Chapitre LXIII : Certitude mensongère ?

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- Pardon ?

- T'es nourrit, logée, blanchit et t'oses te plaindre à une soirée, ici, chez moi ?

Sinara a les sourcils froncés tout comme son frère. Pénélope ne comprend rien à ce qu'elle vient de déclencher. Je ne la remercierai jamais assez de nous avoir si facilement faciliter la tâche.

- T'as du mal à voir la vérité en face ? lui crache-je.

- Tu te sens poussée des ailes ce soir ?

- Dire que je me retiens de t'insulter tous les jours depuis que je suis arrivée. Je ne sais pas comment j'ai fait ! Commençons maintenant parce que la liste est longue... Une énorme connard. Arrogant. Imbus de sa personne. Égoïste. Sadique. Antipathique.

- J'aurai du te laisser pourrir où je t'ai trouvé.

- Je t'en prie, renvoie-y moi.

- Crois moi j'y compte bien.

Enzo me fusille du regard. Si bien que pendant une fraction de seconde j'ai l'impression que ce qu'il se passe est bien vraie. Pénélope s'en voulant sûrement d'avoir créé cette scène essaie de s'interposer malgré tout. En vain. C'est Dona qui réussit à calmer le feu qui s'apprête à arpenter la pièce de feu. Ne vous en faites pas il n'y a pas mort d'homme ! lui chuchota ma conscience.

- Je ne sais pas ce qu'il se passe mais calmez vous. Tout de suite. Tout le monde vous regarde.

- Parce que j'en ai quelque chose à faire ? lui crache Enzo en me regardant.

Cette dispute qui ne peut aller plus loin, nous le savons bien, Sinara s'éclipse avec moi dans la cuisine. Elle me sert un verre d'eau afin de me rafraîchir. Qui, soyons sincères, ne me sert pas à grand chose.

- Moi qui pensait que vous commenciez tout juste à vous tolérer s'exaspère-t-elle.

- Cela n'arrivera jamais.

L'arrivée des deux derniers convives fit son entrée. Un homme et une femme. Aux allures chics et bobo. Comme tout le reste. Comme moi pense-je. Dona les accueille avec un grand sourire, comme elle sait le faire. Je regarda Enzo du coin de l'œil s'intéressait visuellement à la femme qui vient tout juste de poser les pieds sur le sol intérieur de son domicile. Ses talons claquent, faisant battre fermement mon cœur. L'homme a ses côtés de la trentaine aux cheveux longs et blonds ne semble pas être en couple avec. Ils ne sont pas tactiles, et se ressemblent légèrement. La femme se dénommant Iris, entendant les discussions plus loins, s'approche d'Enzo afin de le saluer. Cet homme répond en souriant. Un sourire ? Ai-je bien vu ? Il ne sourit à personne. Absolument personne. Cette fois-ci, ma colère ne sera pas réellement fausse si elle continue à lui sourire comme ça. J'en fais abstraction du à Sinara qui ne fait que parler dans mon oreille. Je décide donc de m'y concentrer avant de la couper.

- Qui est-elle ?

- Iris Alford. Une femme qui travaille pour Enzo.

- Pourquoi ne l'ai-je jamais vu ?

- Elle bouge dans les quatre coins du monde constamment. C'est rare que nous la voyons également. Mais Enzo tenait à l'inviter.

Pourquoi l'a-t-il invité ? Pourquoi lui sourit-il ? Je tourne de nouveau le regard et décide de m'avancer vers eux, afin de plus amplement faire connaissance avec cette femme. Je ne sais pas ce qui me prend ni par quoi je suis passée pour réagir ainsi. Mais je dois le faire. Néanmoins, Sinara me fait barrage. Bizarrement.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant