LVIII : Ascendancy

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Moi : Quelques temps plus tard, j'ai appris que Lorenzo avait réussi à obtenir la garde de nos deux enfants en Italie. Il ne me restait qu'un mince espoir en Angleterre grâce à la double nationalité que Livia avait fait obtenir à Chiara. Lorenzo avait toujours une longueur d'avance.

Je me suis levée pour faire les cent pas, histoire de me dégourdir un peu les jambes.

Moi : J'étais prise dans une spirale d'angoisse. Je ne dormais plus, hantée par la peur de perdre Chiara à tout moment et rongée par la culpabilité de ne pas avoir pu sauver mon fils. Mes nuits étaient des vagabondages solitaires dans la maison, où je pensais à des scénarios sombres. Mon corps était épuisé, mon esprit encore plus, mais je ne parvenais pas à trouver de répit...


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1 an plus tôt
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Au beau milieu de la nuit, j'errais dans le salon, n'arrivant pas à dormir. La boîte de somnifère devant moi, je me demandais si la meilleure solution ne serait pas de tous les prendre et de mourir pour en finir. Mais je pensais à mes enfants. À ma famille...

Le téléphone a sonné, ce qui m'a fait soupirer. On reçoit toujours des appels à toute heure, du coup j'hésitais à répondre. Au bout du quatrième appel d'affilé, j'ai fini par décroché.

Moi : Allo ?

... : Kenaya ?

Un long frisson m'a parcouru.

Lorenzo : Ecoutes... je ne veux plus qu'on se dispute. Je suis fatigué. Tu me manques. Je n'arrive pas à vivre sans toi et Matteo non plus. Il est malheureux. Chiara aussi nous manque. Ces moment passés sans toi m'ont fait réalisé beaucoup de choses.

Moi : Tu mens, fis-je remarquer.

Lorenzo : Je te jure que c'est la vérité. Tu me connais bébé. Tu sais que je suis la seule personne à vraiment t'aimer pour qui tu es. À t'avoir offert la famille que tu avais perdu. Ne les laisse pas te monter la tête. On s'est promis d'être ensemble pour le meilleur et pour le pire.

Moi : Arrêtes...

Lorenzo : Je te présente mes excuses pour toutes mes erreurs. Je te promet un avenir où tout sera différent. Je t'en supplie Kenaya... j'ai besoin de toi. J'ai envi de me foutre en l'air, tu n'as pas idée. Si ça continue, je vais finir par me mettre une balle en pleine tête. Et j'ai peur de m'en prendre au petit aussi. Il faut que tu m'aide. Tu dois revenir.

Son ton doux et persuasif, ainsi que ses sanglots, contrastent avec la violence de ses actes passés. Ce coup de téléphone réveillait en moi des sentiments contradictoires, car j'étais toujours sous son emprise émotionnelle.

Lorenzo : Mon amour, crois-moi. Tu sais bien que ta famille ne pourra jamais supporter toute cette pression. Et tu peux les aider en y mettant un terme. Reviens, et j'arrête tout.

Moi : C'est justement ça le problème, murmurais-je. C'est encore et toujours la même chose. Je t'ai aimé de la façon la plus sincère alors que toi, tu m'as fais du mal.

Lorenzo : On est fautifs tous les deux. Mais on peut encore tout effacer et recommencer. Je sais que tu m'aimes. Moi aussi. Je t'aime comme un fou. Cette fois, tu auras une vie de rêve. Et nos enfants seront plus heureux qu'ils ne l'ont jamais été.

Je n'ai rien dis.

Lorenzo : J'ai mis un terme à tout ça. La violence, les mensonges, la mafia, la drogue... c'est derrière moi. Je veux une vie simple maintenant. La vie que tu as toujours voulu pour nous. Oublions le passé, les querelles, la haine... et allons de l'avant ensemble. On peut y arriver.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant