Chapitre LII : Retombée(s)

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- Il va m'éviter comme la peste. Ne plus jamais répondre à mes appels. Ni à mes textos.

Vincenzo lui sourit tristement, face à la peine de voir sa sœur dans un état ainsi. À qui la faute ? Son frère, le plus raisonnable, me regarde l'air de s'excuser de son comportement. Ce n'est pas à lui de le faire. Pourquoi tout le monde empathie de son comportement alors que le principal concerne n'en a rien à faire ? C'est injuste. Absurde. Je ressers mon étreinte autour d'elle en la laissant pleurer sans pudeur aucune. A cause de lui, Charlie et Sinara ne se verront plus jamais. A cause de lui, elle ne vivra pas cette belle histoire. Tout ça parce que monsieur voulait avoir le dernier mot. Parce qu'il est égoïste. C'est tout ce qu'il est. Un maniaque  égoïste.

- Je ne veux pas paraître déplacée s'immisce Dona. Mais Vincenzo n'oublie pas que tu as rendez-vous chez Karl, cette après-midi.

Je saisis les propos de Dona le temps d'un instant. Qui est Karl ? Sinara acquiesce, sortant de cette brèche de tristesse le temps d'un instant. Il n'a pas dit un mot depuis que je suis ici. Je sais bien que ce n'est pas parce qu'il a honte de son comportement. Au contraire. Il est fière de l'œuvre qu'il a laissé sur le visage du frère de Charlie. Je ris intérieurement d'une acidité mortelle. Dona se lève en nous pointant la table. N'ayant pas même un peu faim, je refuse avec mon amie restant sur le canapé. Vincenzo se met au côté de sa mère devant la table. Enzo lui s'assît face à nous. Sinara n'attend pas même une nanoseconde de plus avant de s'en aller vers le reste de sa famille. Elle lui en voudra longtemps. Très longtemps. Je me lève à mon tour, pas même capable de rester face à lui et rejoint le reste de sa famille autour de la table pas même affamée. Je tiens la main de Sinara sous la table, pendant qu'elle balaie d'un revers de la main ses larmes. Enzo ne soulève pas. Pars simplement dehors. Je ne relève pas la tête. Je ne veux pas me poser de questions à son sujet. Il ne mérite pas mon attention. Dona regarda son fils s'en allait et souffle, sûrement le postérieur entre deux chaises.

- Écoute Sinara commence Vincenzo. Tu sais comment il est. Tu connais ses excès de colère.

- Ça ne lui donne pas le droit de s'en prendre à Sino. Il n'a rien à voir avec nous. Avec tout ça pointe-t-elle ce monde dans lequel nous sommes.

Après avoir tapé sur la table de sa main, folle de rage.

- Je sais siffle-t-il.

- Ma puce...

- Non. Je sais ce que tu vas dire. Que c'est mon frère qu'importe ce que j'en penses maintenant. Qu'il a sacrifié sa vie pour moi pour me protéger. Mais ça pointe-t-elle, la scène qu'elle n'a pas vu. Ce n'était pas de la protection.

Sinara rit sèchement. Même si je ne sais pas ce qu'elle désigne lorsqu'elle dit qu'il a « sacrifié sa vie » pour elle. Je rumine toujours autant. Plus fort chaque minutes qui s'écoulent. Le temps passa autour d'un silence de mort avant que Dona prenne Sinara sous son aile afin de partir à l'hôpital et acheter des fleurs à Sino. Je lui ai donné tout mon courage, trop honteuse pour venir avec elles. Parce que je sais que c'est de ma faute. Entièrement. J'en ai l'entière conviction. Et je ne pense être prête de voir l'état dans lequel il est, à tête « reposé » Même si les coups n'ont pas étés donnés de ma part, j'en suis responsable. Vincenzo m'a enlacé délicatement. « Tu le détestes. Pas vrai ? » J'ai lâché quelques larmes, les balayant en riant amèrement. Il a eu réponde a sa question.

- Pourrai-je passer l'après-midi avec toi ? Je ne veux pas être ici.

Il hésita longuement.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant