Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

LI : Back to reality

Moi : Ayant oublié 3 années entières de ma vie, je ne pouvais m'appuyer que sur ce que Lorenzo me disait. Bien sûre, ce fut une aubaine pour lui car il pouvait réécrire notre histoire comme bon lui semblait, expliquais-je.

Elle a soupiré.

Moi : Selon lui, il était redevenu l'homme aimant, charmant et agréable à vivre qu'il était au début de notre relation. Celui qui avait su faire chavirer mon cœur. Il avait apparemment cessé de me violenter, prétextant qu'il avait appris de ses erreurs. D'après lui, nous filions le parfait amour, tentant d'aller de l'avant.

... : Le contraire m'aurait étonné...

Elle a recommencé a écrire.

Moi : Puis j'ai commencé à avoir des flashs de souvenirs fragmentaires et confus qui me poussaient à remettre en question les propos de Lorenzo. Parallèlement, ma relation avec Chiara se renforçait. Bien que méfiante, elle tentait de m'aider en me racontant des choses sans trop donner de détails. Elle voulait surement m'en dire plus, mais avec Lorenzo dans les parages c'était compliqué. Je voyais aussi qu'elle était très affectée par sa séparation d'avec sa tante, même si elle n'osait pas me le dire.

... : J'allais justement vous demander ce qu'il en était de Livia.

Moi : Lorenzo m'avait raconté des tas de choses négatives sur Livia, et il avait réussi à les faire avaler à mes parents. Ils la tenaient tous responsable de mon état. Lorenzo disait que Livia était jalouse de moi, qu'elle voulait me voler ma fille, ma vie, et mon bonheur. Pourtant je n'ai jamais eu de problème particulier avec Livia, ça n'avait donc pas de sens.

J'ai soufflé.

Moi : Malgré leur rejet, Livia faisait tout pour prouver son innocence. Elle était prête à tout pour faire tomber Lorenzo. C'est là que les choses ont dégénéré.

... : Justement Kenaya, non. Les choses ont dégénéré depuis bien longtemps et vous le savez.

Elle n'a pas tord.

Moi : Oui c'est vrai, avouais-je. Mais cette histoire de guerre familiale l'a rendu complètement fou. Là, Lorenzo ne pouvait plus se contenir. Sa véritable nature prenait le dessus à tel point qu'il ne pouvait plus la cacher. Il se montrait tel qu'il était vraiment. C'est là que j'ai compris quel genre de personne il était véritablement. Et je vous jure que si j'avais su, jamais je ne serais tombée amoureuse de lui...

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2 ans plus tôt
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Ce matin j'avais du mal à me réveiller. Je me sentais étrange sans trop comprendre pourquoi. En me redressant, j'ai constaté que j'étais nue et que j'avais des marques rouges et violacées sur le corps dont j'ignorais l'origine. Je ressentais aussi un genre de picotement au niveau de mon intimité.

Lorenzo, allongé à mes côtés, dormait paisiblement. Il était dénudé aussi, or je n'ai pas le souvenir d'avoir eu des rapports sexuels avec lui la veille. Au contraire je m'étais endormie alors qu'il n'était pas encore rentré.

J'ai voulu le réveiller mais j'ai hésité. Toujours aussi confuse, je me suis levée pour me rendre dans la salle de bain. J'avais du mal à marcher convenablement. J'ai fais ma toilette, je me suis habillée, puis je suis descendue rejoindre les enfants dans la cuisine.

Moi : Bonjour mes amours ! M'écriais-je.

Matteo : Bonjour maman !

Je les ai embrassé, avant de m'asseoir à leurs côtés en prenant Matteo sur moi après qu'il me l'ai demandé, tandis qu'il finissait ses céréales.