ven. 19/01 : jack mon sauveur:)

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hey.

pour être totalement honnête, c'est pas la joie aujourd'hui. j'ai l'impression que plus rien ne va, ce qui est totalement le cas. j'ai juste envie de me coucher et pleurer toute la nuit. ou dormir, pour pouvoir m'évader le temps de quelques heures.

je suis dans ce bad mood depuis ce matin, à vrai dire. je me suis préparée et en partant à l'université, toute seule car mes meilleurs amis commençaient plus tard ce matin, j'ai vu que Lucas m'attendait. il a commencé à me hurler dessus parce que je l'ai ignoré hier en ne répondant pas à ses messages. il n'a pas manqué de m'insulter et de me coller une énorme tarte en voyant que je ne bronchais pas, la tête baissée pour ne pas croiser son regard que j'imaginais noir comme les ténébres, comme à chaque fois que ses yeux se posent sur moi.

j'en ai marre d'être considérée comme une enfant et qu'il fasse comme s'il était mon père. après tout, peut-être que je ne suis bonne qu'à ça, me faire maltraiter. peut-être que, contrairement aux autres et à ce qu'on dit, je ne mérite pas d'être heureuse.

« bonne journée, ma chérie. » m'a-t-il dit avant que nos chemins se séparent, au campus. « n'oublie pas de me dire régulièrement ce que tu fais et où tu es. tu sais très bien ce qui pourrait t'arriver si tu m'ignores à nouveau. »

il a attrapé mon visage d'une des façons les plus délicates qu'il existe, a planté un vulgaire baiser sur mes lèvres avant de me baffer une dernière fois, puis de partir. personne n'était autour de nous alors, profitant de ce moment de répit pour laisser mes larmes couler, je suis partie dans la direction opposée de la sienne pour rejoindre ma classe.

mes yeux étaient probablement rougis, mon mascara avait sûrement coulé quand j'ai commencé à me fondre dans la foule... jusqu'au moment où j'ai vu Gilinsky dans le couloir de ma salle de cours.

le temps s'est figé, nos regards se sont croisés et plus lâchés. honnêtement, je n'avais aucune idée de ce à quoi je ressemblais. si ça se trouve, ma joue droite était rougie par la baffe que je venais de me prendre et il a compris d'où ça venait. j'en sais rien.

il m'a regardé avec un air de pitié ou de tristesse, je ne sais pas, mes yeux étaient encore brillants par mes larmes. il a essayé de me dire quelque chose, ses lèvres bougaient silencieusement mais je ne me suis pas arrêtée et ai continué mon chemin sans réfléchir.

mon dieu. deux nouvelles personnes entrent dans ma vie, chose qui n'arrive absolument jamais, et voilà maintenant que l'un d'entre elles semble comprendre que la joie que je laisse paraître est fausse.
enfin, elle n'est pas totalement fausse mais je cache de lourds secrets dont personne ne connaît l'existence.. sauf lui. en deux-trois regards, il a réussi à comprendre que quelque chose clochait chez moi. et je sens que ça va mal tourner.

je n'ai pas réussi à me concentrer sur mes cours, par la suite. j'ai été prise de migraine vers onze heures, mes médicaments n'ont pas fait effet, je ne comprenais rien aux explications des professeurs, personne aux alentours ne pouvait m'aider... super.

j'ai déprimé toute la journée. j'ai mangé seule, je n'ai pas croisé Lisa de la journée et je pense que c'était mieux ainsi. je n'ai plus la force de lui mentir, d'inventer des bobards à chaque fois que la cause de mon malheur est Lucas. j'en ai ma claque, et sans mauvais jeu de mot.

rentrée à l'appart vers dix-sept heures. j'ai posé mes affaires de cours, troqué mon jean et mon haut pour un legging et un sweat, ai fourré portable portefeuille et clés dans ma poche, rabattu ma capuche sur ma tête et je suis partie faire quelques courses. les placards ainsi que le frigo commençaient à se vider lentement mais sûrement, alors je suis partie en direction de la supérette la plus proche.

abused, lonely & hopeless | jack gilinskyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant