Chapitre XIV : Audacieuse ou Suicidaire ?

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Il n'a pas fait ça ? Je crois qu'on peut appeler ça une douche froide. Toute l'excitation que j'ai su ressentir s'échappe de moi. Toutes les images que je m'étais imaginée se grisent dans mon imaginaire. Tout s'en va loin derrière moi me laissant qu'avec le négatif. Je sais pertinemment que ce n'est pas simplement parce que je dormais. Il a demandé à Bianca de me réveiller plus tard. Il ne voulait pas que je vienne et à eu ce qu'il voulait. Enzo a eu le dernier mot. Il a gagné une bataille dans notre guerre. Avant que je ne lève les yeux tergiversant par ce papier, une sonnerie de téléphone retentit. Je lève la tête, redressant la nuque et remarque Bianca répondre au fix. Elle hoche la tête avant de me regarder et de me le tendre.

- Réveillée ?

Cette voix remplit de sous-entendus et de satisfaction m'en étouffe presque.

- Venant de toi je m'attendais à plus.

Lui laisser entendre que je suis dévastée par la nouvelle, de savoir que je n'y suis finalement plus conviée ne le rendrai que plus satisfaction. Le narguer est la meilleure technique que j'ai pu trouvé dans ma situation.

- Ça c'est pour le whisky.

Il raccroche me laissant le temps de rétorquer. Il a annulé mon vol simplement parce que j'ai mit du sel dans son précieux whisky ? J'ai sous-estimé sa liqueur. J'éloigne le fix et regarde ce bout numérique des yeux, scotchée. Comment lui prouver qu'il n'aura pas le dernier mot plus qu'il ne l'a déjà ? Me torturant l'esprit par de multiples tactiques, je m'imagine la réaction de Sinara se venger pour moi. Je souris légèrement face à ses traits crispés de colère pour me défendre. Néanmoins, je veux me venger, moi. Je veux être celle qui le scotchera comme je le suis en ce moment même. Et le voir ne sera que plus satisfaisant. C'est alors, qu'une idée vient toquer à la porte de mon cerveau.

- Bianca ? demandais-je en la regardant, fix à la main.

- Oui ?

Comprenant que j'attire toute son attention, j'ai beaucoup de mal à réaliser ce que je vais proposer. Il en a les moyens, je ne devrai pas me sentir gênée. Lui ne se gêne pas pour me traiter comme une vulgaire poussière. Montrons lui, que je suis quelqu'un. Un humain.

- Serait-il possible de commander un billet pour Rome ? Aujourd'hui ?

Elle me regarde perdue avant que je ne lui tende le bout de papier. Elle comprend alors pourquoi, il a du lui demandé de me réveiller plus tard.

- C'est possible mais comment comptez-vous régler ?

Sa question est légitime. Elle doit savoir où je me suis retrouvée, que je n'ai personne à part eux et donc plus qu'ils ne sont pas dans les parages, aucuns revenus.

- Mettez ça sur le compte d'Enzo.

Je souris même si je hais ce sentiment de dépendance financière en me levant de ma chaise mettant mes chaussures à l'entrée. Un billet d'avion ne le ruinera pas. Il m'a prise pour un million. Elle acquiesce simplement en prenant le fix que j'ai reposé, à sa place. Qui je suis entrain de devenir ? Une vingtaine de minutes après, assise dans le salon en pensant à mon action, la boule au ventre, Bianca arrive avec un autre papier à la main.

- Un taxi viendra vous chercher dans dix minutes. Puisque vous n'avez pas de passeport du moins pas présent dans cette maison, vous donnerez ce numéro à l'hôtesse d'accueil. Arrivée en Italie demandez leur de vous conduire à cette adresse.

J'avais oublié face à l'adrénaline que je n'avais guère de quoi voyager, administrativement parlant. Heureusement que leur nom est grand aux yeux de tout le monde. J'acquiesce en prenant le papier qu'elle me tend et y lit de nombreux numéros. La première ligne est un numéro dont elle me parle à présent. Je crois que le second est le numéro du vol et le troisième, le numéro de mon siège. Vient enfin, une adresse d'une maison, d'un hôtel ou peut-être d'un appartement.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant