Chapitre X : Un dimanche chez les Galvani

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- Oui Monsieur.

Ils répondent tous à l'unisson, montrant à quel point ils le respectent. Je lève, intérieurement les yeux au ciel. Ce genre d'hommes doivent avoir un égo surdimensionné, et les gens vont dans son sens chose qui doit le satisfaire au plus au point. Mon plat désormais fini, je m'élance dans la cuisine en m'apprêtant à monter les escaliers. Mais comme ultérieurement, il m'en empêche de sa voix.

- Ramène nous à boire.

Son ton est sec, froid en colère sûrement par l'annonce qu'il vient d'apprendre. Mais je sais, qu'il ne demande pas à ses collègues de lui chercher à boire. Mais, malheureusement, bien à moi. La colère me monte comme ultérieurement. Un « s'il te plaît » lui écorcherai la bouche ? Il m'en faut peu pour croire qu'il risque de gagner en me poussant, ainsi à bout. J'aurai le denier mot. Je fais le chemin inverse, prise par une idée qui sera, sûrement, contrebalancer nos camps. Ils sont six, en le comptant. De nature pourtant maladroite, j'ai l'expérience d'avoir travaillé six mois dans un bar. Par conséquent, je manie à la perfection le service. Mais une chose que je n'avais jamais fait avant. Saboter un verre. Après avoir déposé les verres sur un plateau, répartie sur ce dernier en fonction de leurs emplacement sur le canapé, je me suis rendue compte que le sel que j'avais sorti pour mes pâtes était dans mon champ de vision. Je n'ai donc pas réfléchi plus longtemps. Fière, je marche avec le plateau, les souvenirs passés me submergeant et je les pose sans sourciller sur la table basse en verre. Sans un regard, je passe le pas en souriant, dos à lui, à eux, avant de monter les escaliers, fort heureusement sans aucune, nouvelle, recommandation. ''C'est quoi ce bordel ?'' entendis-je avant de fermer la porte de ma chambre.

                                              Ces deux derniers jours ont su être étrangement calmes, réveillée comme à mon habitude par la lumière naturelle. J'ai rapidement prit et fait mes habitudes matinales. Rangement, nettoyage, session habillage. J'ai nettement avancé dans la lecture de mon livre, sans être coupée par sa méprisante présence. Ce n'est nettement pas pour me déplaire mais j'ai comme eu l'impression que c'était la foudre lors d'une tempête proche. Il n'est pas une seule fois apparu dans mon champ de vision. Aucun coup de trafalgard. Rien de tout ça et c'était pour ainsi dire me plaire. Néanmoins, je sais qu'il compte se venger suite à mon action. Je ne le connais peu mais mettre du sel dans son verre ne sera pas sans répercussions. Une chose, aujourd'hui vient bousculer mon quotidien, le réalisant le sourire aux lèvres. Nous sommes dimanches, ce qui veut dire que je verrai Sinara aujourd'hui. Je descends les escaliers au moment même où la porte d'entrée s'ouvre. En pensant au loup, la voilà. Apprêtée de manière décontractée, d'un jean et d'un pull blanc, je me vois rassurée de ne pas devoir partir me changer me retrouvant avec une robe qui m'en couperait presque la respiration. Sinara, le regard droit devant me rencontre en souriant de sa dentition parfaite.

- Azura ! s'élance-t-elle.

De manière peu, voire pas, tactile malgré tous lorsqu'elle ouvre ses bras je viens m'y réfugier. Connaissant ce qu'est le manque d'une personne, ayant le vécu avec ma mère, je peux dire que cette femme m'a manqué. Elle, même a l'air de le remarqué lorsqu'elle sent que mon corps ne se raidit pas à notre accolade.

- Tu es toujours en vie c'est une bonne nouvelle.

Elle m'élance ce propos en riant, chose qui n'a pas le même effet pour moi. Non pas que je prenne mal son propos, la guerre entre moi et Enzo se remet en marche dans ma tête. Si il est présent aujourd'hui, le conflit le sera tout autant. Néanmoins, je ne l'ai pas vu depuis deux jours. Par conséquent, j'espère qu'il aura, miraculeusement, un empêchement aujourd'hui.

- Je suppose dis-je mitigée.

Elle me regarde, constatant que je suis prête à partir chez Dona avant que son sourire ne redouble.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant