ㅤ📃 CHAPITRE 15

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Est-ce que Céleste ramena du thé la fois suivante ? Bien évidemment. Elle avait glissé dans une petite boîte des feuilles, avait pris ses préférées. Peut-être qu'il l'aimerait aussi ? Elle y avait aussi mis un mot, rien de bien grave, juste de quoi lui dire de bien profiter de ce qu'elle avait chapardé pour lui.

Au final, il fut content, remercia la jeune fille pour son cadeau. Il n'en attendait pas tant, à vrai dire, était surpris qu'elle lui offre tout cela.

Ils passèrent la journée ensemble, dans une paix tranquille. Céleste ne bavardait pas trop pour une fois, Levi le respectait. Il apprécia alors le silence entre eux, profita de ce moment de calme pour se reposer un tout petit peu. Puisque la noiraude lisait son livre, il pouvait fermer ses yeux contre un mur frais et penser à autre chose.

On était au début de mai. Les jours se réchauffaient de plus en plus, pour le plus grand bonheur des habitants des Murs. Finis les manteaux, les soirées dans le froid à se frotter les mains, les rhumes. Pour Céleste, cela signifiait qu'il ne faisait plus froid dans les grands couloirs de sa maison, qu'elle n'avait plus à grelotter sous ses couvertures. Et puis, cela voulait aussi dire autre chose.

« Céleste ! Avant que tu partes, prends ça avec toi, s'il te plaît. »

Sur le départ, la noiraude avait été hélée par Claude. Elle soupira en voyant l'air de chien battu de son grand frère et accepta d'attraper le paquet qu'il lui tendait. Presque aussitôt, elle fit un geste pour l'ouvrir mais il le lui en empêcha.

« Non ! C'est pour ton anniversaire...
- D'accord. Je l'ouvrirai après-demain alors. »

Le soldat sourit, tandis que la jeune fille grommelait, surprise de la marque d'affection de son aîné, mais esquissait tout de même un sourire alors qu'elle partait prendre son cheval. Elle salua finalement les deux soldats et rejoignit Cassandre qui s'était déjà avancé sur le chemin, derrière leur serviteur qui avait passé la journée à se promener dans les champs voisins.

Arrivée à la maison, Céleste ignora une nouvelle fois son frère. Mais elle ne put échapper à son père qui arriva droit devant elle, prêt à lui dire quelque chose d'important. Elle craignit un instant qu'il ne la dispute mais il posa finalement sa main sur son épaule.

« Tu sais qu'après demain, tu fêtes ton anniversaire.
- Oui, père.
- J'ai invité Rebecca et Connor pour l'occasion.
- Vraiment ?
- Ce sont tes dix-sept ans, tu travailles bien, tu mérites une pause.
- Merci, père. »

Oh, elle le savait très bien que ce n'était pas gratuit. Qu'avait son géniteur en tête ? Céleste avait déjà une petite idée, redoutait maintenant le moment fatidique. Mais que pouvait-elle faire ?

La noiraude attendit alors son anniversaire la boule au ventre, tout en étant heureuse de pouvoir retrouver Becca. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vue ? Et puis, même si Connor allait avoir d'ici peu un autre rôle pour elle, il l'avait un tant soit peu manqué ; le jeune homme n'était pas méchant, il devait simplement rester un ami.

Le jour venu, on pomponna la demoiselle. C'était rare que sa dame de chambre accorde autant d'importance à l'entretien de sa chevelure, à comment posaient ses accessoires. Elle se disait que c'était à cause du jour fêté, que c'était pour la rendre plus belle que d'habitude. Mais tout de même, c'était trop pour elle.

Heureusement, Céleste oublia ce moment quand elle vit enfin Becca arriver. La demoiselle lui sauta d'ailleurs dans les bras, ravie de retrouver son amie. Elles s'embrassèrent, tout en se demandant sans cesse comment elles allaient. Les deux amies avaient maintenant bien grandi, mais, malgré l'écart d'âge, la plus jeune dépassait maintenant son aînée de quelques centimètres.

Connor mettant du temps à arriver, elles passèrent une partie de la journée dans leur salon habituel, se racontèrent leur quotidien. Malgré l'entrain sur le visage de Becca, Céleste remarqua bien vite que la jeune fille semblait préoccupée. Elle n'osa cependant pas lui demander ce qu'elle avait ; elle la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle ne lui dirait rien et se forcerait ensuite à effacer toute trace de mal-être sur son visage. Mais cela inquiétait la noiraude : si son amie ne lui avait rien dit, même dans leurs écrits cachés, cela voulait dire que c'était grave.

Le visage de Becca s'assombrit définitivement lorsque le second invité arriva. Habillé comme un prince, Connor salua les deux noiraudes avec un immense sourire. Il remarqua sans dommages que la première venue n'appréciait pas sa présence, ce qu'il ne comprit pas puisqu'ils ne se connaissaient pas réellement, mais ignora son regard froid lorsqu'il s'approcha de Céleste. Un baisemain et un sourire plus tard, il était assis en face des deux demoiselles pour discuter avec elle.

« Mais dîtes moi, Céleste, votre frère n'est pas là ?
- Il nous rejoindra pour le dîner.
- Seriez-vous fâchés ? C'est rare qu'il ne soit pas près de vous.
- Vous avez répondu vous-même à votre question, Connor. S'il vous plaît, n'insistez pas. »

En entendant Becca s'adresser soudainement à lui, le jeune homme tiqua. De quoi se mêlait-elle ? Il parlait à Céleste, pas à cette invitée qui ne savait même pas se tenir et faire mine de rien ! Il soupira alors, s'excusa vivement pour son impolitesse et attendit que le temps passe.

« Mademoiselle ? Le gâteau est prêt, vous êtes attendue dans le grand salon pour souffler vos bougies.
- Nous arrivons. »

La venue de la servante permit aux trois de sortir de cette ambiance lourde qui s'était créée entre eux. Entourée de Connor à gauche et Becca à droite, Céleste marcha la boule au ventre vers la pièce. Elle entendait des gens parler, s'attendait parfaitement à voir beaucoup plus de monde que prévu. Ce fut le cas.

Une dizaine de personnes saluèrent l'arrivée de la noiraude.

En un coup d'œil, elle comprit qui entre Becca et Connor était au courant de cette surprise ; sa seule alliée ici était son amie d'enfance, même le visage dépité de Cassandre lui disait clairement qu'il savait ce qu'il se passait ici.

Céleste soupira avant d'offrir à tout le monde son plus grand sourire et des remerciements à la volée. On l'installa à la place du roi, là où s'asseyait d'habitude le maître des lieux, en face d'un gâteau.

« Je ne m'attendais pas à ce que tant de monde vienne aujourd'hui ! Merci beaucoup pour votre présence ! »

Becca était la seule perdue de l'histoire, ne comprenant déjà pas pourquoi sa mère et son beau-père étaient là et pourquoi les deux autres n'étaient pas surpris qu'autant de monde se soit présenté. Mais il suffit d'un regard vers Cassandre, d'un pincement de lèvres du jeune homme pour que la vérité s'installe aussi dans son esprit. Un instant, elle eut envie de sortir Céleste de cette situation, de se battre avec ce grand frère malheureux qui savait beaucoup trop de choses pour être totalement innocent.

La plus jeune du trio regarda celle qui fêtait son anniversaire avec crainte, sachant pertinemment qu'elle savait ce qui l'attendrait au moment même où ces bougies seraient soufflées. Est-ce que Céleste allait faire un vœu ? Espérer un miracle ? Que quelque chose ne se passe subitement, qu'elle puisse échapper ce qui allait se passer ?

Les mains de Becca tremblèrent, alors que la noiraude se penchait vers son gâteau. Une seconde, leurs regards se captèrent et elle vit les flammes danser dans les yeux de Céleste ; elle avait fait son choix. Et si elle le regrettait ? Et si ce n'était pas la bonne décision ?

Céleste souffla ses bougies en se faisant une seule promesse.

« Céleste, ma fille, nous avons des cadeaux pour toi. Souhaites-tu les ouvrir maintenant ?
- Si vous le voulez ! Je ne pensais pas recevoir des présents, votre présence à tous m'est déjà amplement suffisant !
- Monsieur Fosten, est-ce que je peux commencer ?
- Bien évidemment, Connor. »

Cassandre et Becca retinrent leur souffle alors que le jeune homme prenait la main de Céleste. À cet instant, l'héritier Fosten comprit quelle avait été son erreur : en promettant à son père de convaincre sa sœur d'accepter ces fiançailles, en la mettant devant le fait accompli, il avait accéléré ce qu'il avait voulu retarder encore quelques mois. Lui qui pensait que son père lui laisserait le temps de "convaincre" Céleste, il l'avait aidé à créer cet événement en se mettant à dos sa sœur.

L'idiot.

« Je sais que nous n'avons pu nous voir beaucoup car vous êtes une jeune femme qui se concentre beaucoup au bien être de sa famille. Mais chaque lettre que je reçois de votre part me réchauffe le cœur, me rappelle à quel point je vous affectionne. Et me fait dire à quel point je serai le plus chanceux des hommes de vous avoir à mes côtés pour le restant de nos vies. Je sais que les fiançailles de votre frère sont en priorité dans l'esprit de votre père mais accepteriez-vous que je devienne votre époux, un jour ? J'ai envie de plus vous connaître, de savoir tout de vous et de pouvoir vieillir en sachant que vous êtes ma femme, que nous avons demeuré des années ensemble. Qu'en dîtes-vous, Céleste ? Accepteriez-vous de m'épouser ?
- Bien évidemment, Connor, quelle question. »

Les applaudissements ne se firent pas attendre. Le sourire aux lèvres, Céleste regarda la bague que Connor avait sorti de sa poche être glissée sur son doigt.

Et du coin de l'œil, elle regarda son frère et il sut : il avait eu des mois pour tenter de régler le problème, il avait précipité sa sœur dans la gorge du loup. Et maintenant, qu'est-ce qu'il pouvait faire ? Comme elle l'avait dit, elle ferait tout pour qu'ils vivent heureux et en paix, même si cela devait lui coûter.

Et contrairement à lui, elle avait tenu sa promesse.

Maintenant, il devait défaire ce qu'elle avait accepté, détruire définitivement ce qu'il avait créé malgré lui.

Maintenant, il devait défaire ce qu'elle avait accepté, détruire définitivement ce qu'il avait créé malgré lui

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OH LALALA ON NE S'Y ATTENDAIT PAS À L'ÉPISODE FIANÇAILLES OH LALALA

plus sérieusement, qui ici a cru que cassandre avait retardé les fiançailles de céleste, honnêtement ;

le fait que tout retombe sur le coin de son nez et que céleste lui fasse comprendre qu'il doit faire annuler ça, mwah mwah, ma grande fille ne peut pas faire les choses toute seule comme une grande (aussi, il crée la merde, il la nettoie) ;

en vrai rip becca qu'on revoit enfin et qui se retrouve au milieu du bourbier comme ça, elle avait rien demandé bichette ahah ;

en vrai je suis contente de voir mes personnages faire de la merde, pas que ça me fasse plaisir de les voir souffrir mais c'est logique quand on les connait en vrai ;

les prochains chapitres font partis de mes préférés, j'ai encore plus hâte de vous les poster !

DANSE À TROIS TEMPS ET MOTS EFFACÉS | levi x oc - T1 & T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant