Élevé par la rue

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Juste à la vue de son visage je l'avais reconnue, c'était le mec archi lourd du mariage. En me voyant il laissa échapper un sourire, il manquait plus que ça. J'me suis retournée de nouveau vers les filles, en faisant semblant de ne pas avoir vu que son sourire m'était destiné. Entre temps Malika était allée le rejoindre, ils étaient un peu plus loin en train de parler.

Asma - Il est beau wesh.

Dounia - T'as pas tord.

- La beauté ça ne fait pas tout. ( rires )

Les filles le trouvaient beau mais moi j'pouvais pas le saquer par rapport à son air trop prétentieux et sur de lui, c'est tout ce que je déteste. Sans même me rendre compte, j'ai tourné la tête vers lui de nouveau, puis il me fit signe de la main. J'me suis contentée de lui faire un sourire forcé. 

Malika revenait vers nous, et lui était entré de nouveau dans la maison.

Malika - Désolé, je parlais avec mon cousin, Jalil.

Nous - Pas d'soucis.

Malika - D'ailleurs il revient avec un autre de mes cousins.

J'ai fais mine de pas trop calculer même si je n'aimais pas son cousin. Il m'insupportait. Alors que nous étions en pleine conversation, je les vis venir. Ils s'essayèrent près de nous. 

Au début je continuais de parler avec les filles et les garçons ne parlaient qu'entre eux. Mais Jalil a fini par se mêler dans notre conversation suivit de son coéquipier dont je ne connais toujours pas le prénom. 

- Cool, mais on t'a pas parlé que je saches.

Je sais, j'ai fais la gamine, mais il m'insupporte.

Jalil - " Cool, mais on t'a pas parlé que je saches ", dit-il en imitant ma voix.

- Connard.

Je le fusille du regard, et je me lève pour retourner à l'intérieur, mais ce bâtard me met un petit pont, ce qui fait que je tombe devant tout le monde. Une fois à terre, j'étais toute rouge, j'venais de m'afficher publiquement. Je me relève et me retournes vers lui.

Jalil - Fallais tenir ta langue ma jolie.

J'sais pas ce qu'il m'a pris, surtout que j'avais aucune chance vu le gabarit. Mais je lui ai quand même sauté dessus. Je lui mettais des coups de toutes mes forces, fallait m'voir, j'étais totalement ridicule. Je m'en suis seulement rendue compte lorsque j'ai vu qu'il ne se défendait pas, et qu'il était parti dans un fou rire. J'ai alors arrêté de lui taper dessus, et j'ai lancé un regard vers Asma et Dounia, elles étaient totalement choquées.

J'avais trop honte, je voulais carrément escalader l'arbre. Je me suis éclipsée le plus vite possible. Une fois à l'intérieure je suis directement montée dans la chambre qui était la mienne pour quelques jours. J'me suis jetée dans le lit deux places et j'ai fini par m'endormir pour oublier la honte que je venais de m'infliger. 

Une heure plus tard, on toque à la porte.

- Entrez !

Ça y est, je prends mes aises mdrrr. Je me croit réellement chez moi.

C'était Asma.

Asma - Wesh tu nous as fais quoi ma soeur ?

- Moi même j'sais pas.

Asma - Mdrrrr, t'es vraiment une malade.

- Arrêtes d'en rajouter, déjà que je sais plus où me mettre là.

Asma - T'abuses orh, moi ça m'a bien fait rire.

- Normal, parce que toi t'es anormal mon jnoun. ( rires )

Asma - Aller viens batata, on va manger là. ( rires )

Je la suis, et on retourne dans le jardin, ils nous avaient posés la table là bas, parce qu'à l'intérieur c'était blindé. J'avais le seum j'allais encore devoir me coltiner le boloss de Jalil. Mais j'allais pas m'enfoncer encore plus, donc je faisais comme si il ne s'était rien passé. Enfin ça c'était sans compter sur l'intervention de Jalil.

Jalil - Oh regardez y a la bagarreuse !

- Pff..

Malika - Laisse la tranquille ! ( rires )

Jalil - T'es de quel côté sale te-traî ?!

Malika - Pas du tien en tout cas.

Il s'est approché d'elle en faisant mine de la taper, tout le monde riait sauf moi. 

On mangeait et au cours du repas j'ai appris que l'autre cousin de Malika s'appelait Cheikh.

Les adultes commençaient à partir, il ne restait que les parents de Fahima, et ma mère. Eux aussi allaient partir, j'ai dis au revoir à tout le monde, et j'ai fais un câlin à ma mère.

Fahima et son mari nous ont rejoint dans le jardin. La nuit était déjà tombée. On était tous en train de bien rire ensemble. Mais notre couple préféré nous a quitté, épuisé par la journée qu'il a passé. Je venais juste de réaliser que les garçons allaient dormir ici aussi. Super ! On va s'amuser... Je précise, c'est ironique.