Enzo :
« Azura,
C'est ton chère papa qui t'écrit. Tu m'as oublié ? Je ne m'en fais à ne pas t'oublier, moi. Comment le pourrai-je ? Veuillant à cette tâche, je peux constater les magnifiques maisons dans lesquelles tu séjournes. Propriétés privées. Galas. Restaurants. Tu n'as jamais été aussi bien entourée. Comment était ton premier voyage ? L'Italie. J'ai eu l'occasion il y'a peu de pouvoir visiter les belles rues de Rome. Sache que je ne suis jamais très loin. N'aies pas peur. Je ne te ferai rien. À eux non plus. Ou peut-être que si. Je suis très indécis, tu me connais. Nous nous verrons bientôt je l'espère. Porte toi bien mais ne dors pas sur tes deux oreilles. Conseil.
Ton papa. »
Il a essayé de rentrer en contact avec elle. Avec nous. Me menacer est une chose. La menacer en est une autre. Tient-il si peu à la vie ? Je tourne en rond dans mon bureau avec ce papier dans les mains. La guerre est déclarée. Et je n'ai jamais perdu aucune bataille. Comment savait-il où nous vivons ? Comment a-t-il réussi à déposer cette lettre ici ? Quelque chose m'échappe putain. Je frappe la chaise derrière la table, où elle y tombe brutalement au sol. Je peux pas lui dire. Je ne veux pas lui dire. Mais l'unanimité a fait son choix. Tous ont votés pour qu'elle le sache. Pourquoi ? À part lui faire peur et la voir souffrir ? Quelle stupide idée. Je dois trouver une solution. Vincenzo me dit qu'Azura sera ce qu'il faut faire. Mais ne comprend-t-il pas qu'elle n'a jamais été habitué à ça ?
- Réfléchis bordel me frappe-je, le front.
Comment savait-il où nous habitons ? Je relève la chaise tombée au sol en m'asseyant dessus. Je dépose la lettre face à moi, et dépose mes index sur mes tempes, le regard face à ce papier. Comment quelqu'un peut savoir l'endroit d'une résidence privé ? Par des contacts. Comment déposer une lettre ici alors que la maison est encerclée par mes gardes. Le postier. Les gardes nous ont dit qu'ils avaient vu une merco benz bleu nuit tournait autour de cette maison. Mais mon instinct me dit que ce n'est pas la qu'il faut chercher. Ce n'est pas la bonne plaque d'immatriculation. Il essaie de nous éloigner de la piste principale.
***
Je passa la nuit à réfléchir à tout ceci. A connaître les tenants et les aboutissants. Si bien que j'ai réussi à avoir Roberto au téléphone pour voir Igor. En détention. Même si je me ravirai de lui foutre une seconde raclée, une baie vitrée nous séparera. Pourquoi aller le voir ? Si lui a tout fait pour retrouver Azura, il a sans doute essayer de rentrer en contact avec des gens qui la connaissaient. Dont peut-être son père. Warren. À l'aube, je sortis prendre ma voiture et m'en vais à destination de la prison. À une heure de route. Arrivé en tapant du pied, je sortis remarquant Alfred, l'un des employés de la prison ouvrir le grillage. Ou ces dernières enferment les criminels de la vraie vie. Sachant que plus de criminels se trouvent à l'extérieur qu'ici.
- Bonjour Enzo.
Nous nous serrons la main pendant qu'un autre de ses collègues s'occupa de fermer le grillage. Je le suis à l'intérieur ou l'homme de la surveillance me lança un léger coup de tête en guise de salutations. Nous rentrons dans les locaux, où l'odeur vient m'enivrer. Ça faisait longtemps que je n'avais pas senti cette odeur d'humidité et de mort.
- J'ai réussi à t'arranger dix minutes avec lui. Personne n'est autorisé à le voir avant le procès. Je peux te faire confiance ?
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Maudis-Moi
RomanceLa vie n'épargne peu de gens. Si ce n'est pour dire : Personne. Les aléas de la vie en détruisent certains et en reconstruisent d'autres. Mais que se passerait-il si deux âmes, brisés, pourtant si différentes, de prime abord, viendraient à se rencon...