ㅤ📃 CHAPITRE 56

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Même si Levi fut le premier à ouvrir ses yeux, il resta plusieurs heures dans le lit, profita du calme de la chambre. Derrière les rideaux à moitié tirés, l'aube se dessinait et le soldat ne voulait même pas savoir quelle heure il était. Seule la respiration de Céleste dans ses bras semblait l'intéresser, alors que son regard se perdait sur le plafond. Il ne savait pas quoi faire ; devait-il partir ?

Pourtant, il demeurait là, voyait le jour se lever de plus en plus ; l'odeur de savon dans les cheveux de la jeune femme le bloquait. Quand il la sentit commencer à remuer, un tremblement le prit. Il devait partir maintenant s'il ne voulait pas qu'elle panique à peine réveillée.

« Merci... »

Le mot pâteux brisa le silence de la pièce, surprit une seconde le noiraud. Il ne s'attendait pas à ce que son amie parle maintenant. Il tourna légèrement la tête vers elle, croisa son regard brillant. Peut-être qu'il avait bien fait de rester, au final.

Levi n'ajouta rien et ils restèrent encore un moment tous les deux dans le lit, allongés l'un à côté de l'autre. Il laissa Céleste serrer sa main dans la sienne, somnoler encore contre lui. Elle n'avait plus parlé et il avait fini par se demander si elle ne s'était pas rendormie ou si elle était en gueule de bois.

Ses doigts libres avaient fini par se perdre dans ses cheveux. Ils étaient doux.

Jamais il n'avait été aussi proche de la jeune femme, jamais il n'avait senti son souffle dans son cou, alors que sa tête reposait sur son épaule.

Quand il réalisa qu'elle avait à nouveau sombré, il décida de partir. Il avait envie de la laisser se reposer tranquillement, voulait surtout éviter de rester trop longtemps ; si quelqu'un (Becca) venait à entrer dans la chambre pour voir si la soldate allait bien, la situation aurait été plus qu'embarrassante.

Les couloirs étaient déserts, il était encore tôt. Il passa devant le réfectoire pour voir s'il y restait du monde, réalisa qu'il était désert. Mais personne ne semblait avoir nettoyé ; les yeux du noiraud se perdirent sur une des tables, jonchée de cadavres de bouteilles, de verres vides et d'assiettes à peine empilées. Quitte à faire une beuverie, se dit-il, la moindre des choses aurait été de ranger après. Levi n'était clairement pas d'humeur à passer derrière des saoulards et se promit de retrouver les responsables, qu'ils nettoient leur merde. Avec la langue, s'il le fallait.

Il n'était pas contre le fait de s'amuser, surtout en cette période de fête, mais si cela voulait dire dégrader les salles communes et tout laisser en border, c'était autre chose. Il s'attarda néanmoins dans la pièce, espérant peut-être trouver quelque chose, un ridicule indice. Ses yeux tombèrent finalement sur une feuille abandonnée là, un coin tâché par du vin.

Le soldat se saisit du papier, lu ce qui était écrit dessus. Et s'il tirait déjà une tête affreuse, son humeur se dégrada quand il parcouru ce le ramassis de conneries. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres et sans une once de remords pour les propriétaires de cette merveille, il déchira le tout, laissa les morceaux retomber mollement sur la table.

Qu'ils nettoient ça aussi.

D'un pas rapide, il sortit du réfectoire, retourna dans le couloir. Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas qu'on l'appelait, sursauta presque quand Hanji posa sa main sur son épaule pour le forcer à s'arrêter.

« Tu es devenu sourd ?

— On va dire ça.

— Tu étais où ? Tu n'es pas revenu hier soir, j'ai cru que tu avais fini par passer la nuit avec Céleste.

— C'est le cas. »

Devant le haussement de sourcils de læ scientifique, Levi ajouta qu'il avait juste dormi avec elle, qu'iel ne devait pas se faire de fausses idées. Il était resté pour rassurer la jeune femme, était parti au matin. Ni plus, ni moins. Læ brunl passa, sans rien ajouter d'autre, son bras sur les épaules du soldat et le guida dans le couloir. Iels partirent jusqu'à sa chambre, qu'iel puisse lui offrir son cadeau d'anniversaire.

DANSE À TROIS TEMPS ET MOTS EFFACÉS | levi x oc - T1 & T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant