Chapitre LXI : Infiltré(e) ?

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- Qui ? retentit la voix d'Enzo.

Je ne sais pas si cet avis est objectif. Ni même si je devrai le dire à voix haute. Peut-être que sa menace avait finalement un double sens. Qu'elle est prête à tout pour l'avoir, de la à me renvoyer ou j'ai commencé et où je finirai si cela viendrai à arriver. « Crois moi tu ne feras pas long feu. » Il se met face à moi, face à nous attendant que je parle. Je ne veux pas faire de conclusions hâtives. Je ne veux pas mélanger cette histoire avec mes différents avec Nina. Quelque chose en moi me dit d'explorer cette hypothèse mais elle est tellement tirée par les cheveux. À quel degrés est-elle prête à ce que je m'en aille d'ici ? De chez lui ? Enzo et moi nous nous regardons pendant que le reste autour observe.

- Tout me pousse à penser à elle.

- Elle ? enchérit Sinara.

L'aîné fronce les sourcils, l'air de vouloir sonder mon âme sans que je ne dise son prénom à voix haute avant que son visage se décrispe de confusion. Il comprend. Cela blessera Alaria ? C'est sa sœur. Serait-elle capable de faire ça ? « Ne te fie jamais à elle. » On m'a assez mît en garde pour que je ne doute pas de ses capacités. Comment elle a si bien réussi à me duper pour Igor. Ça avait l'air d'être une partie de cartes pour elle. Elle manie cet art comme peu. La famille est important pour les Galvani, remettre en doute un des leurs n'est jamais bon à faire. Pourtant son prénom sortit de ma bouche sans peur des conséquences.

- Nina.

Un silence règne dans la pièce habitée. Ai-je dit quelque chose qui ne faillait pas ? Ai-je franchi une limite, envers la famille d'Alaria ? Je regarde ce qui m'entoure avant d'être frappée par quelque chose. Personne n'a l'air étonné de la révélation. Comme si ce ne fut pas la première fois que Nina ait pu faire ce genre de choses. Ou simplement parce que les Galvani ne lui font pas confiance. Famille ou pas.

- Pourquoi penses-tu qu'il est probable que ce soit elle ? me posa Vincenzo.

Alaria fronce les sourcils, comme impatiente de ma réponse. Sinara elle, me regarde quand bien même curieuse. Enzo s'est mit dos à nous tous. Dona regarde les pièces du puzzle qu'ils ont réussis à rassembler, sur la table basse face à nous autour de canapé.

- Elle m'a menacé il y'a quelque jours. Rien de quoi me faire peur. Mais elle m'a dit qu'elle ferait tout pour que je parte de chez vous et que je ne ferai pas long feu. Peut-être qu'elle voulait dire autre chose ?

- Pourquoi t'a-t-elle dit ce genre de choses ? me balance presque sèchement Alaria.

- Parce qu'elle est toujours amoureuse d'Enzo et ne supporte pas l'idée que je vive ici. 

- Elle ne serait pas capable de faire ça.

- T'es sûre ? ajoute aigrement son beau frère.

Je le regarde, lui les yeux noirs. Alaria hoche négativement la tête, l'air de ne pas vouloir croire nos propos. Je comprends. J'aurai sûrement été pareil. Si on m'avait demandé de douter de Sinara.

- Est-ce qu'elle t'a l'air absente ces temps-ci ? pose Vincenzo.

Alaria ne répond pas, le regard perdu sur un point invisible. Cette hypothèse n'est pas à évincer mais je ne veux pas y faire de conclusions. Alors je toucha son genou, lorsqu'elle releva le regard vers moi. Je ne veux pas penser que c'est elle. C'est juste que je ne veux pas sous-estimer Nina. Je ne veux pas évincer une quelconque hypothèses probables d'arriver. Alaria se lève excédée.

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