Azura :
Je sentis la semaine passée. Interminable. Longue et déprimante. Après ma rencontre chez ce fameux Karl, j'ai rasé les murs, comme si ce que j'avais promit à Nina pendant ce deal corruptible avait l'air d'être de rigueur. Sinara est souvent venue me chercher afin que nous puissions nous retrouver ensemble dans cette passade. Lorsqu'elle fut partie à l'hôpital voir Charlie il lui a dit qu'il avait besoin de temps. Ce n'est pas une bonne ni une mauvaise nouvelle. Simplement une réaction normale. Mais Sinara est une hypersensible. Ce qui par conséquent, la poussa à penser excessivement. Alors pour régler ce problème nous avons cuisinés, fait des recettes trouvées sur le net. Également fait du shopping. Mais même acheter des vêtements n'a pas su l'aider à lui remonter le moral. C'est pour dire. Il est dur pour elle d'accepter le comportement de son frère. Je le conçois. Même si elle le connaît depuis toujours. Sino et Charlie n'ont pas à empathir de lui. Comme personne d'ailleurs. Vincenzo est passé quelques fois lorsqu'on lui proposa gentiment de manger à la maison. Il n'a pas échangé un mot par rapport à cette fameuse discussion qui taraude mon esprit depuis que je l'ai écouté, derrière leurs dos. Enzo a changé depuis son père. À cause de son père. Il est traumatisé. Je ne lui cherche aucune excuse. Il n'est pas excusable. Mais qui peut blâmer quelqu'un qui a autant vécu de choses atroces ? Je ne dois pas me ranger de son côté et je ne le fais pas. Je cherche juste à comprendre l'incompréhensible. Alaria n'est malheureusement que très peu passer. Lucia est malade et puisque la baby-sitter a prit sa semaine de repos, elle s'occupe pleinement de sa fille. Mais la semaine passée, le dimanche chez Dona, Enzo ne fut pas présent. Sûrement à ruminer dans son coin, à remuer le couteau dans sa plaie qu'il s'est lui même infligé. Quelque part, j'aimerai croire que je n'ai pas autant partagé avec un homme capable de faire ceci. Mais si. Et pourtant, je ne le regrette pas. Je suis sûrement devenue folle. Certainement. Je ne sais pas ce qui me pousse à agir ainsi. À penser cela. Je ne veux pas accepter ce qu'il a fait. Alors la lucidité me pousse a l'ignorer même si mon cœur se sent étrangement seul. Je sors de la douche, après que Sinara m'ai déposé une heure plus tôt. Nous allons chez Dona. Afin de se voir toutes les trois. Je suis contente de passer du temps avec leurs mères. Elle se fait rare, ayant énormément de choses à gérer dans la vie de chacun de ses enfants. Traverser deux continents quasiment chaque week-end pour simplement passer un jour avec ses enfants. Sans compter les réunions et les votes où elle doit rester plus longtemps que prévu. Désormais habillée, je descends dans le salon prête à attendre mon amie. Mais ce fut sans compter la présence d'Enzo dans la cuisine. Les cheveux ébouriffés, le regard cerné lui donnant un regard de mort. Sa tenue n'est pas moins négligée. Il me remarque ainsi je tourne la tête, comme coupable de le regarder. Je m'assois sur le canapé. Monter à l'étage serait une option également. Je souffle difficilement pendant que j'entends ses pas s'approcher.
- Écoute moi lance-t-il, dans un murmure.
- Non. Je ne veux pas t'écouter.
J'avais d'abord opter pour l'ignorance mais lui rendre son insolence est plus agréable à entendre pour ma fierté. Même si au fond, j'aimerai écouter ce qu'il a me dire. Ce sont nos premiers mots échangés depuis cette semaine. Depuis qu'il m'a dit que je lui appartenais. J'ai bouilli mais ne lui ai pas donné satisfaction de m'énerver. J'aimerai me cacher de ce que je ressens en ce moment. De ne pas me dire que sa voix m'avait manqué. Mais me mentir ne m'avancerai à rien. A part m'embrouiller la tête, plus qu'elle ne l'est déjà. Il dépose fermement son verre sur la table basse et se lève de sa place. Je le mime, les hostilités prête à s'ouvrir.
- Je t'ordonne de me parler.
Je ris, jaune, ouvertement devant lui.
- Tes ordres passent peut-être avec les gens qui bossent pour toi. Mais pas avec moi. Je suis pas ton larbin.
VOUS LISEZ
Maudis-Moi
Storie d'amoreLa vie n'épargne peu de gens. Si ce n'est pour dire : Personne. Les aléas de la vie en détruisent certains et en reconstruisent d'autres. Mais que se passerait-il si deux âmes, brisés, pourtant si différentes, de prime abord, viendraient à se rencon...