LV : Lies

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Moi : Après mon agression sexuelle, Lorenzo est devenu plus distant qu'il ne l'avait jamais été. Il ne pouvait plus me regarder en face, m'accusant d'être moi-même responsable de ce qui m'est arrivé.

... : C'est de la lâcheté pure et simple. Reprocher à une victime de viol de l'avoir cherché est la chose la plus abjecte qui soit. Encore plus quand l'auteur des faits est apparu dans votre vie à cause de lui.

Moi : Sauf que Lorenzo était doué pour rejeter la faute sur tout le monde, excepté lui. Pour me briser encore plus, il disait que je le dégoûtais, que j'étais sale et que je l'avais trompé. Pour vous dire, il a quitté la chambre conjugale car il ne pouvait plus dormir à mes cotés.

... : Alors pourquoi ne vous a-t-il pas accordé le divorce ? Ça n'a pas de sens.

Moi : Il disait qu'impure ou non, je restais quand même à lui. Et que s'il ne pouvait pas m'avoir, personne ne le pourrait. A partir de là je n'étais plus sa femme, mais juste la mère de ses enfants et sa prisonnière.

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1 an plus tôt
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Doña Sofia : Bonjour Kenaya.

J'ai tout de suite soupiré. Ces derniers temps elle s'est vraiment montrée très insistante, m'approchant régulièrement en me pressant de signer des papiers au prix de ma liberté.

Moi : Bonjour, répondis-je par pure politesse.

Doña Sofia : Encore une fois, je suis venue te convaincre d'accepter mon aide.

Moi : Me proposer d'abandonner mes enfants n'est pas du tout de l'aide, rétorquais-je.

Doña Sofia : Tu ne te rends pas compte de la chance que je t'offre. Tu n'as que 24 ans Kenaya, tu peux encore repartir de zéro et tirer un trait sur tout ceci.

Moi : Je ne tirerai jamais un trait sur mes enfants, affirmais-je.

Doña Sofia : Tu es mentalement épuisée. Et dans cet état tu ne pourras jamais vraiment t'en occuper. Sans oublier que ta famille et toi ne pourrez jamais leur assurer le train de vie qu'ils ont depuis leur naissance.

Moi : C'est hors de question. Si un jour je pars ce sera avec eux, et ils se contenteront du train de vie que je pourrais leur offrir. Dans le cas contraire, vous aurez ma mort sur la conscience.

Doña Sofia : Non mais tu entends ce que tu dis ?

Moi : Et vous réalisez ce que vous me proposez ? Auriez-vous accepté la même chose si on vous avait demandé de vous séparer de Lorenzo et Livia ?

Doña Sofia : Ce n'est pas la même chose. Tu peux avoir d'autres enfants. Recommencer une nouvelle vie, et tu recevras une bonne compensation financière. Matteo et Chiara seront bien traités ici et ne manqueront de rien. Lorenzo ne leur a jamais fait de mal.

Moi : Il leur fait du mal tous les jours en se comportant ainsi avec moi devant eux. En m'empêchant de passer du temps avec eux. Il a déjà giflé Chiara aussi. Il leur fait peur.

Doña Sofia : Pour la gifle c'était inconscient et il n'a jamais recommencé depuis.

Moi : Il a également tué mon enfant.

Elle a eut un moment de silence.

Doña Sofia : Il l'a fait pour vous, Kenaya. Enzo était différent. Ça aurait été trop compliqué à gérer pour vous deux. Et à la place tu as eu Matteo. Un enfant normal. C'est tout ce qu'on te demandait.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant