XLIII : Tears

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... : Je me disais bien qu'avec tout ce que vous avez vécu, ce serait une conséquence inévitable. Dès que vous avez commencé à me raconter votre histoire, les mots que vous avez employé... je l'ai compris tout de suite. Le syndrome de Stockholm est un mécanisme psychologique surprenant et paradoxal qui s'inscrit dans une relation entre deux personnes : une victime et un bourreau. La première étant sous l'emprise psychologique de la seconde.

Moi : J'en avais vaguement entendu parler durant ma jeunesse et mes études, mais j'ignorais de quoi il s'agissait réellement avant de moi-même en faire les frais. J'en suis atteinte depuis des années maintenant, mais je ne l'ai su que quand tout ça c'est terminé. Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre, mais maintenant, ça a tout son sens. Ça explique les sentiments contradictoires que j'éprouvais et éprouve encore pour lui, aujourd'hui. Mon cerveau avait enclenché le monde « instinct de survie » qui faisait en sorte que j'éprouve un sentiment de gratitude envers lui au fil du temps simplement parce qu'il me maintenait en vie.

... : Le plus complexe dans votre situation, c'est que pendant que vous viviez le syndrome de Stockholm, Lorenzo lui, semblait faire l'objet du syndrome de Lima. Savez vous ce que c'est ?

Moi : Non.

... : C'est l'inverse du syndrome de Stockholm. Dans ce cas, le même mécanisme d'emprise psychologique s'instaure, mais les rôles sont simplement inversés. Le bourreau éprouve de l'affection, une obsession ou de l'amour envers sa victime. Il est prêt à mettre en péril certains de ses plans en vertu de ce qu'il ressent pour elle. Ces syndromes sont les deux faces d'une même pièce. Celle du déséquilibre relationnel dominant-dominé d'une personne sur l'autre. Et le mélange des deux dans une relation de couple est la pire chose possible. Tout va de travers.

Moi : Pendant longtemps je devais uniquement subir Lorenzo. C'était mon principal problème. Puis, la mafia a pris peu à peu plus de place dans nos vies. Depuis la fusillade, la mort de Rafaele, tout ça... les choses devenaient dangereuses. Même à Catane, on pouvait sentir la tension. Lorenzo était constamment sur ses gardes. Ses affaires le rendaient encore plus désagréable. Et bien sûre, à cause de lui je me suis retrouvée mêlée à tous ça. De nouveaux problèmes ont donc fais leur apparition...


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3 ans plus tôt
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Aujourd'hui, Lorenzo et moi fêtons nos six ans de mariage. Pour l'occasion, malgré son emploi du temps chargé il avait tenu à organiser un dîner en amoureux dans le meilleur restaurant de la ville. Je dois avouer que j'étais assez surprise de son élan d'enthousiasme et de gentillesse, car je pensais qu'il aurait oublié. Que ça lui importait peu. Mais je m'étais visiblement trompée.

Nous étions arrivé au restaurant il y'a environs dix minutes. On nous avais préparé une magnifique table dans un coin isolé qui avait vue sur la plage. Il faisait nuit, mes les éclairages nocturnes rendait la vue encore plus belle. On aurait dit une image. Un portrait. Je suis sortie de mes pensées lorsque Lorenzo a caressé ma main qui était posée sur la table. Je l'ai donc regardé.

Lorenzo : À quoi est-ce que tu pense ?

Moi : Rien, dis-je. J'admire la vue. C'est vraiment très joli.

Lorenzo : Ça te plait ?

Moi : Oui. Merci d'avoir organisé ça.

Il s'est penché en avant pour pouvoir embrasser le dos de ma main.

Lorenzo : Ravi que ça te plaise, mon amour. 6 ans que tu es mon épouse, et 7 ans qu'on se connait tous les deux. Et je n'aurais pas pu rêver mieux. Tu es la femme la plus parfaite au monde. Exactement celle qu'il me fallait. Je sais qu'entre nous c'est compliqué dernièrement, mais les choses vont s'arranger bébé. On a encore des dizaines d'année devant nous !

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant