XIII : Aggressive

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Moi : Vous savez.... poursuivais-je d'un ton hésitant. S'il y'a bien une chose que j'ai compris dans la vie, c'est que choses et les gens ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être.

Silencieuse, elle se contentait de me fixer en attrapant de nouveau son carnet et son stylo qu'elle avait déposé depuis peu.

Moi : Parfois, il m'arrive même de me demander ce que ma vie aurait été si je ne l'avais jamais rencontré.

... : C'est normal de vous poser ce genre de question.

Moi : Nous étions pourtant si heureux, soufflais-je d'une petite voix. Je ne comprend toujours pas comment est-ce que les choses ont pu autant déraper. Jamais au grand jamais, je n'aurais cru que tout ceci aurait pu m'arriver un jour.

Afin de m'encourager moi-même, j'ai entrecroisé mes doigts avant d'inspirer un grand coup.

Moi : La première fois qu'il a vraiment levé la main sur moi date pourtant d'il y'a des années mais je m'en rappelle comme si c'était hier, avouais-je en fermant légèrement les yeux.

... : La première fois ?

Elle haussait les sourcils, avant de soupirer.

... : Vous oubliez ce qui a conduit à votre accouchement ?

Un rire nerveux s'échappa de mes lèvres. Comment oublier ?

Moi : Ce qui s'est passé avant mon accouchement n'était absolument rien face à tout ce qui m'attendait... alors oui. J'insiste sur le fait que pour moi, ce jour là a été la première fois qu'il levait réellement la main sur moi.

... : Bien. Je vous écoute. Racontez-moi, Kenaya.

Moi : Chiara venait d'avoir dix mois et Lorenzo nous avait organisé un weekend à Marbella. C'était assez difficile pour moi d'accepter de partir parce que c'était la première fois que j'étais vraiment séparée de ma fille, même si ce n'était que pour trois jours. Seulement, il était aussi important de prendre du temps pour nous deux, comme il me l'avait fait comprendre. Histoire de décompresser et de profiter l'un de l'autre loin de tout.

Les sourcils froncés, je me remémorais intérieurement chaque instant. Chaque moindre petit détail.

Moi : Tout se passait vraiment à merveille au début, dis-je.


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8 ans plus tôt
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Debout face au miroir, je m'admirais une dernière fois lorsque la porte coulissante du dressing s'est ouverte sur mon mari. Vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise blanche entrouverte, il était tout simplement magique. Comme toujours.

Tout souriant, il me fixait avec des étoiles dans les yeux, ce qui avait le don de me déstabiliser un petit peu tout en gonflant mon égo par la même occasion.De nature discrète et réservée, je dois avouer que seul Lorenzo avait le don de susciter d'innombrables sensations différentes en moi. Il savait me faire rire, me faire me sentir aimée, me donner confiance en moi, me consoler, me rendre heureuse, m'encourager... tout.

Lorenzo : Tu es magnifique tesoro.

Moi : Merci mon amour, lançais-je en me tournant face à lui. Tu es ravissant toi aussi !

Pour toute réponse il me fit tourner autour de moi même après m'avoir lancé un clin d'oeil, avant de finalement presser lentement ses lèvres sur les miennes.

Lorenzo : Je t'aime amore.

Moi : Je t'aime encore plus, dis-je en le regardant dans les yeux. Tout est comme tu voulais ?

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant