XVII : Phone call

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Moi : Les mois passaient et j'essayais tant bien que mal de m'habituer à mon quotidien. Encore une fois je tiens à le rappeler : tout n'était pas toujours conflictuel entre nous. Par moment Lorenzo se ressaisissait et redevenait celui que j'avais connu et que j'aimais plus que tout.

J'ai bu une gorgée d'eau. Parler autant donne soif.

Moi : Nous nous étions rendus en famille à Dubaï quelques jours, ça nous avait fait du bien. Il n'avait été ni violent, ni menaçant tout du long. Pas même une seule fois. Au contraire il me couvrait de cadeaux, prenait soin de moi et de la petite... C'était vraiment super. Mais malheureusement chaque bonne chose à une fin. On a du rentrer en Sicile.

... : Entre les moments de souffrance et ceux de bonheur, lesquels étaient plus fréquents selon vous?

Moi : La souffrance, avouais-je honnêtement. Et pour se libérer de la souffrance nous devons d'abord nous libérer de l'illusion. Mais pour ce faire, encore faut-il savoir la reconnaitre...


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8 ans plus tôt
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Mon ordinateur face à moi, je profitais du fait que ma fille faisait sa sieste pour relire mes cours et faire quelques fiches. Les examens finaux approchaient à grands pas. Je voulais prendre de l'avance pour avoir la meilleure note possible. J'étais vraiment motivée d'autant plus que mon époux avait recommencé à m'encourager par rapport à ça.

Tout à coup, mon téléphone qui était sur la table a sonné. Pensant que c'était Lorenzo je l'ai rapidement pris car il n'aime pas que je mette du temps à répondre. À ma grande surprise il ne s'agissait pas de lui mais de Riley. C'était son contact qui s'affichait.

La dernière fois que nous nous étions parlés c'était le jour de mon mariage. Je n'avais pas eu de nouvelles depuis, et ça me surprenait donc qu'il me téléphone. J'ai tout de même répondu.

Moi : Allo ? Dis-je.

Riley : Kenaya. Ça fait plaisir de t'entendre. Tu vas bien ?

Moi : Oui merci et toi ?

Riley : Je vais bien aussi. Merci.

Moi : Je t'avoue que je ne m'attendais pas à recevoir ton appel...

Riley : Loin des yeux près du coeur comme on dit. Ce n'est pas parce que je ne téléphone pas que ça veut dire que tu ne compte pas pour moi.

Ses mots m'avaient réchauffé le coeur, vous n'en avez pas idée. Reparler à un vieil ami, entendre la voix de quelqu'un d'autre, ça m'avait remonté le moral.

Moi : Tu le pense vraiment ?

Riley : Bien sûr. Pourquoi je te mentirais ? D'ailleurs ce serait bien que toi aussi tu donne des nouvelles de temps en temps.

Il n'avait pas tord.

Moi : C'est juste qu'après notre dernière discussion, je pensais que tu ne voulais plus me parler...

Riley : Arrêtes tes bêtises, tu sais bien que c'est pas vrai. Ecoute on oublie tout ça et on repart sur de bonnes bases. À partir d'aujourd'hui on essaye de prendre des nouvelles de l'autre au moins une fois par mois. Ça te va ?

Moi : Oui, dis-je en riant.

Riley : Alors raconte moi, l'Italie et tout ça ? Tu es toujours avec ton mec là ?

Moi : Tout va bien ici, et oui on est toujours ensemble.

Riley : En vrai je ne vais pas te mentir. Mon appel à deux volets. D'abord je voudrais te parler de ta mère.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant