XXIII : Red flags

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Moi : Si on nous donnait le choix entre ne pas être longtemps heureux et ne jamais l'être, mieux vaudrait un bonheur prêt à s'envoler que pas de bonheur du tout.

... : Le bonheur est une notion plutôt abstraite.

Moi : Il arrive des moments dans la vie où il faut faire des choix cruciaux pour notre avenir, dis-je. Chaque être est libre de ses choix, c'est ce qui s'appelle le libre-arbitre. Nous pouvons les guider et les soutenir, mais nous sommes les seuls maîtres, capables de décider vers quel chemin nous diriger.

... : À quel choix avez vous été confrontée, Kenaya ?

Moi : Être ou ne pas être. Aimer, ou être aimé. Protéger ou détruire. Lui, ou eux. Subir, ou fuir. Il y'en avait des tas... Je ne savais plus quoi faire ou quoi penser. J'étais perdue. Perturbée. Livrée à moi-même.


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7 ans plus tôt
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Cette nuit là, c'est assez tard que Lorenzo est rentré à la maison. J'étais endormie à ce moment là, mais je me suis rapidement réveillée à cause des bruits qu'il y avait dans la chambre. J'ai donc allumé la lampe de chevet avant de me redresser.

À première vue, il ne semblait pas dans son état normal. Ses yeux étaient rouges et grands ouverts, et ses cheveux tout débraillés. Il semblait dans un autre monde. On aurait dit quelqu'un qui avait pris des substances. Ça ne faisait aucun doute.

Moi : Coucou...

Aucune réponse.

Moi : Lorenzo ?

Toujours rien.

Moi : Tout va bien ? Hésitais-je à demander.

Il ne répondit pas, continuant à se dévêtir. C'est là que j'ai remarqué les tâches de sang sur sa chemise, notamment au niveau du col, des boutons et de ses manches. Ça m'a tout de suite interpellé.

Moi : Tu t'es blessé ?

D'un pas hésitant, je me suis avancée vers lui.

Lorenzo : Laisse-moi tranquille.

Moi : S'il te plait, implorais-je en me levant. Je m'inquiète pour toi. Pourquoi il y'a du sang ? Tu t'es battu ?

Lorenzo : Ça ne te regarde pas. Arrêtes de m'agacer et retourne te coucher !

Je soufflais.

Moi : Si tu es blessé, laisse-moi au moins te soigner s'il te plait.

Je me suis placée face à lui.

Lorenzo : Mais arrête de me les casser, bon sang ! Qu'est-ce que tu comprend pas quand je te dis de me foutre la paix ?!

Il m'a poussé mais heureusement, je ne suis pas tombée.

Lorenzo : J'ai aucun compte à te rendre, t'entend ? Si je veux sortir, je sors. Et si je veux rentrer tâché de sang, je le fais aussi ! C'est ma vie ! Ne t'en mêle pas !

Moi : Ne cris pas s'il te-

Lorenzo : Ferme ta putain de gueule Kenaya !

Il m'a giflé avant de m'attraper par le cou. Je peinais à respirer.

Moi : Tu m'étrangle...

Les larmes me montaient aux yeux tandis que l'air atteignait de moins en moins mes poumons. Remarquant que je suffoquais, il m'a lâché pour ensuite m'attraper par les cheveux et me trainer au sol en me rouant de coup de pieds. J'essayais du mieux que je pouvais de me dégager de lui, d'éviter les coups et de protéger mon ventre, mais ça ne servait pas à grand chose.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant