De retour de ma petite pause, j'ai refermé la porte derrière moi d'un pas hésitant. Elle me fixait toujours avec ce léger sourire histoire de m'encourager à me rasseoir, chose que je fis.
... : Êtes-vous prête à reprendre, Kenaya ?
Après quelques secondes de silence, j'ai hoché la tête. De toute façon je ne peux plus faire marche arrière et j'en suis bien consciente.
... : Alors reprenons. Je vous écoute.
Moi : Deux semaines après mon arrivée en Italie, je commençais à m'adapter à ma petite vie mais les problèmes avec mes parents ne s'arrangeaient pas. Ils étaient furieux que je sois partie comme ça, sans même comprendre qu'en fait ils ne m'avaient pas laissé le choix. Ils étaient décidé à me faire revenir par tous les moyens...
Je soupirais.
Moi : Mon frère aussi était en colère, ajoutais-je. Je recevais tellement de menaces de leur part qu'au bout d'un moment j'ai été résigné à changer de numéro pour que ça cesse. Je n'en pouvais plus. Ça devenait tellement pesant que j'avais du mal à me concentrer sur les cours que je venais d'entamer à l'université.
... : Et Lorenzo dans tout ça ? Quelle a été sa réaction ?
Moi : Il faisait de son mieux pour me soutenir comme il le pouvait, répondis-je. Il n'arrêtait pas de me dire qu'il était surement mieux qu'il rencontre ma famille lui-même, mais je ne voulais pas. Pas tout de suite. Et heureusement, il me comprenait lui... comme toujours. C'était bien le seul.
Je souriais tristement, avant de la regarder.
Moi : Puis un jour à l'Université j'ai été convoqué chez le doyen parce que mes parents avaient envoyé la police me chercher. Mon père en l'occurence, sous prétexte que j'étais mineure et que je n'avais aucune autorisation parentale pour vivre seule en Italie. J'étais dévastée, expliquais-je. Je ne comprenais pas comment ils pouvaient être déterminés à me pourrir la vie à ce point. Mes propres parents...
... : Avec le recul, ne pensez-vous pas plutôt qu'ils essayaient juste de vous protéger ?
Pour toute réponse, je haussais les épaules.
Moi : C'est ce qu'ils disent tous alors... je suppose que c'est la vérité.
Ne voulant plus trop m'attarder dessus, j'ai continué.
Moi : J'ai refusé de partir, et par la suite Lorenzo m'a trouvé un avocat.
Sans trop savoir pourquoi, je me mis à rire nerveusement.
Moi : J'ai porté plainte contre mes propres parents pour harcèlement. Au début j'hésitais mais Lorenzo avait vite réussi à me convaincre. Lui qui était au départ si passif dans cette histoire commençait aussi à en avoir marre, parce qu'il voyait bien l'impact que toute cette histoire avait sur moi. Il voulait mon bonheur, rien de plus. Et le voir me protéger et me défendre comme il le faisait, ajoutais-je. Ça me faisait juste l'aimer encore plus fort.
... : Comment est-ce que vos parents ont pris la nouvelle ?
Moi : Très très mal, comme vous pouvez vous en douter. Encore plus lorsque l'avocat de Lorenzo a réussi à me faire avoir gain de cause, ce qui signifiait qu'ils avaient perdu. Mon père était magistrat, et pourtant on avait gagné contre lui. Il n'en revenait pas.
J'ai senti mes yeux s'humidifier.
... : Comment est-ce que vous l'avez vécu ?
Moi : Ça m'a fait mal...
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Jusqu'à ce que la mort nous sépare.
RomanceQuand l'obsession se substitue à l'amour, ça peut faire de vous l'otage d'un destin que vous ne pouvez ni contrôler, ni esquiver, ni éconduire... Voici mon histoire. ⚠️⛔️🔞 Ps : Inspirée de faits réels.