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La journée passa, après notre petit tour en voiture avec Enzo. Il n'a pas dit un mot de plus sur le chemin retour, pendant que je le regardais du coin de l'œil. Lire dans ses pensées inviolables. Comme dans un coffre fort. Mais ce n'est pas de l'or qui s'y trouve. Il m'a dépose après s'en être allé de nouveau. Pour m'occuper j'ai passé la soirée à cuisiner quelque chose que je n'ai pas même prit le temps de déguster. Je n'avais pas vraiment faim. J'ai longuement cogité à envoyer un message à Alaria. Avant de me rétracter. Je ne savais pas si c'était le bon moment. Si sa colère était redescendue. Je me suis douchée avant de m'endormir, réveillée par un cauchemar sanglant. Une larme coula, pendant que je regarda le plafond pendant ce qui m'a paru être une heure. Je rêvais que je fus enfermée. Frappée par mon père. Battue à mort. Comme il le désire si bien. Puis je me suis retrouvée dans cette salle de bain, avant de voir mon dos mutilée comme le sien. Avant que je ne sois remplacée par lui. Il n'a jamais été question de moi dans ce rêve. Mais d'Enzo. J'ai fermé l'œil de nouveau pour trois heures, peut-être, avant de me préparer à cette journée. Vincenzo m'en veut-il également ? Quel choix a-t-il décidé de faire ? Je ne veux pas le mettre dans de beaux draps. Alors si Alaria est persuadée que ce n'est pas Nina, je lui fais confiance. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Je suis descendue au rez de chaussée où j'ai remarqué Enzo au téléphone. Mon rêve me revint et une boule au cœur est apparue. L'envie de vomir également. Nous sommes, par la suite, sans un mot partis prendre la route.
Désormais chez Alaria et Vincenzo, l'ambiance est glaciale. Personne ne dit un mot. Certains têtes brulées, d'autres curieux de voir qui prendra la parole. J'entends simplement mon amie soufflait légèrement en regardant le plafond. Vincenzo regarde à peine son frère. Alaria derrière son mari fusille son beau frère. Et Dona finit par lever les yeux au ciel. Par l'absurdité de cette situation.
- Puisque personne ne veut commencer je vais le faire ! accapara-t-elle l'attention. Tu as quelque chose à proposer Alaria ?
- Je veux un vote lance-t-elle. Je veux qu'on vote pour ce choix.
- Très bien surenchérit Dona. Alors qui vote contre pour la recherche sur Nina ?
Alaria lève le doigt. Vincenzo lui tient la taille. Il me regarde avec un air de pardon dans les yeux. Avant de lever la main à son tour. Je ne peux pas le blâmer. Peut-être que ce n'est simplement qu'un concours de circonstances. Et que tout nous pousse à croire que c'est elle. J'espère§re que c'est le cas.
- Bien. Qui vote pour ?
Sinara et Enzo leva le doigt. Suivit de moi. Dona leva également le doigt, en se reprenant. Alaria excédée, tape sur poing sur la table, au sens figurée.
- Aller vous faire foutre ! Tous sans exception. Toi me pointe-t-elle du doigt. On t'héberge, on te soutient et c'est comme ça que tu nous remercies ? En accusant ma famille de te vouloir du mal ?
- C'est chez moi qu'elle vit. Tu n'as pas ton mot à dire lui sourit Enzo.
- On se calme ! Si Alaria tu peux me jurer et me montrer par A plus B que ce n'est pas Nina, alors on abandonnera les recherches a son égard. J'en fais la promesse. Jusqu'ici, elle reste une cible. Qu'importe si nous parlons que de menaces. Toi comme moi savons à quel point elle peut se montrer très persuasive pour avoir ce qu'elle veut et arriver à ses fins. Par conséquent, en attendant, on devra paraître naturels auprès d'elle. Sinara tu continueras à faire comme tu le fais. Lui répondre de temps à autre quand elle pose une question. Vinc tu resteras toujours courtois. Enzo tu continueras à l'ignorer. Rien ne doit lui paraître différent. Tout en étant plus proche d'elle.
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Maudis-Moi
RomanceLa vie n'épargne peu de gens. Si ce n'est pour dire : Personne. Les aléas de la vie en détruisent certains et en reconstruisent d'autres. Mais que se passerait-il si deux âmes, brisés, pourtant si différentes, de prime abord, viendraient à se rencon...