Chapitre VII : Règle de l'Art

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- Alors Azura qu'est-ce que ça fait d'être entourée de gens comme nous ?

Toujours au même endroit, aux côtés de Sinara, cette question a été posé par Vincenzo, l'autre frère de la famille. J'ai comme l'impression qu'il se moque de moi, en vu de son sourire en coin et son regard amusé. Est-il satisfait de savoir que je peux, potentiellement, avoir peur d'eux ?

- Vincenzo souffle Sinara.

Elle même l'a remarqué. N'en démordant pas, je réponds l'air sure de moi, comme j'ai su si bien le faire toutes les années auparavant. Sauf, que cette fois-ci je ne mens pas.

- Non je ne suis pas effrayée. Ni par toi ni par quiconque.

Je n'ai pas peur d'eux. La seule personne que je craignais réellement n'est désormais plus dans ma vie, même si mes nuits sont toujours aussi mouvementées par sa faute, à mon géniteur. Alors certes, ils sont dangereux, je n'en suis pas plus effrayée. Sinara a su instauré une confiance entre elle et moi. Je continue à comprendre que si cette famille est à mes côtés, alors j'irai bien. Du moins, bien mieux qu'avant. Ne s'attendant pas à une réponse telle qu'elle, ses yeux se font légèrement ronds, sa femme Alaria, rit légèrement suivit de sa sœur. Dona, derrière eux, sourit également. J'ai comme l'impression que ma réponse leurs a plu.

- J'ai la certitude que nous allons bien nous entendre alors affirme Vincenzo, amusé dès à présent.

Étonnée à mon tour, pensant qu'il se sentirai offusqué par ma réponse, je souris également.

                                   Suite à ça, la famille Gonzalez est venue à moi l'air d'un sourire sincère. Ce que Sinara disait auparavant fut vrai. Paula est assez irritante, lançant des pics à tords et à travers. Évidement de manière subtile et humoristique. Serment sur serment, jugement sur jugement sur l'endroit où je me suis retrouvée malgré moi, elle m'a clairement fait comprendre qu'elle n'aimait pas ma présence. ''C'est la honte.'' ; '' Ta famille n'a donc aucune estime de toi.'' Également que je n'étais pas là bienvenue dans ce monde. Néanmoins, Francesco, son mari est lui plus gentil, du moins, moins offusquant. Tâche qui n'est pas compliqué vu ce qui lui sert de compagne. Il me souriait légèrement lorsque sa femme lançait des propos plutôt limite à mon égard. J'ai su tourné ma langue sept fois dans ma bouche, ne désirant pas que ma première présentation ne soit bafouée à cause d'une seule et unique personne. Mais contre toute attente, alors que nous nous connaissons depuis peu, Dona leurs mères a prit ma défense, de manière subtile mais à l'autorité rude.

- C'est une Galvani maintenant. Traitez là comme telle ! avait-t-elle dit dans un sourire froid.

Le reste de la soirée s'est fait ainsi. Présentation à n'en plus finir, le sourire à m'en broyer le visage, je suis restée l'air polie pendant ce qui me semble être plus de quatre heures. Malgré tous, l'atmosphère de cette soirée a été plutôt familiale. Les enfants ont sus accaparés le salon de leurs rires, pleurs, nous laissant la salle à manger dressant tous types de nourritures. D'amuse bouche, à des tomates, dindes, galettes farcies. Simplement en regardant ce festin, j'en eu l'appétit coupé. Les serveurs, la musique. Tout ça pour moi. Socialement parlant, après l'épisode de Paula, le reste a su se montré, pour la plupart, sympathique à mon égard. Beaucoup d'hypocrisies dans leurs sourires pour ne pas abîmer les liens qu'ils doivent avoir avec cette famille mais cela m'en est passée au dessus. Chaque regard que je croisais ou discussion que j'entendais me faisait bien rappeler où j'étais. Entourée de personnes aux casiers judiciaires à en faire enlever les yeux pour la plupart. Après que la dernière personne de la soirée, à part la famille Galvani, n'est passée le pas de la porte, je ne peux m'empêcher de souffler de soulagement. J'espère que ce genre de moments n'arrivera pas avant longtemps. Face à ma réaction, Alaria rit.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant