Après ça on a pu avoir de vrais retrouvailles parce que j'me suis un peu contenue devant nos invités... J'en avais oublié que ma mère allait me hagar... Par contre ça n'a pas été tout de suite le cas. Après la hagra party, elle nous a quand même raconté son séjour au bled... Pourtant j'voyais bien qu'elle était dégoûtée mais elle essayait quand même de le cacher. Après ça elle m'a quand même dit que j'aurais dû la prévenir.
Le soir même je l'ai entendu pleurer dans sa chambre... Ça me tuait.
J'ai mal de la voir comme ça... Je sais que mon frère aurait voulu que ça se passe autrement... Le mal est fait, mais comme on dit après la chute il faut se relever.
Dans les premières semaines qui ont suivit son enfermement il a littéralement refusé de nous voir. Il avait honte de la situation, il ne voulait pas qu'on le voit dans cet état et encore moins qu'on mette les pieds là-bas. On avait quand même des nouvelles de lui par le biais de Djibril ou encore de Boubakar qui était assez présent pour nous dans cette épreuve.
Quand à moi j'étais pitoyable, je me renfermais sur moi même quand quelqu'un essayait de faire un pas vers moi je le repoussais. Je n'allais plus à la fac, sans m'en rendre compte je faisais de la peine à ma mère au lieu de lui enlever un poids bien au contraire j'alourdissais son cœur. Par la même occasion je faisais tout l'inverse de ce qu'attendait de moi Ismaïl d'après les longs discours que Djibril ne manquait pas de me faire. Mais je lui en voulais tellement qu'il refuse que je le vois en personne, alors ça m'était égal qu'il n'apprécie pas mon comportement.
Petit à petit et grâce à ma mère et à ma sœur, je me suis rendu compte que ce que je faisais n'allait rien arranger et qu'en plus de ça je jouais bêtement avec mon avenir. Mais j'trouvais pas la force de tout reprendre d'un coup alors que ça faisait déjà plusieurs semaines que je ne m'étais pas pointée à la fac...
Alors que j'étais sous ma couette, en train de regarder un film, quelqu'un a sonné à la porte. J'ai compris que c'était pour moi quand j'ai entendu que c'était Malika et Dounia. C'est pas bien, mais j'ai fais mine de dormir.
Malgré mes efforts pour rester solo, j'ai sentis qu'on m'avait arraché la couverture sous laquelle je m'étais cachée. Sans insister plus longtemps dans ma comédie, j'ai lancé un sale regard à la fille culottée qui me sert de cousine.
Dounia - Lèves-toi y a Malika dans le salon ! Elle t'a apporté tes cours.
- Ça sert à rien je vais plus à la fac.
Dounia - Bah justement tu vas y retourner !
- C'est mort.
Dounia - Tu crois quoi en faite ? Qu'en déprimant ton frère rentrera plus tôt ?
- Parle pas de mon frère.
Dounia - Pff !
Elle est sorti de ma chambre en claquant la porte. J'ai enfilé mon peignoir et je suis allée dans le salon. Je reste polie, même si j'en avais réellement pas envie. C'était pas contre elles, mais en ce moment je préférais parler à personne.
J'ai dis bonjour à Malika, ce que j'aime bien avec elle c'est qu'elle évite le sujet Ismaïl. Du coup j'ai un peu discuté avec elle, elle essayait de me convaincre de reprendre les cours.
Malika - Tiens, je t'ai apporté tout ce que t'as raté. Essaye de rattraper ton retard et tout ce que tu comprends pas ou quoi, tu m'appelles et je viendrais pour t'expliquer.
- Merci.
Malika - D'ailleurs, je voulais te demander si t'avais des nouvelles de Salima ? Ça fait quelques jours qu'elle répond pas au tel et qu'elle vient pas en cours non plus.
- Non désolé.
Malika - C'est pas grave, j'essayerais de passer chez elle quand je pourrais. Bon moi je vais y aller, Salem les filles.
Je l'ai raccompagné à la porte, puis j'ai refermé après elle et je suis retournée dans ma chambre sans calculer Douns.
Deux minutes après elle m'a rejoint dans ma chambre.
Dounia - Saki ?
- Ouais ?
Dounia - Penses à ta mère et à Asma c'est à toi de les relever. Elles sont mal aussi, mais ça tu le vois pas parce qu'en ce moment tu vois pas plus loin que le bout de ton nez.
Après m'avoir lâché cet ultimatum, elle est partie. Je me retrouvais toute seule, à réfléchir...
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Élevé par la rue
Teen FictionLa rue te rend fou, elle t'éduque comme un psychopathe. Elle cache le bien en toi, et fait apparaître qu'le mauvais. À croire que toutes les valeurs que la madré t'as inculqué tu les as oublié. Reprend toi avant qu'se soit trop tard, que dans s'fout...