Chapitre LVIII : Venue impromptue

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Ce fut autour de cette question, à me l'imaginer que la porte sonna. Je regarda Sinara comme si elle ne m'avait prévenu qu'elle attendait quelqu'un d'autres qui se joindra à la fête. En vu de la tête qu'elle m'offre, nous sommes deux étonnées. Je m'en vais vers la porte d'entrée, lorsque les convives regardent qui s'apprêtent à se joindre à nous. Les gardes ne bougent pas d'un millimètre. Comme au garde à vous. J'ouvre donc, et mon scénario ultérieur se voit erroné. Il n'est pas dans son salon avec une cigarette et un verre de whisky à la main. Comment je le sais ? Eh bien...il se retrouve face à moi. À l'heure actuelle. Dans un polo noir bleu nuit, et d'un pantalon de tailleur. Seigneur retenez moi. Un peu de pudeur me dis-je. Des claquements de talons se fait sentir sur le sol, annonçant l'arrivée de sa sœur.

- Si tu gâches la soirée je t'en voudrai jusque dans ma tombe là menace-t-elle, en souriant.

Mine de faire bonne figure, elle part se joindre aux invités afin de faire la rencontre de la venue impromptue qui a lieu. Sous nos yeux. Je m'éloigne d'Enzo, sachant que c'est une zone à risque. Droit et charismatique il marche à l'intérieur. À mes côtés. Charlie se trouve face à Enzo, et se tend à l'idée de lui serrer la main. Je prie pour qu'il ne soit pas venu pour semer la pagaille. Contre toute attente, et pour le plus grand bonheur de Sinara, son frère répondit a sa poigne. Suivit de Sino.

- Sino je te présente Enzo. Mon frère. Enzo, je te présente Sino. Le frère de Charlie.

Enzo l'examine d'haut en bas avec une lueur de condescendance dans les yeux. Comme si le contraire m'aurait étonné. Je souffle intérieurement.

- J'ai cru entendre que tu étais très prit par ton travail. Alors je suis ravi de faire ta connaissance !

Enzo ne sourit pas, n'esquisse pas même un sourire. Je coupa ce moment, des plus étranges.

- Allez dans le salon, je vais préparer le café.

Sinara me remercie silencieusement pendant que les convives s'en vont avec. Enzo quant à lui ne suit pas la même cadence. Mais suis la mienne. Mes pas. Jusque dans la cuisine. Je sors les capsules de café dans un bocal qui en est dédiée, avant d'en rentrer une dans la machine à café. Lorsque le bruit légèrement camouflant retentit, je m'élance.

- Qu'est ce que tu fais ici ?

- Mi sei mancato.

Puisqu'il sait, pertinemment que je ne comprends pas sa langue natale je le fusille du regard. Je croise mes bras sur ma poitrine, avant de m'élancer de niveau.

- Tu viens battre retraite ? Enfin ?

- Ce serait mal me connaître.

Sino s'immisça dans la conversation, à l'autre bout de la pièce.

- Tu te joins à nous Enzo ?

L'homme a qui est dédié cette phrase se tend rudement vite. Il ne jète pas même un regard au destinateur.

- Enzo n'est que de passage répondis-je en le regardant.

- Effectivement. Mais puisque c'est si gentiment proposer.

Je ferme les yeux intérieurement. Je déteste le revirement de situation. Il n'est pas censé être présent. Enzo était censé être tous sauf ici. Pourquoi rend-t-il les choses compliquées ? Pourquoi suis-je tant réceptive à sa personne ? Les choses aurait été plus simples si cette sensation chimiquement inexplicable ne se passait pas en moi à chaque fois qu'il est face à moi. Cela aurait été plus simple que je me fiche de son odeur. Son aura. Son regard. Ses mains. Je prépare le premier café, pendant qu'Enzo se mit derrière moi. Je dois m'éloigner. Je mets la première tasse sur un plateau. Puis le second où son souffle est plus proche du mien. Je me raidis. Le troisième découle enfin et je m'éloigne pour un moment indéterminé. Je le foudroie du regard lorsqu'il en fait tout autant. Nous allons dans le salon avant de s'assoir chacun en face de l'autre. Son regard noircit. Sa patience a l'air d'être limitée dans le temps. Étrangement.

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