Chapitre LI : T'accaparer

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- C'est le meilleur restaurant de la ville. La bouffe est superbe et le prix est convenable.

J'examine la pièce des yeux. L'endroit est calme, peu peuplée et les murs rouges donne une allure chaleureuse au restaurant. Les tables ne sont pas dressés comme des dizaines de restaurants chics où nous allons avec les Galvani. Il se rapproche d'un bar bistro. Comme celui dans lequel je travaillais. Désormais à une table, salués par les serveurs Sino me sourit, en lâchant ma hanche pour s'y asseoir.

- Je suis content que tu aies accepté de venir.

- Ça me fait plaisir souris-je.

- À moi aussi. Si tu savais.

Comment devrai-je l'interpréter ? Sinara lui a bien fait part de mon point de vu ? Que ce dîner n'était simplement qu'une entrevue amicale.
Il se tourne vers un serveur en signe de nous envoyer les cartes.

- Alors, parle moi un peu de toi.

- Il n'y a pas grand chose à dire.

- Comme tu es modeste. Je suis sure qu'une personne aussi incroyable que toi doit avoir des choses à raconter.

Son compliment ne touche pas même un peu mon cœur. Il le survole brillamment venant simplement chatouiller mon ego. C'est flatteur. Je ris, faussement.

- C'est gentil mais vraiment pas. J'ai une vie banale.

Ce fut à la fois une vérité lorsque je n'étais pas chez eux. Malgré mon père violent. Et maintenant cela sonne comme le plus gros mensonge qui soit.

- Et toi ? Je sais que tu es pompier. Qu'est ce qui t'a donné envie de le devenir ?

Il s'élance ainsi, passionné par son métier. Est-ce bizarre de dire que je regrette presque d'avoir accepté ? Je ne montre rien, en écoutant à moitié. Comme avant hier chez Sinara. Pour les mêmes raisons.

- Alors puisque je voyais à télé des gens sauvaient des vies je me suis dit : pourquoi ne pas en être un également ?

Il fut coupée par le serveur nous demandant de quoi nous désirons ce soir. Je ne commande qu'une petite salade quand à Sino, un hamburger frite. Le serveur acquiesce avant de prendre nos commandes de boissons. Une carafe d'eau pour moi, et un coca.

- L'alcool ne me réussit pas trop. Et même si je ne travaille pas, je dois être quand même prêt à tout éventualité.

Il pointe son téléphone sur la table pendant que j'acquiesce en souriant. Sino reprend son monologue et j'essaie tant bien que mal de me focaliser sur ce qu'il sort de sa bouche. Certains clients entrent dans le restaurant. La plupart sont des couples. En vue de l'annulaire sur les mains s respectives ou du maintien des mains des hommes sur les hanches de ces femmes.

- Meme si je n'ai que vingt cinq ans, j'ai l'impression de me ramollir. Alors je vais plus de cinq fois à la salle par semaine. Pour me tenir en forme. Dans tous les domaines. Pro comme perso sous-entend-t-il.

C'est ainsi que je percute. Son regard est espiègle et presque provocateur. Il me fait du rentre dedans. Sinara ne lui a pas fait part de mes dires. Comme c'est embarrassant. Je ne dis rien, je ris surtout. Gênée. Très gênée. Une vingtaine de minutes plus tard, la pièce occupée par la discussion des convives et de celle de Sino, le serveur arriva avec nos plats. Il les dépose soigneusement devant nous. Il s'apprête à boire mais avant me tend son verre afin que nous trinquions.

- Au plaisir.

Je le suis, en trinquant avant de boire de mon eau.

- Bon appétit me souhaita Sino.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant