Chapitre XXVII : Un sommeil emplit en confession

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Lorsque je lui lis son message, elle ne perd son sourire et décide de passer dans sa chambre en courant, pour se prendre une tenue adéquate. Car d'après ses dires venir en jean dans un restaurant n'est pas très révélateur de ses intentions. Je ne monte pas avec elle, n'étant pas sure de pouvoir l'aider, vu mes goûts en la matière encore limitée. Je risque plus de la ralentir qu'autre chose. Sinara descend une vingtaine de minutes plus tard, presque métamorphosée. Une somptueuse robe en soi de couleur chair arbore son corps. Une queue de cheval plaquée, laissant sa longueur habitée son dos. Un sac et des chaussures à talons, tous deux noirs, viennent se mixer avec le chair de son vêtement. A la main, elle détient une deuxième robe, en me la tendant.

- Pars te préparer.

Puisque j'ai accepté, je ne peux faire machine arrière. Je monte dans sa chambre, me rappelant d'après mon malheureux sens de l'orientation sa chambre. Après plusieurs portes ouvertes, l'une des toilettes, l'autre d'une chambre inhabitée, Sinara me lance du salon « Première porte à droite » Je ris, remarquant qu'elle me connaît mieux chaque secondes qui s'écoulent. Je reconnais donc ses lieux, et me change rapidement remarquant l'horloge tournait. Pliant mes affaires sur son lit, je descends les escaliers. Une robe jaune serrée à la taille, évasée au bas de mon corps. Sinara remarque mon accoutrement et ne peux s'empêcher de sourire, joie. Malgré ses doigts se triturant chacun, elle vient à moi.

- T'es tellement belle que je regrette, presque, de t'avoir demandé de m'accompagner.

Je rougis en remerciant silencieusement du regard. Elle rit face au rouge qui a embrassé mes joues et nous sommes partis, presque, comme des voleuses. Sinara n'avait la certitude que quelqu'un n'habite les locaux et n'a voulu éveiller l'attention avec son accoutrement. N'était-elle pas libre de prendre ses décisions ? Me posant cette question le long du trajet, je me rappelle qui est son frère. À quel point, il peut se montrer. Sinara n'a pas parlé lors du trajet, trop anxieuse pour le faire. Voici la première fois que je la vois ainsi, et je n'aurai pour rien au monde rater ce spectacle. Elle parle dans sa barbe, fais grimacer son visage. C'est assez drôle et à la fois touchant. Puis l'heure du déjeuner est arrivé lorsque nous nous sommes garés devant une bâtisse, aux couleurs beiges et dorées. Les vitres en sont transparentes, ce qui aident à y voir la clientèle. Casual, rien n'avoir avec celui où j'ai pu me retrouvé à New York. Nous avons donc quittés ce véhicule à quatre roues sous les multiples encouragements. Elle a donc fermé les yeux, soufflée et a avancé en reprenant la confiance, le charisme que je lui dois bien.

                              Ainsi, j'ai donc rapidement fait la rencontre de Charlie. Grand, yeux bleus de la même couleur de peau qu'eux, italien. Il fut très gentil et assez gentleman. Rien à redire. Il faisait des blagues, s'intéresser à ma vie quelque peu écourter pour ma part. « Que fais-tu dans la vie ? » Je n'allais pas lui raconter ce que j'ai vécu et ce que je vis en ce moment même. Je n'ai vu Sinara paniquée à cette question. Est-il au courant de son monde ? « Je ne peux pas travailler pour le moment » ai-je dit sans détailler. Compréhensif, il n'a pas insisté. La discussion a donc coulé pendant des heures m'en apprenant sur sa personne. Psychologue, à New York, c'est en Italie qu'ils se sont rencontrés pour la première fois. Dans un magasin, il fut parti la conseiller sur un chemisier dont elle hésitait à prendre depuis qu'il fut rentré dans le magasin. Je la reconnais bien dans cette description. J'ai ri plus d'une fois, sans me soucier de rien d'autre. J'ai gouté à ce qu'était la paix le temps d'une après-midi. Sans compter, le sourire de Sinara emplit de joie et de bonne humeur tout le long de ce déjeuner. Ils n'ont cessés de se regarder avec un air qui en disait long. Leurs yeux pétillaient. Mon cœur fut gonflé de joie de voir mon amie ainsi, pourtant stressée au départ. Tellement, que je doutais qu'elle puisse formuler une phrase en rentrant dans ce lieu. À la fin, ce qui me paraît être trois heures plus tard, Charlie a décidé de payer l'addition sous les refus de Sinara. Au moins, elle sait ce que ça fait. Nous nous sommes séparés par un baise main, de Charlie, et nous sommes ainsi rentrées. Elle n'a fait que se poser des questions muettes se retranscrivant sur son visage. « Ne pense pas trop Sinara. Tu n'as fait que ça toute ta vie. Tu peux te laisser aller et surtout tu mérites quelqu'un d'aussi bien que lui. » lui ai-je conseillé. Elle m'a alors prise dans ses bras prise d'un élan d'émotion et m'a laissé devant la porte de l'ascenseur de ce penthouse. « Je rentrerai sûrement très tard. Ne m'attends pas. » Acquiesçant, l'anxiété me prenant part à nouveau. Elle a du travail. J'ai été donc confrontée à rester dans ce habitacle où un loup en rodage s'y loge, affamé. J'ai souri, sans rien montrer d'autre et lorsque les portes fut fermés, j'ai inspecté les lieux, entourée d'un silence presque étouffant. Comme le calme avant la tempête.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant