Chapitre XXXVII : Après la pluie...

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Réveillée par la lumière du soleil, ayant étonnamment passé l'une des meilleures nuits de ma vie, en top le premier soir où je suis arrivée ici, je m'étire. J'ouvre un œil puis le second lorsque les souvenirs de la veille me vint ne cessant de rougir. J'ai failli l'embrasser. Deux fois. Je me le suis imaginée sur mes lèvres, mon corps nue, en me touchant pour la première fois. Subjuguée par mon propre comportement, je file aussi vite que je peux à la douche, en enlevant simplement ma culotte. Une douche et trente minutes plus tard, je me décide à aller prendre mon petit déjeuner. Suis-je prête à le voir sans rien laisser paraître ? Des gens se font entendre dans le salon. Trois, sûrement quatre personnes. Devrais-je descendre ? Je ne réfléchis pas plus lorsque mes deux pieds sont hors des marches. J'en reconnais deux qui fut présent lorsque l'on m'a informé des avancées géographie de mon géniteur. Également Alaria et Vincenzo. Si elle est ici, ses raisons doivent être bonnes. Aux dernières nouvelles, elle devait rester en Italie jusqu'à la fin du trimestre de Lucia. Je les examine, un en particulier lorsque mes joues me trahissent ardemment. Les effleurements de mes doigts sur ma propre peau, l'ayant imaginé m'embrasser. Mon arrivée les alertes tous, sans que je n'ai le temps de me poser de questions sur les raison de leurs venues. Ce n'est pas un repas de famille. Peut-être une réunion, un vote ? Devrais-je me sentir rassurée ? La porte s'ouvre sur Rican. Le frère d'Alaria vient à moi, en souriant avant que sa confusion n'effleure son regard.

- Bonjour.

- Bonjour. Dis moi tu n'as pas perdu le collier ?

Je regarde mon cou et le remarque nu. Où est-il ? Je panique intérieurement ne sachant où j'ai pu le mettre. Qu'en ai-je fait ? Pourquoi n'est-il plus présent autour de mon cou ? Je me remémore le dernier moment où je le sentais autour de moi, ne l'ayant pas enlevé depuis qu'il me l'a offert. Putain.

- Ne t'inquiètes pas. Je l'ai simplement enlevé par peur qu'il se rouille !

Je lance ce mensonge avec brio, reprenant la fâcheuse habitude de mes traumatismes.

- Tu n'as pas à t'en faire. L'or ne rouille pas.

Évidemment que l'or ne rouille. C'est simplement le premier argument qui m'est venu en tête. Qui plus est minable. Je ne peux pas lui dire que je ne sais où je l'ai mit. J'ai perdu des milliers de dollars. Il suit sa sœur dans le salon et je suis la cadence, confuse, perdue. Je dois le retrouver et vite. Je fronce tout autant les sourcils ne sachant les raisons de tant de monde en cette heure où les gens normaux vont au travail ou encore prennent la route pour s'y amener. Sinara n'est pas la, et Dieu seul sait à quel point j'en aurai aimé le contraire. À la place, ma sauveuse est Alaria. En s'éloignant de la marque possessive que Vincenzo détient autour de sa taille, elle vient à ma rencontre, un sourire protecteur, non sans inquiétude, sur le visage.

- Comment tu te sens ?

- Plutôt bien mais assez confuse fronce-je les sourcils.

- On va tout expliquer. Viens.

Elle prend ma main dans la sienne, et me demande du regard de m'assoir à côté d'elle, à ma droite et Vincenzo à ma gauche. Rican face à moi me sourit gentiment comme pour me rassurer. La seule personne qui j'aimerai pose son regard sur moi, ne le fait guère. C'est à se demander si il sait que je suis ici. Ce dernier prend la parole, de manière à ce que tout le monde se taisent et admire son aura.

- Les lettres que nous avons reçues ne sont pas anodines, vous le savez bien.

Des lettres dans des enveloppes se trouvent sur la table basse de ce, merveilleux, salon. Une écriture non soignée, presque bâclée la où l'encre s'est écoulée comme si elles avaient prises la pluie. Qu'est-ce donc ? Je penche nettement mon regard sur ces dernières sous le monologue d'Enzo.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant