ㅤ📃 CHAPITRE 44

42 8 4
                                    

Céleste avait eu beau dire qu'elle se moquait de sa tenue, elle avait fini par écouter Levi. Après réflexion, ils décidèrent de retourner au quartier général du Bataillon. Cela leur permettait de se changer mais aussi d'informer Erwin de la situation actuelle ; puisque la noiraude l'avait utilisé comme alibi pour garder Bénédict « en vie » encore un moment, il devait encore être informé.

Sans surprise, la noiraude parti demander des vêtements à Becca. Elle savait qu'elle avait de quoi l'habiller et elle fut même qu'elle accepte de lui passer des affaires sans poser de questions. La soldate n'avait pas l'air de vouloir savoir ce qu'elle faisait là, pourquoi, où est-ce qu'elle allait... Peut-être que vu la tête que tirait l'instructrice, elle n'avait pas eu la foi de demander.

Le temps que le caporal se change, la noiraude était partie voir deux secondes le Major. Elle profita de l'absence de son ami pour lui expliquer plus en détails la situation ; son frère s'occupait de la liste, son père allait bientôt céder concernant la collaboration et elle avait des informations suffisantes pour permettre un véritable soutien vis-à-vis d'Historia.

Cela convenait parfaitement à Erwin. Lorsque Céleste mentionna Bénédict et le fait qu'elle l'avait utilisé pour le garder « en vie », le grand blond accepta la manœuvre, souffla même qu'il viendrait rencontre le soldat. Il voulait savoir pourquoi est-ce qu'elle tenait autant à sa sécurité.

Après avoir salué le Major, la noiraude repartit dans le couloir. Elle s'en alla d'abord voir si son ami était toujours dans son bureau et lorsqu'elle comprit que ce n'était pas le cas, elle se dirigea vers les écuries. Il devait certainement l'y attendre.

Elle avait vu juste ; debout face aux deux chevaux, il semblait être là depuis plusieurs minutes. Lorsqu'elle arriva à son niveau, il releva légèrement la tête, lui tendit une sorte de paquet emballé dans un tissu.

« Qu'est-ce que c'est ?

— De quoi manger. C'est pas grand-chose mais ça nous tiendra le ventre.

— Oh, merci. Tu as pris pour toi ?

— Oui, ne t'en fais pas. Tu as tout ce qu'il faut ?

— On peut y aller. »

Levi avait guidé Céleste jusqu'à l'une des entrées des bas-fonds. Sur le chemin, ils avaient mangé leur rapide repas. Lorsqu'ils arrivèrent sur place, elle partit discuter avec un des soldats chargé de surveiller les lieux tandis que son ami laissait les chevaux à une sorte d'écurie. Rapidement, elle arriva à convaincre l'homme de les laisser passer ; de toute manière, l'uniforme des Brigades d'Entraînement lui donnait une certaine « légitimité » et elle n'était pas accompagnée par n'importe qui.

Le caporal était connu dans tous les corps d'armée, sa présence appelait très généralement à ne pas se mêler de la situation.

« Reste avec moi, d'accord ? On n'est pas armés. Même si on attire moins l'attention comme ça, il vaut mieux ne pas tenter le coup.

— Je te fais confiance. »

Les escaliers menant jusqu'aux souterrains étaient sombres. Il fallait faire attention à ne pas manquer une marche, ne pas glisser sur la pierre de plus en plus humide. Céleste murmura du bout des lèvres que c'était assez traître d'avoir une telle manière de faire, que ça lui donnait l'impression qu'on voulait les forcer à rester ici. Pour toute réponse, elle n'eut qu'un simple soufflement de nez.

Lorsqu'ils approchèrent de la sortie, elle attrapa soudainement la main de Levi. Il s'arrêta, regarda par-dessus son épaule pour voir son air sérieux.

« Quoi qu'il arrive, peu importe ce qu'on découvre, ne m'abandonne pas.

— Céleste...

— Promets le moi.

DANSE À TROIS TEMPS ET MOTS EFFACÉS | levi x oc - T1 & T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant