Voir Djibril dans cet état, ça a encore plus accentué ma tristesse. Je ne savais même pas comment le réconforter de peur d'être maladroite ou de sangloter. J'ai quand même fait de mon mieux...
On avait un point commun et c'était Malek, tout le monde ici voulait son bien parce que c'est ce qu'on souhaite pour une personne au grand cœur.
Je ne savais pas que Djibril était au courant que Malek avait des sentiments pour moi... C'est son frère, finalement c'est logique qu'il s'en soit rendu compte.
Je sais maintenant que si il a mal agit dernièrement avec moi c'est parce qu'il voulait faire de son mieux pour que Malek soit bien.
Mais ce n'était pas le moment de penser à ça, donc j'ai chassé toutes ces pensées de mon esprit et essayé de garder de bonnes ondes pour Malek.
Le reste du temps nous sommes restés silencieux, les yeux dirigés sur Malek ou sur nos pieds...
Mon téléphone avait vibré plusieurs fois, c'était Kaïs. Il me demandait quand je rentrerais, je lui ai simplement dis que mon frère me déposerai plus tard.
En parlant d'Ismaïl, la porte s'est ouverte sur lui même pas quelques secondes après que j'ai répondu à mon message.
Il est entré silencieusement, a tapoté mon épaule puis il a prit Djibril dans ses bras, en lui faisant une sorte d'accolade réconfortante.
J'voyais bien qu'ils étaient inquiets, très tristes etc... J'en suis venu à me poser la question sur les raisons de son accident. Je me demandais comment ça a pu lui arriver, Malek ça a toujours été un pilote limite... J'avais peur de froisser Djibril alors je demanderai à Ismaïl plus tard.
Après la venue d'Ismaïl, Khalti nous a de nouveau rejoint. À peine entrée, je voyais dans son regard qu'elle voulait hagar Djibril.
Khalti - Depuis tout à l'heure je dors ! Je t'avais dis de me réveiller !
Djibril - T'étais fatiguée, j'ai préféré te laisser dormir. Tu crois que je veux que tu fasses une crise de j'sais pas quoi après parce que tu manques de sommeil.
Bon c'est vrai que ça manquait de tact, mais ce qu'il lui a dit partait d'une bonne intention.
Khalti - Merlich, je veux être ici ! C'est tout ce qui compte.
Je me suis levée et je lui ai fais signe de venir s'asseoir près de son fils. Elle est venue est s'y est assise en prenant soin de déposer un baiser sur son front.
Du monde commençait à arriver, ma mère, ma sœur, elles avaient apporté de quoi manger à Khalti et Djibril. Même Dounia et sa mère étaient là. On voyait de nombreuses personnes défilées, des gens du quartier, des potes à lui ou à Djibril...
Ça faisait plaisir à tout le monde que les gens se préoccupent de la santé de Malek... Mais comme je l'ai dis tout à l'heure, ce n'était pas surprenant. Quand t'es quelqu'un de bien, y en a plein qui te portent dans leur cœur.
L'heure de la fin des visites allait arrivé, j'avais pas envie de m'en aller... Mais n'ayant aucun lien de parenté je ne pouvais pas négocier...
Les sentiments ça dépasse les liens du sang, on aime ceux qui ont le notre c'est sûr, mais il arrive qu'on prenne des personnes qui ne partagent pas nos gènes comme des membres de la famille.
Malheureusement pour moi le temps était venu pour que nous quittions les lieux...
Djibril a embrouillé une infirmière pour qu'elle apporte un lit afin que sa mère y dorme. Elle n'a pas voulu au début, mais dès qu'elle a vu qu'il s'énervait et qu'il n'allait pas lâcher l'affaire, elle en a fait apporter un.
J'ai pris Khalti dans mes bras une dernière fois avant de m'en aller, pendant que les autres lui disaient aussi au revoir, j'en ai profité pour presser la main de Malek et lui murmurer que je repasserai demain... La froideur de sa main m'a encore fait le même effet que tout à l'heure... C'était surprenant...
J'ai serré la main à Djibril en lui disant quelques mots pour le rassurer.
- Fais confiance à Allah, il n'y a que Lui qui puisse reprendre une vie ou guérir quelqu'un. Alors fais des dou3as, et perd pas espoir.
Il m'a souris les yeux vitreux...
[...]
J'étais dans la voiture avec Ismaïl et je lui ai posé la question que je voulais lui poser tout à l'heure.
- Il s'est déroulé comment l'accident de Malek ?
Il a pincé ses lèvres, comme il le fait quand il parle de choses qui lui font mal...
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Élevé par la rue
Teen FictionLa rue te rend fou, elle t'éduque comme un psychopathe. Elle cache le bien en toi, et fait apparaître qu'le mauvais. À croire que toutes les valeurs que la madré t'as inculqué tu les as oublié. Reprend toi avant qu'se soit trop tard, que dans s'fout...