Je reprends ma respiration, comme je fus essoufflée par un marathon, non sans perdre mon sourire. M'a-t-il fait fait part d'un peu plus de lui ? Même si ce n'est le cas, tout ce que je demandais était ceci. Passer du temps simplement, parler. Cela permettra, peut-être, de détendre l'atmosphère entre nous, qui elle en est bien trop électrique pour le peu que nous nous échangeons. Je passe le pas hors de cette voiture mais remarque qu'Enzo ne suit la même cadence. Sa posture est toujours aussi raide, dans la voiture.
- Tu ne rentres pas ?
- J'ai...commence-t-il.
- Des choses à régler ? termine-je.
Il me sonde scrupuleusement, avant que je n'acquiesce. Je ferme la porte délicatement, avant de lui tourner le dos, ne sachant quand il rentrera. Les gardes du corps m'observent à peine lorsque je rentre dans l'hôtel en empruntant l'ascenseur. Dans ce dernier, je remarque du au miroir que mon sourire ne cesse de grandir. Ma théorie sur mes cheveux vient avoir lieu, et j'essaie de leurs redonner forme. À présent, les portes ouvertes, je m'élance à l'intérieur.
Le reste de la journée s'est fait calmement. J'ai entamé le livre, l'ayant déjà commencé à New York, m'ayant bien occupé le reste de la journée. Sa venue ne s'est pas fait entendre. « Je suis chez lui. Il a préparé un dîner aux chandelles. » m'avait dit Sinara. « Quelle galanterie. » Elle n'a renvoyé de messages, captivé par cette soirée qui a du, je l'espère, être à la hauteur de ses attentes. Le soir est donc arrivé, ayant mangé le reste de ma salade faite à midi. Par la suite, je me suis allongée sur mon canapé fétiche et le sommeil m'a rapidement emporté, percutant que mes dernières pensées lui étaient destinées.
Je pense avoir été réveillée par la pluie, me forçant à rentrer à l'intérieur, mouillée de la tête jusqu'aux pieds. L'orage gronde, noircissant le paysage encore non éclairée par cette ville, menaçant toutes les personnes dehors de se tenir à l'abri. Après être montée en haut, non sans me cogner du à l'obscurité, je suis partie me sécher dans la chambre de mon amie, et à nouveau refermé les yeux dans cette dernière. Le matin est donc survenu après cet incident. Descendant, j'ai bu ma tasse de thé calmement en regardant la pluie tombait, violemment sur Rome. Ainsi, la sonnerie de mon téléphone ne retentisse derrière la poche de ma fesse. Pensant apercevoir le prénom de Sinara, Vincenzo ou encore Donna, je suis face à tout autre. Un numéro que je ne connais pas, non inscrit dans mes contacts. Sachant la situation dans laquelle je suis, n'ayant qu'à tourner la tête pour m'en apercevoir, je déglutis. Qui d'autre aurait pu avoir mon numéro de téléphone ? Est-ce peut-être une pub ou même un canular téléphonique ? J'en penche pour cette théorie. Par conséquent, je ne décroche pas, laissant mon téléphone en silencieux. Je tape du pied, sans même m'en rendre compte. Et si c'était lui ? Si il avait retrouvé ma trace ? Qu'il réussit à me kidnapper ? La crise d'angoisse à l'approche, je bois une gorgée chaude en essayant de cesser de taper du pied. Même si le téléphone fut muet, je remarque l'écran ou le numéro inconnu s'affiche une seconde fois. Et si je prenais cet appel ? Si il faillait ceci pour faire taire ma curiosité et mon anxiété extrême ? Sans réfléchir plus que je ne l'ai déjà fait, je prends le téléphone des mains. Rapidement, je décroche, sans parler.
- « Je croyais que tu n'allais jamais répondre. »
C'est Rican. Je souffle de soulagement sans même m'en cacher. Ce n'était rien de bien grave.
- « Désolée, mon téléphone était en silencieux. »
Il sait bien que je pense autre chose. Je ne réagirai pas comme une personne qui donne l'impression d'avoir échappé à la mort. Néanmoins, il ne rebondit pas.
VOUS LISEZ
Maudis-Moi
RomanceLa vie n'épargne peu de gens. Si ce n'est pour dire : Personne. Les aléas de la vie en détruisent certains et en reconstruisent d'autres. Mais que se passerait-il si deux âmes, brisés, pourtant si différentes, de prime abord, viendraient à se rencon...