Chapitre XXXVIV : Pactisée avec l'ennemi(e)

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Ces dernières tournoient ensemble, bondissent l'une sur l'autre sans réfléchir au lendemain, sans en penser aux conséquences. Ce baiser est puissant, montrant le manque mutuelle de l'un et de l'autre. Qu'est ce que je ressens ? J'en ai peur mais à la fois totalement rassurée de savoir que je l'ai, lui. Il pose ses mains sur mes fesses en les pressant ardemment. Tout est passionnel à ce moment précis. Il me porte en me mettant sur le plan de travail, en s'attaquant à présent à mon cou. Il me lèche, dévore mon cou, le suce brutalement. Il tient mes cheveux de sa main, les miennes tiennent ses épaules. Il remonte à mes lèvres et les dévore à nouveau, m'enivrant de son odeur corporelle. Je le veux. Il me mordille la lèvre inférieure et je gémis d'aise, de bonheur, de plénitude. Que c'est bon de le goûter. Il éloigne ses lèvres des miennes et pose son front sur le mien, la où nos deux respirations s'entremêlent. La où ces dernières sont essoufflées. On se regarde sans dire un mot, et je me sens sourire comme une enfant.

Il m'embrasse à nouveau, m'engloutit dans ce monde de sensations folles et indescriptibles. Il me porte de ses mains maintenant mon bassin, vers l'escalier. Vers ma chambre. Vers mon lit. Il m'allonge délicatement, contrairement à ces gestes eux, qui ne le sont moins. C'est comme si on se retrouvait après des mois. Cette sensation est tout bonnement inexplicable. Sans même le vouloir, les jambes entre son bassin je sens son pénis se mettre à grossir et durcir sous moi, d'autant plus lorsque j'ondule, naturellement mon bassin. Au dessus de moi, je ne me lasserai jamais de cette vue. On s'embrasse de nouveau fois, sans manquer de sentir le désir et la passion, qui se propage à grande enjambes en moi. Mes mains autour de sa nuque, mes jambes autour de son bassin. Je le veux, tout entier. Mais comprenant la tournure de la situation, je lui dois une vérité qui est de rigueur. Lorsqu'il accapare de nouveau mon cou, en le léchant je formule, avec difficulté :

- Att...attend lui soufflée-je, désireuse.

Il délaisse mon cou, à ma grande insatisfaction tout en scrutant mes lèvres, que je mordille, gênée dénoncer à voix haute ce que je m'apprête à dire.

- Je suis vierge laisse-je échapper.

Je raffermie mes mains autour de sa nuque, comme par peur que cette annonce ne le fasse fuir. Que pense-t-il ? Me juge-t-il pour avoir vingt deux ans et n'avoir eu aucune relation sexuelle ? Ainsi, il cesse de regarder ma bouche pour venir à la rencontre de mes pupilles, dilatées voyante à des kilomètres. Enzo sourit en coin, et cela suffit à provoquer une confusion extrême en moi.

- Je sais me souffle-t-il.

Comment peut-il en être au courant ? Est-ce ouvertement écrit sur mon front ?

- Comment ? me gratte-je la gorge.

Il replace une mèche de cheveux rebelle, derrière mon oreille, en y laissant une trace d'une chose inconnu dans ses iris.

- Je sais plus de choses que tu ne le penses.

En refoulant un sourire, il s'allonge à côté de moi. Ou veut-il en venir ? Je me redresse perdue, non sans que mon excitation s'évapore. Pourquoi ne regrette-je pas ce baiser autant que je ne l'avais anticipé ? Je ne cessai simplement de me donner une bonne raison de ne pas le faire. Désormais l'avoir goûté j'en désire plus. Chose que je ne tarde à lui faire comprendre. Malgré mon expérience limitée en la matière, je m'approche de son visage. 

- Azura grogne-t-il, laissant place à son refus.

C'est donc une vallée de frissons glaciales qui me parcourent. Je m'éloigne de lui, n'étant pas sûr de comprendre ce qu'il vient de se passer. Pourquoi ne le veut-il pas autant que je le veux ? À vrai dire, il a du vivre cette situation plus d'un milliers de fois. Tout ceci n'est que du vu et revu.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant