Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

X : Wifey

Moi : le 28 juillet, soufflais-je en souriant tristement. Cette date restera à jamais gravée dans ma mémoire...

... : Je suppose qu'il s'agit de la date de votre mariage, n'est-ce pas ?

J'ai hoché positivement la tête.

Moi : Je me souviens qu'il faisait vraiment beau ce jour-là. Et pour marquer le coup, Lorenzo et sa famille avaient souhaité que le mariage ait lieu en Sicile car c'est la région dont ils sont tous originaires.

... : Dans quel état d'esprit étiez-vous à ce moment là, Kenaya ?

J'ai pris quelques secondes de pause, afin de bien réfléchir à sa question.

Moi : Heureuse et triste, avouais-je. J'étais ravie d'épouser l'homme que j'aimais plus que tout au monde parce que j'étais sûre de vouloir finir ma vie à ses côtés. Mais en réalité, j'étais seule. Je n'avais même personne pour m'amener devant l'autel...

Elle ne dit rien, mais je sentais dans son regard qu'elle était désolée pour moi. Comme eux tous d'ailleurs...

Moi : En plus de ça, je me sentais grosse et laide. J'allais vers mon cinquième mois de grossesse, expliquais-je. Je savais pertinemment que j'avais pris du poids parce qu'on me faisait constamment manger. Mais Lorenzo disait que j'étais magnifique et que c'était les hormones qui me faisaient penser ça. Il faisait de son mieux pour me rassurer.

... : Alors ce mariage ? Racontez-moi.

Je savais pertinemment que m'entendre parler en bien de lui l'irritait assez, ce qui est compréhensible quand on sait pourquoi je suis ici aujourd'hui.

Moi : Autant vous dire que j'étais assez stressée, dis-je. Je voulais que tout soit parfait histoire de respecter chacune des traditions de la famille Mancini car je savais à quel point c'était important pour eux. Et des protocoles et traditions... dans cette famille il y'en avait des tas.

Elle a ajusté ses lunettes sur son nez, avant de noter je ne sais quoi sur son calepin.

... : Des tas ?

Moi : Oh oui, soufflais-je en détournant légèrement le regard. J'ai dû signer tout un tas de contrats de mariage que je ne comprenais pas forcément. Et je n'étais pas du tout au bout de mes surprises...

Elle fronça les sourcils.

... : Comment cela ?

Moi : J'étais littéralement en train de me jeter dans la gueule du loup, mais à ce moment là...

Je me suis arrêtée de parler un court instant, histoire de retenir les larmes qui menaçaient de pointer le bout de leur nez.

Moi : ...je ne m'en rendais pas encore compte, finissais-je par dire. J'étais tellement naïve...

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9 ans plus tôt
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Assise face au miroir, je m'admirais en m'assurant que tout était parfait même si je n'aimais pas mon apparence. J'avais pris du poids. Ça se voyait également sur mon visage. Et puis j'avais l'impression que ma robe était trop serrée. C'était limite si je n'étouffait pas.

Mon téléphone qui était posé sur la table s'est mis à sonner, ce qui m'a sorti de mes pensées. J'ai regardé l'écran pour voir qu'il s'agissait d'un appel de Riley. J'étais vraiment surprise.

Je ne vous cache pas que j'ai hésité à répondre au début, mais je l'ai fais. Je crois qu'au fond, j'avais besoin d'entendre sa voix. D'entendre la voix d'un proche. D'une personne qui a fait parti de ma vie avant que je ne rencontre Lorenzo. En particulier aujourd'hui.