99

3.6K 311 6
                                    

[ JOUR J ]

Je me suis réveillée, avec un mélange d'angoisse et de joie... Je suis vite allée me doucher et je suis allée faire un peu le ménage !

Ma mère c'était réveillée depuis l'aube, je voyais bien qu'elle avait hâte de retrouver son fils... Ce qui est tout à fait normal.

Asma aussi était toute contente... Ces dernières heures paraissaient être les plus longues.

Dans le quartier ça commençait à être mouvementé, le retour de mon frère se préparait et ça se sentait.

La musique retentissait dans toute la cité, l'odeur de la viande grillée se sentait à plein nez. On entendait de chez moi les gens qui riaient...

À chaque fois qu'un refrè venait à être emprisonné, lorsqu'il ressortait on l'accueillait comme il se devait. C'était une des règles.

C'était une belle journée qui s'annonçait, j'espère pouvoir profiter de nos retrouvailles un maximum.

La porte venait de sonner, Asma est allée ouvrir en courant. J'étais dans le salon avec ma mère, et là on a entendu sa voix... Plus d'un an déjà que je ne l'avais plus entendu.

J'ai à peine eu le temps de réaliser qu'il se trouvait face à ma mère. Elle n'a pas pu s'empêcher de verser quelques larmes, quant à lui, il s'est empressé de la serrer dans ses bras.

Yemma - Plus jamais, plus jamais tu me fais ça... 3ak bari nmout ? ( tu veux que je meurs ? )

Ismaïl - Non désolé Yemma, wAllah je serais un bon garçon maintenant, t'en fais pas, je te laisserai plus... Pardonne moi.

Yemma - Je te pardonne mon fils, fais toi pardonner du Créateur maintenant...

Ça m'a vraiment beaucoup mais beaucoup émue de les voir ainsi, j'espère qu'on repartira tous du bond pied maintenant. Ils ont fini par stopper leur câlin, il lui a déposé un bisou sur le front puis il m'a longuement regardé. J'essayais de savoir ce qu'il pensait à ce moment, mais aucune expression ne s'affichait sur son visage.

Gênée, j'ai seulement baissé la tête.

Ismaïl - Viens là toi...

Alors la, ma réaction était comparable à celle du gamine qui venait de recevoir un cadeau...

J'ai couru en sa direction, et je ne l'ai pas seulement pris dans mes bras, je lui ai sauté dessus carrément. J'étais trop contente.

Finalement, ça ne c'était pas aussi mal passé que je l'avais cru.

Ma tante et Dounia allait venir manger à la maison avec nous aujourd'hui... Une fois arrivées, elles ont elles aussi eu leurs retrouvailles avec Ismaïl.

Au cours de cette journée, la famille est venu, la mère de Malek, celle de Kaïs aussi...

En début de soirée, Ismaïl était allée se coucher, surement fatigué par cette longue journée qui s'est offerte à lui.

J'étais retournée dans ma chambre, je venais de voir sur mon téléphone que j'avais reçu de nombreux appels et messages.

Ici les nouvelles vont très très vite. J'avais eu plusieurs appels manqués de Kaïs, il ne m'avait pas laissé de message donc je me suis dis que je l'appellerai plus tard. J'avais un message de Malek, il prenait de mes nouvelles et me demander comment je vivais le retour de mon frère, si ça c'était bien passé etc. Il l'avait vu avant moi lorsqu'il est arrivé... J'avais quelques messages de copines aussi, dont un de Melina. Je ne comprenais pas pourquoi après de nombreux mois d'absence elle voulait revenir dans ma vie comme ça. Son message me disait qu'elle était contente que mon frère soit sorti, et qu'elle essaierai de passer dans la semaine pour nous voir, ma mère, ma sœur et moi. Je ne lui ai pas répondu, je pense qu'il aurait été plus logique qu'elle vienne apporter du soutient quand tout le monde allait mal. Enfin bon, je sais que même sans que je ne lui réponde, elle passera.

Je suis allée prendre une bonne douche, puis je suis allée me coucher à mon tour. Demain sera une nouvelle journée, ce sera la continuité d'un nouveau départ.

En me levant ce matin, je m'étais rendu compte que je n'avais pas rappelé Kaïs la veille... Mais je ne sais pas pourquoi, j'avais peur de le rappeler maintenant que mon frère était de retour. Du coup, je ne l'ai pas rappelé.

Trois jours sont passés, tout ce passait plutôt bien, mais comme on dit chaque bonne chose à une fin.

Élevé par la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant