Chapitre XLVII : Égo(s) surdimensionné(s)

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- Que veux-tu faire aujourd'hui ? demanda mon amie.

- Je ne sais pas. À quoi penses-tu ?

- Je pensais peut-être à aller faire un tour en ville mais le temps ne nous est clément. Alors nous pourrions rester ici et regarder un film. Qu'en penses-tu ?

- Ça me va souris-je.

Je me remémore la première fois que je dis obnubilée par un film à ses côtés. Le temps fut passé si vite que la lune fut réveillée avant même que je n'ai vu le soleil se couchait. Quoi de mieux ? Ne pensez a rien, se concentrer sur un écran avec son amie. Sinara me sourit en se levant de sa chaise.

- Je pensais également à inviter Charlie et son frère demain soir, à dîner à la maison. Il voulait me le présenter mais le temps et nos emplois du temps n'ont pas joués en notre faveur.

- Alors qu'attends-tu ?

Elle n'a besoin de mon approbation. J'apprécie Charlie, et elle est la propriétaire de ce lieu splendide. Ainsi, les règles sont les siennes. « Je suis ravie » m'a-t-elle dit. Elle fut ainsi montée en haut pour descendre des plaides, chauds pour que nous nous y glissions toute la journée. J'apporte, deux plateaux garnis par le brunch fait au préalable, sur la table basse en verre du salon. Lorsque je fus arrivée hier, je suis tombée dans un mélange de couleur à la manière bohémienne. J'ai tout de suite reconnu les goûts en matière de style de Sinara. Les canapés en cuir, les poufs taupes, les tapis blancs. Les couleurs fussent les premières choses qui m'ont interceptés. La taille de la télé également. La folie des grandeurs est génétique, chez eux. Une cheminée en dessous de cette dernier amène ce côté rustique hivernale dans lequel nous sommes, à présent. Sa cuisine américaine dans les tons du rouge sang cuivre est à en faire jalouser plus d'un chef de cuisine. Elle est minutieuse er ne laisse rien au hasard. Chaque élément est positionnée de sorte à être utile. Elle me fait penser à moi et ma manie du rangement.


                      Ainsi la journée passa sous la panoplie de films choisit par Sinara. Mon indécision et l'inexistence de mes connaissances en matière de films m'a fait défaut malheureusement. Nous avons ris, mangés tout ce dont il faut pour passer une belle journée. J'ai de temps à autre regarder mon téléphone comme si je m'attendais à recevoir son message. « Rentre et je te dirai où il est. » Évidemment qu'il ne m'enverrai ce message. Il est aussi têtu que moi. Sinara m'a remarqué a de multiples reprises, et s'est fait une hâte de mettre le sujet sur la table. Hier soir, elle a tout de suite accepté de venir me chercher sans poser de questions. Je lui en suis reconnaissante. Les gardes nous ont suivis. Évidemment sous les ordres de son aîné. Elle m'affirme que c'est un exploit qu'il me soit laissé venir chez elle, car en temps normal Enzo ne serait pas du genre à me laisser filer. Je n'ai compris où elle voulut en venir avant de continuer mon explication. Sinara fut choquée de savoir qu'Enzo m'avait prit le collier offert par son beau-frère. Elle
se retrouva aussi confuse que moi à ce comportement des plus étranges. Le soir, arrivé plus tôt que prévu, mon amie a commandé des pizzas. Cela faisait une décennie, littéralement, que je n'en avais pas gouté. Ainsi, nous nous sommes régalée, par ce plaisir innocent.

                                   Le lendemain, réveillée en milieu de matinée nous n'avons traînés une seconde. Sinara et le stress la pousse à voir les choses en grands. Bien trop grand. Elle était prête à embaucher un serveur simplement pour quatre personnes. Ou également d'afficher une banderole où il fut écrit « Bienvenue chez moi. » Qu'est ce qui tourne pas rond chez elle ? Je lui ai tout de suite conseillé sur cette mauvaise idée et lui simplement donner le meilleur conseil possible. « Sois toi même, et je suis sure qu'il t'appréciera. » Par la suite, nous avons enchaînés les magasins, pour la décoration de la table, aux vêtements de soirée. Nous sommes rentrés six heures après, exténuée pour ma part. Quand à Sinara, pas une seule seconde shooté a l'adrénaline. Je lui ai ordonné de sauter à la douche et de se détendre un instant. Au risque qu'elle ne fasse une syncope. Pendant ce temps j'ai décidé de préparer la table. J'ai dressé la nappe, rouge, en le saupoudrant de paillettes violettes. Sinara et les details. J'ai m, par la suite, mise les assiettes en cristal transparents de part et d'autres de la table, suivit des couverts argentés. Les coupes de champagnes, pour les invités, le verre d'eau pour moi installés. Je me suis amusée à faire des formes sur les serviettes, vu sur internet a l'aide d'un tuto. J'ai réussi à faire des cygnes que je déposa au milieu des assiettes. Non sans y laisser une goutte de sueur. L'heure est passé donc sous les préparations lorsque j'en finis, pas peu fière. Ma tâche désormais accomplie, je m'affale sur le canapé le téléphone à la main. Devrais-je le faire ? Je m'en vais naturellement dans notre conversation, encore vierge et tape sur le clavier.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant