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- Oui... Je t'explique après.

Dounia - Dans quelle merde tu vas encore te mettre... Je t'envoie ça par message.

On raccroche et comme prévu elle m'envoie le numéro par texto. Je me gare pas très loin de chez moi et je compose le numéro de Malek pour l'appeler...

Une sonnerie, début de la deuxième, j'ai eu un coup de stresse du coup j'ai coupé l'appel. À quoi bon m'aventurer dans tout ça? Ça ne fera qu'aggraver les choses.

J'avais peur qu'il rappelle, mais il ne l'a pas fait.

1 mois et demi est passé jusqu'à ce qu'il m'appelle...

Lorsque j'ai vu son numéro s'afficher sur mon écran, je me suis mise à stresser...

Je ne voulais pas répondre au début, mais finalement je l'ai fais.

- Allo?

Malek - Tu m'avais appelé non ?

- Y a un mois.

Malek - Mieux vaut tard que jamais.

- Hm.

Malek - Tu voulais quoi ?

- C'était pas important !

Malek - C'est pas grave, je veux quand même savoir.

- J'voulais comprendre ce que tu voulais dire par "tu vois rien t'façon toi".

Malek - Ah... T'as raison ça fait longtemps. Je m'en souviens plus.

- Voilà, tu vesqui...

Malek - Descend dans ton hall, je suis la dans 5 minutes.

Je le rejoins une fois qu'il est arrivé. J'appréhendais ce qu'il allait me dire... J'avais peur de ce que j'allais entendre.

Il m'a serré la main et s'est assis dans la cage d'escalier face à moi.

Je le regardais les yeux ronds, j'attendais qu'il dise ce qu'il avait à dire.

Malek - Je me sens con... Ce que je vais dire, c'est pas facile pour moi. Je pensais pas que je te l'aurais dis un jour.

J'avais une boule au ventre affreuse... Je me sentais tellement mal à l'aise.

Il a reprit sa respiration et il s'est remis à parler.

Malek - Sakina, tu sais je l'ai pas choisis ça... C'est venu comme ça... J'ai jamais voulu ça moi... Je te l'ai pas dis avant parce que pour moi c'était comme si j'avais trahis ton frère.

J'étais de plus en plus stressée.

Malek - Mais... Tu vois... Malgré les filles que j'ai essayé de fréquenter pour t'oublier, y a que toi dans ma tête. Ça m'a rendu ouf que tu sois encore avec Kaïs... Je pensais qu'avec tout ce qui c'était passé et qu'en m'éloignant de toi, je passerais enfin à autre chose... Mais je me suis menti à moi même, parce que wAllah je pense qu'en vrai c'est toi que j'aime.

Des torrents de larmes coulaient de mes yeux, je ne savais plus quoi penser, ni quoi faire... Je me laissais submerger  par mes pleurs... Tout était chamboulé dans ma tête...

Malek c'est levé et c'est approché de moi...

Malek - wAllah, je suis désolé... J'avais pas le droit de te dire ça, mais fallait que je m'enlève un poids, je voulais pas avoir de regret... Pleure pas pour moi j'en vaux pas le coup. Si tu me demande de disparaître de ta vie, wAllah je te laisse tranquille et tu me reverras plus jamais, je te laisserai faire ta vie sans moi.

J'avais mal au cœur, je n'osais même plus le regarder. Il a déposé un bisou sur mon front et il a filé en un coup de vent...

La première chose à laquelle j'ai pensé en le voyant partir, c'était que je me rendais compte que j'avais peur de ne plus le revoir...

Alors que j'allais remontée, j'entends des applaudissements... Je me retourne et comme si j'en avais pas assez eu pour aujourd'hui, j'avais Kaïs face à moi, en colère.

Kaïs - Ça va hein ? Votre petit cinéma là, à tout les deux. Tu le laisse te faire un bisou sur le front nooooormal ? C'est la fête hein.

Il était vraiment énervé, je préférais ne pas en rajouter.

Sur un dernier regard rempli de haine, il s'est adressé à moi avec colère.

Malek - T'sais quoi zappe moi.

J'étais choquée par ses propos, il est parti sans même me laisser le temps de dire quoi que ce soit.

Bouleversée par tous ces événements, je suis remontée chez moi et je me suis endormie directement en essayant d'oublier mon mal-être.

Le répit me fuit,
Il faut croire que la misère,
Me suit bien plus que ça en a l'air.

Élevé par la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant