Chapitre XXXI : Seul à Seule

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Il percute incessamment sous peu où je suis partie cherchée cette information ou encore de quel moment je parle. Il ne sait néanmoins, que je fus réveillée.

- Qui te l'a dit ?

Tout me pousse à comprendre qu'il ne me porte dans son estime, alors quelles fut ses motivations ? J'attends sa réponse, avant de lui donner la sienne.

- Parce que je savais bien que personne ne voterai pour.

Pourquoi suis-je, presque, déçue de sa réponse ? Qu'ai-je aurai aimé entendre à la place ?

- Également parce que je ne voulais pas satisfaire l'égo de Nina.

Nina, cette femme. J'en avais presque oublié que le vote fut instauré par ses soins. Je souris donc, heureuse de voir que la plupart sont contre sa venue. Malgré le pouvoir qu'elle détient entre ses mains, il est obsolète aux yeux de sa famille. Cette réponse vient compenser la précédente, bien qu'insatisfaite de cette dernière.

- Qui te l'a dit ?

- Personne. Je fus déjà réveillée.

Me regardant malicieusement, comme si lui l'avait deviné avant même que je ne lui en informe il acquiesce. Je coupe un bout de ma viande, en la plongeant dans la sauce aux poivres. Après avoir avalé cette bouchée, je me demande comment se passera le reste du dîner. Attend-il à ce que je mange le plat dans son entièreté ?

- Pourquoi tu ne manges jamais ?

Ce voile de neutralité l'habite à nouveau.

- L'habitude.

Je n'en serai pas plus, si il y'en a savoir sur sujet, en opinant. Pourquoi n'est-ce pas aussi simple avec lui qu'en ce moment même ? Je me vois même appréciée ce moment, alors que je l'évitais pourtant il y'a encore une heure. Néanmoins, une sonnerie vient interrompre ce face à face. J'ai parlé trop vite. J'examine ces gestes pour voir si il en prend l'appel, mais il n'en fait pas plus attention. Comme si aucun signe parasite venait de retentir.

- Tu ne prends pas ton appel ?

- J'ai plus important à faire.

- Comme me voir manger ? ris-je.

- Te regarder.

Serait-ce un compliment ? N'étant, absolument, pas prête à recevoir une affirmation positive de sa part, je m'efforce de ne pas rougir. En vain, au vu du son divin sortit de sa bouche. Il rit simplement, et mon cœur répond à ce bruit. Je veux l'entendre plus souvent, j'aimerai, je le réclame. Je ne rebondis pas, atrocement gênée ainsi que faussement intéressée par le bout de viande face à moi. Malgré ça, la sonnerie retentit à nouveau. Il l'ignore mais elle sonne une troisième fois. Cette fois-ci je décide de le regarder, mais il n'a l'air de vouloir prendre cet appel d'un destinateur persévérant.

- C'est peut-être important.

Il souffle, presque d'un son inaudible, en sortant le téléphone de sa poche. M'attendant à le voir se lever, pour prendre l'appel seul, il y répond devant moi.

- Spero che le tue ragioni per infastidirmi siano valide.

Cela aurait été bien trop facile et inattendu que je ne sois au courant de ce dont il parlerai.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant