Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

XIV : Controlling

Moi : Deux mois plus tard, notre petite Chiara fêtait ses un an.

Je me suis enfouie dans le fauteuil, histoire d'être un peu plus à l'aise.

Moi : Bien sûr, même si le temps s'était écoulé et qu'il n'avait plus été violent avec moi, je restais tout de même prudente en évitant au maximum de l'énerver car je savais que je ne pouvais pas prévoir ses réactions. J'avais mis plusieurs jours à me remettre de mes blessures l'autre fois. Ça m'avait littéralement traumatisé.

... : Ce qui est tout à fait normal.

Moi : Cependant, j'avais décidé de lui pardonner et nous voulions tous les deux tourner la page. Il m'avait promis de ne plus recommencer et je le croyais. Tout ce qui m'importait à ce moment là, c'était de créer une atmosphère joyeuse pour l'anniversaire de ma fille.

*************************
8 ans plus tôt
*************************

Chiara : Mama !

Telle une cheffe, elle s'est mise à marcher en ma direction en ouvrant grand les bras. Je me suis baissée pour la prendre, avant de l'embrasser sur le front.

Moi : C'est l'heure de ta fête mon ange, ajoutais-je.

Chiara : Papà ?

Moi : Oui on va rejoindre ton papa, mon coeur.

J'ai souris en me dirigeant vers la sortie. La fête avait déjà commencé. Il n'y avait pas grand monde, juste la famille de Lorenzo et quelques uns de leurs amis intimes. Moi de mon côté, je n'avais personne. Comme d'habitude.

Bizarrement, depuis ce matin Lorenzo semblait tendu. Il souriait avec la petite, mais quelque chose n'allait pas. J'avais essayé de lui demander mais il ne répondait pas, alors je ne forçais pas non plus.

... : Comment vont ma belle-soeur et ma nièce adorées ?!

La voir m'a fait sourire. J'apprécie énormément Livia. Si elle vivait en Sicile, j'aurais adoré passer plus de temps avec elle. On s'est fait la bise.

Moi : Hey. Tu vas bien ?

Livia : Encore mieux maintenant que je suis en famille, haha ! Je n'aurais manqué le premier anniversaire de ma nièce pour rien au monde. Coucou toi ! Joyeux anniversaire.

Elle a porté Chiara qui s'est mise à sourire. J'en ai donc profité pour faire le tour des invités, comme me l'avait appris ma belle-mère. En présence de la famille et des amis intimes, il est important de faire bonne figure et d'être une bonne maîtresse de maison.

Des mains se sont posées sur ma taille, ce qui me fit légèrement sursauté.

Lorenzo : Je te fais peur maintenant ?

Il m'a retourné pour qu'on soit face à face.

Moi : Non... non je-

Il fronça les sourcils.

Lorenzo : Mais calme-toi. Pourquoi tu bégaye ?

Moi : Excuse-moi, dis-je aussitôt. Tu m'as juste surpris, c'est tout.

J'ai passé mes mains autour de son cou en souriant.

Moi : Tout va bien mon amour ?

Il m'embrassait rapidement.

Lorenzo : Oui. Où est ma petite princesse ?

Moi : Quelque part dans tout ce brouhaha avec ta soeur. La décoration te plait ?