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Je grimpe les marches par deux, mais j'me calme rapidement quand je me rend compte que je risque de renverser la sauce.

Arrivée à l'étage, je monte et je sonne. La porte s'ouvre, torse nu, un homme m'ouvre. Il est assez grand j'ai pas encore vu son visage.

À peine ai-je le temps de découvrir son identité, que la porte claque.

- Putain le connard.

Il est fou lui, j'fais le déplacement pour leur apporter à manger et on me claque la porte au nez. Quelques courtes minutes plus tard, la porte se réouvre.

Ou plutôt Kaïs m'ouvre la porte, j'étais énormément surprise. Je savais que c'était son bloc mais je pensais pas que ce serait chez lui que ma mère m'enverrait.

Je lui tends son dû, bien entendu lol la rime. J'ai quand même précisé que c'était de la part de ma maman pour la sienne. On sait jamais au cas où il croit que je lui ai fais un plat en guise de paix, ou même pour l'empoisonner hein.

Il esquisse un sourire ( pour la première fois de sa vie, sortez le drapeau dz ). Il me remercie, ou du moins il remercie ma mère.

Je m'en vais, j'avais le seum quand même de lui avoir livré à manger. Imaginez vous apportez à manger à votre ennemi, y a pas plus ridicule.

Je rentre chez moi.

J'passe quelques jours, on arrive à la veille de la veillée du nouvel an. J'reçois des messages des filles qui me demandent si on faisait quelque chose cette année. J'vous cache pas que ça allait être chaud avec mon frère, mais j'ai quand même accepté la proposition.

Croyez pas qu'on allait aller en discothèque ou quoi, on allait seulement se faire un petit truc entre filles. On ne savait pas encore quoi exactement, on allait improviser directement le jour même. J'décide d'aller me coucher pour être en forme le lendemain.

9h, je suis debout. J'me lève, me douche, m'habille, déjeune. J'envoie un message aux filles, et je leur demande ce qui est prévue finalement. Elles me disent que l'on va faire ça chez l'une d'entre elles, parce que d'après elles mon frère n'est pas "commode". Elles n'ont pas tord, autant faire ça loin de lui lol.

Chacune doit préparer un plat, et apporter à boire etc.. On se donne toute rendez-vous chez Melina à 19h. Je vais prévenir ma mère et lui demander l'autorisation bien sûr ( on est pas des sauvages non plus ) ! Elle accepte, je la remercie. J'vais faire quelques courses pour faire un petit plat. J'ai aucune idée de ce que je vais faire, mais je verrais ça directement avec l'inspiration que me fourniront les rayons du supermarché.

Je sors donc de chez moi, j'vais prendre le bus. J'descend à mon arrêt. J'prend tout ce dont j'ai besoin pour faire des boureks et un fondant au chocolat. Une fois à la caisse, je vois Malek, comme par hasard. Il m'a vu aussi, j'm'empresse de m'en aller. J'ai vraiment aucune envie de lui parler.

Une fois mes courses payées, j'vais cuisiner chez moi. Quand tout est prêt, c'est à dire environ 17h, j'décide de me redoucher mdr pas question de sentir la friture. J'me prépare et hop j'suis prête. 17h50 environ, Mel me demande de passer plus tôt finalement pour l'aider. Je vais dire au revoir à ma maman et j'sors de mon bât' et j'me dirige vers chez la miss.

Je dépose la nourriture dans la cuisine, je vois qu'elle est en pleine préparation en mode mama du bled. Trooop mignonne.

- Saha, la femme à marier elle nous fait à manger. Tu cuisines quoi de bon ?

Melina - Mdrrr j'suis débordée de toi, viens m'aider au lieu de dire des bêtises!

J'aide cette hegouna parce qu'elle est surmenée. On finit enfin de cuisiner enfin presque parce que maintenant faut surveiller la cuisson, la porte sonne. C'est Dounia, Leïla et Nadya. On attendait encore d'autres amies qui n'étaient pas encore arrivées. En attendant tout se passait bien, on rigolait bien, jusqu'à ce que Mel me dise que les boissons sont dans le coffre de son cousin. Elle l'appelle mais monsieur n'est pas du même avis. Elle négocie, finalement il veut bien nous les apporter à condition qu'on descende les checher.

Mel voulait pas descendre, du coup les filles m'ont collé cette tâche. J'y suis allée gentille comme je suis. Il faisait nuit en plus, j'vois un mec capuché assis sur la barrière sur le côté, l'odeur nauséabonde du chit me transperse les narines...

Élevé par la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant