Moi : Après des semaines interminables d'une captivité de plus en plus oppressante, j'ai fini par me résigner à l'évidence : il n'y avait plus aucune issue. Peu importe ce que je faisais ou disais, mon destin était désormais scellé, entre les mains de Lorenzo. Les enfants et moi n'avions même plus le droit de sortir. Même une simple balade dans l'allée ou prendre l'air dans la cour nous étaient interdits. Il allait jusqu'à garder fermer tous les volets de la maison, nous privant de la moindre lueur de jour. Nous vivions dans l'obscurité permanente, une situation particulièrement insupportable pour les enfants...
Après avoir pris une grande inspiration, j'ai fermé les yeux une fois de plus, essayant de trouver un peu de courage.
Moi : À ce moment-là, j'étais convaincue qu'il ne me restait aucune option. Rester avec lui signifiait être exposée à sa perversion et à sa folie pour le restant de mes jours. Mais si je tentais de m'enfuir ou de m'opposer à lui, sachant pertinemment que c'était voué à l'échec et que personne ne m'aiderait, il mettrait ses menaces à exécution. Il tuerait les enfants, puis moi.
... : Les coups ont-ils continué, malgré votre grossesse ?
Moi : Non. Étrangement, Lorenzo semblait véritablement tenir à cet enfant. Il ne me frappait plus. Au contraire, il contrôlait tout : que je mange correctement, que je boive assez, que je dorme et, surtout, que je ne me fasse aucun mal. Il m'obligeait à prendre des vitamines et d'autres produits censés garantir le bon développement du fœtus. Lorsqu'il était en colère, par un miracle que je ne m'explique pas, il parvenait à se contenir physiquement, mais ses insultes se faisaient alors plus acerbes. Mais cela m'était égal, avouais-je. Les paroles, aussi blessantes soient-elles, ne pesaient pas autant que les coups, alors je m'en accommodais.
... : Même si, pour moi, la violence verbale est tout aussi dévastatrice que la violence physique, je comprends votre point de vue.
Moi : Vous êtes prête à entendre la dernière partie ?
... : Je pense que je n'ai jamais eu autant hâte...
Moi : Alors c'est parti.
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6 mois plus tôt
******************Assise sur le tapis de la chambre de mon fils, j'observais mes enfants jouer en silence, savourant ce moment de répit avant le retour de Lorenzo. L'atmosphère était lourde, chaque bruit nous faisait sursauter. Lorenzo était devenu encore plus instable. Notre demeure, déjà oppressante, se transformait en une prison hantée par sa folie.
En effet, Lorenzo semblait traqué. J'avais rapidement compris qu'il était pris au piège, non seulement de ses actes, mais aussi de menaces extérieures liées à la mafia. J'avais surpris quelques bribes de conversations qui laissaient entendre qu'il était paniqué, comme s'il était poursuivi par un danger qu'il n'osait nommer. Tout ce que j'ai pu en déduire, c'est qu'il y avait eu une trahison au sein de son organisation.
Cette instabilité ne faisait que renforcer mes doutes : mon propre destin, ainsi que celui de mes enfants, était désormais lié à une menace bien plus grande que Lorenzo lui-même.
Machinalement, ma main se posa sur mon ventre. Cela faisait un peu plus de trois mois que Chiara et moi étions revenues, et je réalisais avec horreur qu'il n'y avait plus aucune échappatoire possible. Même si j'avais voulu avorter, j'avais désormais dépassé le délai légal. Cette situation me dégoûtait profondément, car je savais qu'il me serait difficile d'avoir une relation normale avec cet enfant à naître. Je n'en ai plus la force.
Chiara : Maman ?
Je sortis de mes pensées et forçai un sourire en la regardant.
Chiara : Est-ce que ça va ?
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Jusqu'à ce que la mort nous sépare.
RomanceQuand l'obsession se substitue à l'amour, ça peut faire de vous l'otage d'un destin que vous ne pouvez ni contrôler, ni esquiver, ni éconduire... Voici mon histoire. ⚠️⛔️🔞 Ps : Inspirée de faits réels.