manger pour le petit déjeuner. habituellement, je prépare un café dans un grand gobelet réutilisable et une banane que je mange durant la matinée mais comme il y en avait pas, j'ai acheté quelque chose à grignoter à l'université, à un distributeur.

on est partis vers 7:30 a.m. tous les deux, avec Gilinsky, à pied direction le campus. on a parlé pendant tout le trajet, j'ai appris quelques petits trucs sur lui et c'était cool. j'ai aimé ce moment avec lui.

j'ai eu cours de huit à douze, puis de deux heures à cinq. j'ai retrouvé Lucas pour le déjeuner comme je lui avais proposé hier par texto, on a mangé tranquillement même si je restais sur mes gardes, de peur qu'il me fasse quelque chose. il est capable de tout, et il sait comment profiter de la situation. quand nous sommes en public, il pourrait très bien s'abstenir de toute violence sur moi mais non, ce serait trop facile : dans ce cas, c'est à moi de rester silencieuse pendant qu'il me fait mal.

est-ce que j'ai déjà dit que je détestais ce monstre ?

mais étonnement, il ne m'a rien fait pendant le repas. il a même été gentil avec moi ???? j'ai vraiment cru qu'il était redevenu cool et sympa.... c'est juste que je n'ai pas compris la leçon, je suis toujours aussi naïve. il m'a attiré dans des toilettes, j'ai dû lui faire une fellation comme l'autre jour (je n'ai pas envie de décrire ce moment humiliant et violent pour ma pauvre petite mâchoire.) et lorsqu'il a éjaculé, il a fait en sorte que tout son... liquide atterrisse sur mon visage malgré mes plaintes. comme s'il allait m'écouter.

il est parti après s'être moqué de moi, je suis restée un long moment dans les toilettes à me demander ce que j'avais fait pour mériter ce traitement. je... crois bien que j'allais en finir. j'avais des envies de meurtre envers lui, mais envers moi aussi. comment j'ai pu être aussi stupide de me mettre avec lui.

j'ai essuyé tout ce que j'avais sur mon visage et, comme j'étais maquillée, j'ai dû tout enlever. dieu merci j'ai toujours des lingettes démaquillantes sur moi, au cas où des choses comme ça m'arrivent. cependant, j'ai recommencé à déprimer en voyant mon visage sans maquillage, que je trouvais absolument ignoble. j'ai beaucoup de taches de rousseur sur le nez ainsi que le haut de mes joues que je déteste. combien de fois on m'a dit qu'elles étaient moches...

lorsque je marchais dans les couloirs direction mon casier, j'avais honte de mon apparence. j'avançais tête baissée, la capuche de mon sweatshirt sur la tête et mes écouteurs dans mes oreilles qui diffusaient mes meilleures musiques tristes. clairement, j'étais au fond du trou et je n'avais plus envie d'en sortir.

vu qu'il me restait une bonne demi-heure à tuer avant le début de mon prochain cours, je suis restée assise dans ce couloir, adossée au mur. j'ai relu mes notes en essayant de tout comprendre mais honnêtement, je n'avais pas la tête à ça. je me suis recroquevillée sur moi-même et je suis restée comme ça quelques minutes avant que quelqu'un ne vienne s'asseoir près de moi. j'ai reconnu l'odeur de Cologne de Jack, alors je l'ai regardé.

« tu veux me dire ce qu'il ne va pas ?

- je... je crois que je veux rentrer chez moi et ne plus sortir de mon lit pour minimum quatre ans. »

il a rigolé mais lorsqu'il a compris de ce n'était pas de l'humour, il m'a regardé en fronçant les sourcils.

« t'étais pas maquillée quand on est parti de la maison ce matin ? »

c'était pile ce que je n'avais pas envie qu'on me rappelle. mais j'ai hoché la tête pour lui répondre parce que, après tout, il n'y est pour rien.

« arrête de me regarder, s'il te plaît...

- pourquoi ?

- parce que... je dois pas être agréable à voir. je suis pas belle. »

et là, un grand silence s'est installé. j'ai remis ma tête entre mes bras même si je savais qu'il me regardait encore.

« moi, je trouve que tu es très belle. »

mon petit cœur a craqué, je m'en souviens parfaitement. je pense que j'étais surtout choquée qu'il me dise ça. Jack Gilinsky, homme mystérieux un jour sur deux, me complimenter sur mon physique ? improbable. pourtant, c'est arrivé.

« te sens pas obligé de me dire ça pour me rassurer.

- mais c'est vrai ! regarde-toi avec ton visage tout mignon, là. t'es vraiment à croquer. »

je l'ai regardé, il m'a regardé, nous nous sommes regardés dans le blanc des yeux. il a appuyé son index sur le bout de mon nez (??), m'a embrassé le front (kskskjdh) et lorsqu'il a commencé à sortir son portable en comprenant que je n'allais pas réagir, j'ai posé ma tête sur son épaule. et nous sommes restés ainsi jusqu'à deux heures, juste avant que nos cours recommencent.

à la sortie vers cinq heures, je l'ai attendu devant sa porte et nous sommes rentrés ensemble, comme prévu. nous avons fait un détour vers la supérette proche de chez eux pour que je puisse acheter quelques petites choses qui manquent dans leurs placards, Jack s'amusait à me suivre entre les rayons tout en dansant au son des musiques diffusées dans le commerce, ce qui nous faisait rire. il me prenait la main, parfois, pour me faire tourner sur moi-même. j'ai bien ri, lui aussi, alors ça me va...

notre relation s'améliore nettement : je m'ouvre un peu plus à lui, il me montre son côté joyeux et drôle, contrairement à nos premières rencontres où il était sacrément distant et où j'étais également timide (il faut le dire). ça me met vachement en confiance, vu que nous allons vivre ensemble pour quelques temps maintenant...

bref. je viens tout juste de rentrer dans ma chambre mais juste avant, j'étais dans le salon pendant que les deux étaient en train de retravailler certaines de leurs musiques. j'adore les voir être aussi... captivé par leurs textes et mélodies, parce que les personnes passionnées sont les plus inspirantes à mon goût. assister à ce moment m'a changé les idées.

voilà pour mon lundi. bon, normalement, c'est la pire journée de la semaine, alors je pense que le reste de la semaine devrait être mieux... j'espère.

bonne nuit ♡ on se revoit bientôt, si des choses importantes se passent dans la vie nulle et plate de Megan Forth lol ;)

(écrit le vingt-neuf janvier à vingt heures quarante, tout prête pour passer une bonne nuit)