XVIII : Human nature

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Moi : Les défauts de la nature humaine nous offrent des occasions d'exercer notre philosophie, le meilleur emploi de nos vertus. Si tous les hommes étaient justes, tous les coeurs sincères, francs et loyaux, à quoi serviraient nos vertus ?

Elle a souri.

... : Vous citez Molière...

Moi : Mon père adorait me lire Molière quand j'étais enfant, expliquais-je. Et bizarrement, certaines de ses paroles me sont subitement revenues en tête au cours de ma vie avec Lorenzo.

... : Et pourquoi ce passage en particulier ?

Moi : Peut-être parce qu'à ce moment là, je commençais à m'interroger sur la véritable nature de l'homme que j'aimais.

Pour la première fois depuis que je suis là, j'ai osé la regarder dans les yeux en premier.

Moi : Vous savez, tout le monde s'habitue. C'est dans la nature humaine. On s'habitue à voir l'inhabituel, on s'habitue à vivre des choses dérangeantes, On s'habitue à voir des gens souffrir, on s'habitue nous-mêmes à la souffrance. On s'habitue à être prisonniers de notre propre corps. Mais on ne s'habitude jamais à la véritable nature des gens. Au contraire, on la découvre seulement lorsqu'ils acceptent de nous en montrer un morceau.

Elle acquiesçait.

Moi : C'est lorsqu'une soirée qui devait être tranquille à la maison a pris une tournure inattendue que j'ai commencé à découvrir un autre aspect de Lorenzo, continuais-je.

... : Lequel ?

Moi : La perversion. Mais sous un autre angle...





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7 ans plus tôt
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Il était un peu plus de 23h lorsque Chiara s'était enfin endormie. La pauvre petite avait fait de la fièvre toute la journée à cause d'une petit grippe, alors j'étais ravie que sa température ait baissé et qu'elle ait pu s'endormir paisiblement.

Je souriais en passant ma main dans ses cheveux, avant de lentement lui retirer sa tétine de la bouche. Malgré le fait qu'elle ait 2 ans elle refuse de la lâcher, mais elle veut qu'on la traite comme une grande fille. Ah les enfants.

... : Mon amour ?

J'ai tourné la tête en me redressant.

Moi : Oui ?

Lorenzo : C'est bon ? Elle dort ?

Moi : Oui. Avec les médicaments elle devrait dormir toute la nuit sans problème, assurais-je en m'approchant de lui.

Lorenzo : Tant mieux alors.

Moi : Tu voulais quelque chose mon amour ? Demandais-je.

Lorenzo : Oui, toi.

Moi : Hein ?

Lorenzo : Je voudrais que tu m'accompagne faire un petit tour.

Moi : À cette heure-ci ? Mais où tu veux aller ?

Lorenzo : Je dois rencontrer quelqu'un vite fais, on n'en aura pas pour longtemps. Ne t'en fais pas.

Moi : Mais la petite est malade mon coeur, je préfère rester à la maison.

Lorenzo : Et moi je te dis que j'ai besoin que tu sois avec moi. Arrête de discuter pour rien et viens, on va te préparer.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant