Chapitre VI : Événement

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Comme elle me l'avait dit, dans la semaine, nous sommes parties en ville afin de chercher des vêtements pour cette fameuse et redoutable soirée. Je lui ai répété à multiples reprises que je n'avais pas les fonds nécessaires mais elle n'a cessé de me rire au nez chaque fois que je le lui disais. J'ai donc arrêté de me répéter. Jusqu'au moment où nous nous sommes retrouvées devant une caisse, dans un magasin de chaussures. Le prix exorbitant des talons blancs m'ont fait presque frôler la crise cardiaque. Du regard, elle a souri lorsque je m'apprêtais à lui redire que je n'avais pas de quoi payer. Mais contre toute attente, elle a sorti sa carte bleue de sa poche et a payé l'air d'avoir acheté un croissant à la boulangerie. Gênée et choquée, elle m'a expliqué que l'argent chez eux n'étaient pas un problème. Vu la maison dans laquelle je vis depuis une semaine, j'ai bien voulu la croire. J'ai essayé de surenchérir en lui disant que je ne pouvais pas accepter mais elle s'est, presque, montré irritée. "C'est malpoli de refuser un cadeau." et elle a continué à finaliser ma tenue pour ce soir, comme si elle n'avait pas dépensé ce que je gagne en un an pour une soirée. Elle a choisi pour moi, vu mes gouts en matière de mode, négligée, une robe verte que je n'ai pas pu voir pour l'effet de ''surprise'' devant le miroir. Pendant les essayages, elle m'a ordonné de fermer les yeux pendant que la styliste m'enfilait la robe. Pudique que quelqu'un me voit aussi peu habillée, j'ai d'abord longuement refusé. Puis la styliste a su me rassurée en me disant que c'était son travail et qu'elle a vu des corps nues défilés sous ses yeux, à n'en plus finir. Sac de vêtements à la main, lorsque l'heure a décidé de sonner pour rentrer, nous avons prit sa voiture. J'en connais peu sur les voitures mais je peux vous dire qu'elle en a fait rêver plus d'un de sa vive couleur rouge, aux allures sportives.

Comme les autres jours, ici, aujourd'hui a été joyeuse et calme. Les jours sont paisibles, même si je sens que c'est le calme avant la tempête au vu de l'événement de ce soir. Elle m'a montré chaque recoins de la maison, me stipulant où étais quoi. Les salles d'eau, les chambres, le bureau, la salle de billard. Ils ont une salle de billard, n'est-ce pas croyable ? Je n'ai jamais eu l'occasion d'en jouer. Je ne connais pas non plus les règles mais Sirana m'a juré qu'elle m'apprendrai et que nous en ferons un jour. Je connais désormais chaque pièces, les ayant contemplaient pour certaines pendant des heures tellement leurs beautés étaient tels. Mise à part, une pièce que même elle n'a pas de droit d'entrée : Le bureau. Ce dernier appartient à son frère, Enzo, et la verrouille à clef, lui seul l'ayant.

Après ça, nous avons passé les soirées à regarder la télévisons, luxe dont je n'avais plus le droit depuis ce qui me parait des siècles. Rire, joie, gentillesse ont été les maitre mots de cette semaine et de mon début dans ma nouvelle vie. Elle ne s'en rend peut-être pas compte mais elle vient de me créer des souvenirs qui ne partiront jamais.

- Tu vas être sublime.

En sortant de sa voiture, après le contact éteint, je la suis à l'entrée de la maison mes sacs m'empourprant la vue. Elle rit devant ma maladresse en passant le pas après m'avoir allégé de deux sacs. Je comprends que la procédure à suivre est la douche. Alors en m'accompagnant dans la salle d'eau de la chambre, dans laquelle je suis, nous posons les sacs avant que je ne saute me laver face à ses ordres me stipulant de me dépêcher. J'ai dés à présent mes repères. Je sais, même les yeux fermés où sont les shampoings pour le corps et les cheveux. Nettoyée, loin de toute saleté, enroulée dans ma serviette, je m'élance d'une voix gênée, après avoir entrouvert la porte, une demande qui me met mal à l'aise.

- Peux tu me passer les sous-vêtements ?

Car évidemment, elle tenait absolument à en acheter de la même couleur que la robe que je porterai ce soir.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant