XXV : Illusions

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Moi : Avant de connaitre Lorenzo je savais qu'un homme pouvait être jaloux par rapport à sa femme, mais jamais je n'aurais imaginé qu'un père puisse l'être de ses propres enfants.

... : Un parent narcissique éprouve un besoin maladif d'admiration, alors la relation maternelle peut représenter une menace pour lui. Il en sera jaloux et se mettra même en compétition avec lui. Vu ce que vous dite, j'en déduis que c'était le cas avec Lorenzo ?

Moi : Pourtant il aimait ses enfants, ça je n'en doute pas. Mais l'amour que je leur portait le gênait. C'est après avoir accouché de notre second enfant, Enzo, que j'ai compris cela.

J'ai touché la lettre E sur mon collier.

Moi : Être parent de deux enfants à bientôt 21 ans n'était pas la vie que j'avais envisagé pour moi au départ, mais j'aimais tellement mes enfants que je ne regrettais rien. Et puis ça me faisait une nouvelle personne pour partager ma vie et mes journées ennuyantes, surtout depuis que Chiara va à l'école. Au moins j'avais Enzo pour me changer les idées.

En parlant de lui, je ne pus empêcher les larmes de couler sur mon visage. Mon coeur quand à lui, s'est tristement resserré dans ma poitrine. Pendant un moment je suis restée silencieuse, trop submergée par l'émotion et les souvenirs heureux comme douloureux. Parler de mon fils est un sujet que je peux qualifier de très sensible.

... : Vous voulez qu'on fasse une petite pause ?

Moi : Non, dis-je.


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6 ans plus tôt
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Ça fait un mois que j'ai accouché de mon petit Enzo, et ça me fait tout drôle d'avoir un fils. Il est vraiment trop mignon, et je ne le dis pas seulement parce qu'il vient de moi. Contrairement à Chiara il est un peu plus claire de peau et on peut déjà voir que c'est le portrait craché de son papa. Ils ont les mêmes yeux, le même nez, et les mêmes lèvres. La seule chose qu'il tient de moi ce sont ses oreilles et petites bouclettes.

Lorenzo n'était pas là quand j'ai accouché, mais Lorsqu'il est revenu et qu'il a vu son fils pour la première fois, pas besoin de vous dire comment il était aux anges. C'est lui qui a voulu qu'on l'appelle ainsi, disant que c'était en hommage à lui même pour son mini lui. Il lui a acheté des tas de vêtements, de chaussures, de jouets. Un vrai papa poule. En tout cas c'est ce que je croyais.

Assise dans le salon avec les enfants, j'écoutais ma fille qui était rentre depuis peu, me raconter sa journée. Au début elle avait un peu de mal de me voir m'occuper d'un autre enfant qu'elle. mais heureusement cette phase est passée au bout de quelques jours. Elle a fini par comprendre et elle prend son rôle de grande soeur très à coeur.

Chiara : Enzo fait dodo ?

Moi : Non ma puce, il vient de se réveiller de sa sieste. Je vais lui donner à manger. Tu vas te changer et te laver les mains avant de prendre ton goûter ?

Chiara : D'accord !

Elle est montée avec la nounou tandis que moi je m'adossais confortablement pour pouvoir donner le sein à Enzo. Pendant qu'il mangeait, je lui caressait les cheveux et le nez. Ça me faisait repenser à quand j'allaitais Chiara et la sensation est toujours aussi agréable.

Après qu'il ai fini je lui faisais faire son rot pendant que Chiara mangeait ses cookies et son lait devant un dessin animé. Elle adore les dessins animes de princesses, mais aussi les super héros.

Quelques temps plus tard, Lorenzo nous a rejoint au salon. Rafaele était avec lui.

Moi : Hey. Tu as passé une bonne journée ?

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant