Chapitre XXVIV : Refus...

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- Partir vivre au Brésil et revenir six ans après, en voulant instaurer ses choix. Du jamais vu.

- De quoi parles-tu ?

Autant feinte l'innocence le plus longtemps possible. Nettement plus, lorsque cela me permettra, peut-être, d'avoir plus d'informations sur cette inconnue.

- Rien. Laisse tomber affirme-t-il.

Il ne crachera pas le dernier mot. Néanmoins, cela ne m'empêche pas d'écourter le sujet.

- Quels sont tes liens avec elle ?

- Plus professionnel qu'intime à vrai dire. Elle n'est, pour moi, pas même dans la famille. Mais « les liens de la famille sont indéfectibles. »

Je fronce les sourcils, lorsqu'il reprend les propos de Nina, de la matinée. Personne n'a de bons liens avec cette femme, j'en ai l'impression.

- Pourquoi est-elle partie ?

Rican reprend ses esprits et vient poser sa queue près de la mienne.

- Une histoire bien trop compliquée. Il faut simplement que tu saches que tu ne dois jamais te fier à elle. Elle peut se montrer assez manipulatrice et très vicieuse. Crois moi.

Attisant, ma curiosité j'aimerai lui demander d'en savoir plus mais il n'a l'air de vouloir ou encore pouvoir en dire plus. Je tourne, donc, ma langue sept fois dans ma bouche et nous faisons le chemin arrière vers le salon, où la réception a lieu. Le bruit m'engloutit, avant que Rican ne dépose sa main sur mon épaule me stipulant qu'on devrait redescendre. Non sans me tendre, j'acquiesce. Il s'éclipse et ainsi je remarque Sinara m'appelait du bras. J'arrive à elle, tout en remarquant qu'elle se trouve accompagnée. Une femme, d'à peu près le même âge que mon amie, un roux lui teintant ses cheveux dans un carré parfaitement coupé. De légères taches de rousseurs ainsi que ses yeux bleus, presque aussi clairs que les miens, sont camouflées par le fond de teint et le smoky-eyes qu'elle détient ce soir.

- Azura je te présente Cyla. L'amie dont je t'avais parlé.

Je me souviens des propos de Sinara, lorsqu'elle m'avait parlé de sa jeunesse. Elle ne cessait de me dire que son enfance, scolaire, fut emplit par les moqueries de ses camarades mais qu'une seule personne avait réellement décidé d'en faire abstraction et de voir en elle. Je suis ravie de faire la connaissance de la personne qui a su aidé mon amie de voir un faisceau de lumière.

- Ravie de savoir que tu ne m'oublies pas.

- Comment le pourrai-je ?

Elle s'échange un regard complice, avant que Cyla ne s'élance à moi, dans une bise polie. Par la suite, face a son aise sociale nous nous en avons apprit, un peu plus sur nous, par des questions diverses et variées. Même si mon champ de questions fut très courts, j'ai essayé de faire de mon mieux. Sinara l'a remarqué lorsqu'elle me lança un clin d'œil furtif. J'ai donc apprit que Cyla habitait à temps pleins ici, non sans la jalouser, en apprenant qu'elle sort avec un homme depuis plus de cinq ans. Leurs mariages se déroule l'année prochaine et elle se hâte à cette idée. Mon amie également.

Après avoir passé l'autre partie de la soirée, accaparée par les scoop de Sinara, nous avons ainsi fait le trajet retour, mon amie étant repartie chez Alaria pour profiter avec Cyla. En me proposant, je me suis vue refusée exténuer. Je les ai donc laissées, entre amies fêter leurs retrouvailles. Je me suis, après être rentrée, mise en tenue adéquate pour dormir. Naturellement sur la terrasse, me remémorant les moments de cette soirée, je souffle perdue. Pourquoi me retrouve-je en lui, alors que nous sommes si différents ? Je n'accepte cette quelconque ressemblance psychique. On est différents, il en est certain. Mais le voir ainsi, ne pas vouloir fêter son anniversaire, être presque inconfortable face à ces regards qu'il a su captivé le temps de la soirée, plus que les autres jours, ne peut m'empêcher de me retrouver en lui. Concentrée par mon fort intérieur, je n'avais remarqué que quelqu'un fut présent, avant que son grain de voix ne viennent hérisser mes poils.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant