Enzo :
La sueur s'écoule de mon front, lorsque j'ouvre les yeux de l'autre côté ou je me suis endormi, la couette a semi sur mes jambes. Ses yeux noirs s'effacent pour laisser place à ses yeux bleus azurs. Elle qui ne cesse de tarauder mon esprit même quand je ne le veux pas. Quand je ne le désire pour rien au monde. J'aimerai, je veux, je le désire plus que tout au monde de l'effacer de ma mémoire mais une chose, qui m'échappe, en décide autrement. Non pas mon âme ruinait depuis années. Le paradoxe même est que plus je m'éloigne, plus elle est proche. Plus elle s'éloigne, plus je suis proche. Et dans notre situation, elle ne cesse de me consumer. Le soleil toujours couché, je me lève en partant au rez de chaussée, à moitié confus. Trois heure six. Plus que quatre minutes. Assit sur le canapé, je ressasse des moments auxquels je ne veux penser, en attendant l'heure. Son entrée dans cette vie, dans ce monde quelque peu similaire au sien. La peur, le danger, les mensonges. Ces moments qui lui ont donnés des envies comme j'en ai eu auparavant. Pourquoi est-elle arrivée dans ma vie ? Qu'à-t-elle de spécial ? Trois heures dix. M'asseyant sur la chaise de la cuisine, après m'être servi dans le frigidaire, ainsi je mange sans conviction depuis, à présent, des années. Les souvenirs traumatiques ne s'échappent pas aussi facilement. « Je ne mange que si tu le fais également. » Si seulement elle savait que je ne rigolais pas lorsque je disais qu'elle risquerai de mourir de faim. Une dizaine de minutes plus tard, l'estomac ayant reçu assez pour la journée, je m'en vais à l'étage. Sur le balcon, les cigarettes s'enchaînent sans en compter les milliers de pensées qui fut envahissante. L'aurore arrive, la raison également. Ma tenue de sport enfilé, d'un jogging et d'un sweat tous deux de couleurs grises, je suis accueilli par l'air frais et brumeux de la matinée. Ma foulée de cardio sur les dix prochains kilomètres, je remarque l'allure rapide à laquelle je cours. L'envie de me défouler, de savoir l'idée de son plan ronge encore mes veines. De savoir qu'elle fut face à un autre homme que moi. Dans un restaurant. Cela me donne l'envie de finir mon travail. Mais elle ne me le pardonnera pas. Pas ce coup. Que me fait-elle ? Depuis je ne sais quand je me soucie d'elle. Et de ses désirs. Qu'est ce qui a changé ? Rien et pourtant tant de choses à la fois.
Une heure et demie plus tard, de retour sans besoin de GPS tant j'en connais chaque recoin, j'arrive au moment où le soleil se met à s'étirer de son lit. Une dizaine de minutes sous la douche, habillé pour aller rejoindre Vincenzo, je ne peux m'empêcher de m'arrêter devant sa chambre. Pourquoi pense-je à ça ? Ne le fais pas. Mes doigts sur la poignée de la porte, je l'ouvre et la voit ses cheveux lâchés positionnés un peu partout sur le coussin derrière elle. Son corps recouvert du drap blanc m'en fait presque ressentir une jalousie que j'obtiens grandement chaque fois qu'elle se trouve hors de mes parages. Ce n'est pas une bonne idée. Éloigne toi. Ainsi, la lucidité me prend part me poussant à me mettre en route, plus que je ne devrai déjà l'être, chez le frère que je ne serai jamais.
Devant la maison de Vincenzo, une dizaine de minutes écoulée, je ne toque pas. La porte m'accueille délicatement sur Lucia qui vient de se réveiller il y'a peu de temps, en vu de ces yeux légèrement gonflées. Néanmoins prête, finissant le reste de sa scolarité ici, le plan d'Azura semant le désordre chez chaque famille. Lorsqu'elle croise mon regard, Lucia enlace ses fins bras, tout autour de mes jambes.- Tonton.
Sa voix si enfantine me parvient aux oreilles et sa bonne humeur en mettrai presque du baume à mon cœur si celui-ci n'avait pas disparu depuis l'âge qu'elle détient en ce jour. Malgré l'heure matinale, sa bonne humeur n'en est impacté pour autant. « Papa dort encore et maman se prépare. » Elle se décolle de moi, après avoir parlé comme l'âge qu'elle n'a pas et détiendra dans une vingtaine d'année avant de s'assoir sur la chaise haute de la cuisine.
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Maudis-Moi
RomanceLa vie n'épargne peu de gens. Si ce n'est pour dire : Personne. Les aléas de la vie en détruisent certains et en reconstruisent d'autres. Mais que se passerait-il si deux âmes, brisés, pourtant si différentes, de prime abord, viendraient à se rencon...