Mon sang bouillonne d'une fusion éclatante de nerfs, m'efforçant de ramener mes pieds sur terre. Il ne compte pas réellement me séquestrer ? Tous deux l'air aussi sérieux, ne sont pas ici pour perdre du temps avec un humour approximatif. Alors c'est bien vrai. Il pense que la meilleure solution serait de me barricader ? Comme si cela allait suffire ? Je ris amèrement, seule réaction qui a su émané de ma personne.
- Pour combien de temps ? demandais-je en croisant les bras.
Je ne me reconnais pas. Jamais je n'ai parlé de manière si impolie et nonchalante envers une personne que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve. Ils font simplement leurs travails, en écoutant les règles. Ils ne doivent payer les pots cassés de ses décisions.
- Pour un temps encore indéterminé madame Smith.
Donc je peux rester, enfermée, interdit de toutes libertés pendant de longues semaines ? Même mon géniteur me laissait plus de liberté. Je soupire, ne voulant pas franchir une limite verbale avec ces gens qui n'en sont pour rien. Je pars donc dans la cuisine me servir un grand verre d'eau. Ça fait bien trop à assimiler en une matinée. Je monte à nouveau, l'appétit aucunement ouvert et décide d'envoyer un message à Sinara.
De : Moi. 13h56.
Où es-tu ? Sais-tu qu'il a embauché des gardes pour ne pas que je sorte de la maison ?De : Sinara. 13h58.
À vrai dire... nous avons votés pour.Mes yeux ne cessent de regarder le message envoyé. Pourquoi ?
De : Azura. 14h00.
Quoi ? Comment ça ?De : Sinara. 14h01.
Eh bien...on sait que tu es déterminée à finir cette histoire. Alors on préfère savoir où tu es avant de s'avancer sur un plan potentiel.Donc je suis une brebis tenue en cage ? Étourdit par la colère et l'adrénaline, je lui demande le numéro de son aîné, tâche qu'elle ne tarde à faire. Je compose son numéro en furie avant d'apporter mon téléphone à mon oreille, en faisant les quatre cent pas. Les gardes ne font pas même une seconde attention à moi, lorsque je les regardais du coin de l'œil. Ils ont le regards rivés devant eux, comme aux gardes à vous. Une sonnerie, une deuxième et c'est au bout de la troisième qu'il décroche. Je ne lui laisse pas le temps de répondre, l'incendiant du mieux que je peux faire.
Appel téléphonique :
- Donc comme ça tu prends l'initiative de mettre deux gardes du corps chez toi ? Tu n'as pas le droit de m'enfermer pendant je ne sais combien de temps. Tu crois vraiment que je vais m'enfuir en connaissant le risque qui cours ? Je ne suis pas suicidaire dis-je en crachant mon venin.
- Deux gardes ? Non plutôt six m'affirme-t-il, satisfait.
Quoi ? Tout en étant toujours au téléphone avec lui, je descends les escaliers, à nouveau, l'allure furibonde. J'ouvre la porte la où j'en vois deux de plus, apprêtés de la même façon que ceux derrière moi.
- J'espère que tu me fais une blague ?
Les deux derniers doivent sûrement être derrière la maison, dans le jardin.
- J'ai un sens de l'humour beaucoup plus fin me laisse-t-il, entendre.
- On ne peut pas rester dans cette situation pendant des semaines, tu en est conscient ?
Suis-je la seule à voir la réalité en face ?
- J'arrive bientôt. Essaie de te tenir tranquille m'affirme-t-il insolent.
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Maudis-Moi
RomanceLa vie n'épargne peu de gens. Si ce n'est pour dire : Personne. Les aléas de la vie en détruisent certains et en reconstruisent d'autres. Mais que se passerait-il si deux âmes, brisés, pourtant si différentes, de prime abord, viendraient à se rencon...