Maudis-Moi

Chapitre XV : Rome : Leurs maisons

Sinara rit à mes côtés, en lui lançant dos à lui, de manière satisfaite un propos qui me fait pouffer silencieusement.

- Tu as trouvé une adversaire de taille.

Je regarde Sinara me lançait un clin d'œil, réaction qui a pour cause d'agrandir mon rictus. Nous avons remit les pendules à l'heure, nous pouvons à présent dire que nous sommes quittes lui et moi. Il s'approche de ma personne, en passant le pas à grandes enjambées avant que le canapé ne soit l'obstacle pour que nous soyons plus proches. Son aura écrasante dès son arrivée l'est bien plus maintenant qu'il est, presque, face à moi. Aucun mot ne sort de sa bouche lorsqu'il m'observe, mon sourire moins présent par sa proximité.

- Intéressant.

Sa voix ferme est remplie de sous-entendus que lui seul a l'air de comprendre. À présent, il sait qu'il ne faut me sous-estimer. Personne. Je l'ai subi pendant onze ans, maintenant je ne laisserai personne le faire. Plus personne ne me marchera sur les pieds. Les alentours se recouvrent à nouveau mais cette fois par l'autre frère, celui que je préfère.

- En voilà une surprise !

Même si l'atmosphère est différente, indescriptible je me décale légèrement afin de saluer Vincenzo de la main. Une lueur d'étonnement et de joie logent ses yeux. Lui, également a les émotions semblables à celles de Sinara, au préalable.

- Contente de te revoir aussi.

Je lui souris avant qu'il ne rit en venant s'assoir au côté de Sinara, sortant un billet de cent dollars. Ces deux là, parient continuellement sur mes capacités, chose qui me fait rire. Enzo s'est éloigné de moi, en se servant, sans même le voir, un verre de sa précieuse liqueur, sans laquelle je n'aurai pas fait tout ceci.

- Alors que dis-tu de Rome ?

Je regarde les alentours du penthouse face à la demande de Vincenzo et souffle légèrement d'aise.

- Du peu que j'en ai vu et que je continue à en voir, ça m'a l'air magnifique.

J'inspecte encore les alentours où mes fesses sont posés.

- Bien. Parce que malgré ta venue, notre séjour ici n'est pas destiné aux vacances malheureusement.

Face aux beautés des paysages et à l'excitation de cette vie, je ne devrai pas tant oublier comment ils ont eu tant d'argent. Comment ils ont fait par avoir un nom tant reconnu et une notoriété aussi grande que celle des Galvani. 

- Par conséquent, ton séjour ici ne se résumera qu'au penthouse.

Il en parle avec désolation mais ce compromis me va amplement. Je ne veux voir la partie sombre et noire de leurs mondes. Je ne pense pas qu'eux veulent également qu'une fille peu compétente comme ma personne puissent les aider. Tout le monde en sort gagnant. Alors comment puis-je ressentir de sentiment négatif ? Surtout lorsque j'ai une vue comme celle ci ? Je souris alors en haussant les épaules.

- Je crois que je vais m'en remettre.

Vincenzo et Sinara pouffent légèrement avant que je ne remarque leurs sœurs ouvrir un ordinateur, auparavant sur la table basse face à moi.

- Place aux choses sérieuses.

Le sérieux s'entend dans sa tonalité de voix et dans ses yeux se lit la sévérité. Elle m'avait apprit qu'elle était rangée dans la partie informatique. « Le piratage...» je comprends alors que ce soir sera une soirée complète pour eux.

- On a la certitude qu'ils sont à Rome. Et d'après les recherches, ils sont normalement dans un rayon de quarante kilomètres.

- La question qui reste en suspens c'est : Qui à prémédité le vol ?