Chapitre L : Revanche

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La discussion entre celui qui achète et celui qui pèse le cocaine parlent peut-être deux minutes avant qu'Enzo ne se lève, sans un mot. Où va-t-il ? Non. Reste aurai-je aimée lui crier. J'hésite à le rattraper pendant quelques secondes qui me paraissent interminables. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Ainsi, le corps d'Enzo disparait après s'être exclamée pour l'assemblée ici présent.

- Nessuno la guarda. Se imparo che è così, sarò felice di passare dalle vostre famiglie. Uno per uno.

Enzo partit sur ces mots que je ne compris pas même un peu. Mais l'attente de son retour n'est rien lorsqu'il monte à l'étage. Je ne me sens pas à l'aise. J'ai un sentiment que je ne connais que trop bien. La peur. Sachant que mon bouclier humain n'est pas à mes côtés. Il finit de remplir les pochetons remplit de cocaine avant de se lever, pendant que l'autre continue à compter. Suis-je vraiment autour de ça ? Je n'ai jamais été aussi proche du vif de l'action. Dans l'envers du décor. Ce n'est pas que je n'ai pas peur de ce qu'ils représentent que je ne me sens pas moins menacée ici. Je me frappe le front intérieurement. Je veux partir le plus vite possible d'ici. Mais puisque monsieur n'est pas du même avis je vais sûrement sentir la journée passer. Pour une fois qu'Enzo écoute une de mes volontés, je regretta de lui avoir proposé. Je ne bougea pas d'un poil de plus lorsque le début d'après-midi s'écoule. Même si personne ne me regarde. Lorsque l'un des hommes assit depuis le départ, se leva je déglutis. Il nettoie simplement la table. Pas de quoi s'en faire. Ainsi, je fais confiance aux propos d'Enzo. Enfin, jusqu'à ce qu'on vienne m'adresser la parole.

- Tu en veux ?

L'homme qui compta l'argent me tendit un pochon de drogue. La plupart s'exclame.

- Qu'est ce que tu fais ? leurs crient-ils presque tous.

Qu'est ce qu'il se passe ? L'homme fronce les sourcils avant de se reprendre et de continuer à me tendre le pochon. Je refuse.

- Pourtant c'est ce que les putes demandent toujours. Drogue ou sex.

Ainsi, mon cœur s'alourdit. Ai-je réellement entendu ce que je viens d'entendre ? Vient-il de me prendre pour une prostituée ? Je respire comme je peux, malgré moi, irrégulièrement. Un sentiment d'une horrible colère me prend part. Frôlant la rage. Il en parle avec tant de dédain. Il me prend de haut. Je ne suis pas en mesure de dire quoique ce soit. Si je réponds et que son ego est touché, je peux me prendre une balle entre les deux yeux. Mais j'en ai rien à faire. Je n'ai rien contre le métier de la prostitution. Chacun est libre de soi. Mais est-ce par rapport à ma tenue ? Par rapport au fait qu'une femme n'a pas à avoir une place ici ? Autour de cette testostérone qui m'étouffe ?

- Même si j'en avais été une, je n'aurai pas posé mon regard sur toi.

C'est lorsque ma phrase retendit, que je pense être dans une réalité qui n'est pas la mienne. La plupart glousse de leurs côtés. Sans toujours me regarder. Sauf celui à qui ce propos était destiné. Il se leva. S'approche de moi. Et me prend la crinière. Violemment. Mon cœur est prêt à déborder d'adrénaline. Je ne sens pas même la poigne de l'homme sur mes cheveux. Jusqu'à ce qu'il me plaque au mur. Ma tête rencontre la peinture qui vient d'être refaite, ma nuque maintenu par sa main. Je me débats. Prête à me battre. Booster. Sachant à des kilomètres que je perdrai.

- J'avais jamais rencontré une pute aussi insolente.

Il rapproche son souffle du mien, pendant que je continue à me débattre. Chose qu'il n'a pas l'air d'apprécier puisqu'il ressert sa main. Personne ne dit rien ? Je grogne de douleur. Avant qu'Enzo ne revienne. En sortant le torchon de la poche de son costard. Pour nettoyer sa main. Face à cette scène, personne ne parla. L'homme derrière moi resserre sa poigne.

Maudis-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant