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Dès mon arrivée j'avais bien vu qu'il n'était pas dans son état normal, c'était devenu un vrai toxico. A peine ai-je eu le temps de lui dire bonjour, qu'il s'est mit à parler. Il avait l'air de ne plus pouvoir se taire. Je le regardais avec des yeux ronds, j'étais choquée. D'un coup il s'est stoppé, il m'a regardé avant de s'approcher de moi.

Malek - J'te fais peur ?

- Non.. Tu me fais pas peur.

Malek - Tant mieux.

Après ça, il s'est remis à parler, mais cette fois-ci ses paroles avaient plus de sens. Il s'est confié à moi. Il m'informait sur son changement de comportement, enfin, il était prêt à en parler. Et moi, j'étais là pour l'écouter.

Malek - J'suis pas mauvais Sakina, w'Allah, si je fais ça c'est parce que j'ai mes raisons. J'dois le faire, maintenant que j'y suis, j'suis engagé, j'peux plus reculé. Croit pas que ça me fait plaisir de faire pleurer ma mère, d'être en froid avec mon frère... Mais j'ai qu'une parole, et j'ai fait une promesse.

- Quelle promesse ? Et à qui ?

Malek - Si je te le dis, tu dois le répéter à personne, ça risquerai de niquer mes plans.

J'acquiesce de la tête. Mais au même moment son téléphone sonne, merde, comme par hasard. J'ai bien compris que j'aurais pas la suite de l'histoire, du moins pas aujourd'hui. Je le laisse s'en aller, et je fais de même.

Pour une fois qu'il était prêt à parler, il a fallut qu'il reçoive cet appel. J'vous cache pas que j'ai passé la nuit à cogiter à ce sujet. J'ai du me faire une raison et j'ai fini par m'endormir.

[...]

Presque un mois est passé, on est arrivé aux vacances de février. Ismaïl, on le voyait à peine 10 minutes par jour, bon c'est vrai j'exagère, mais il était vraiment occupé ces temps-ci, ça m'inquiétait, il nous mettait même plus nos hagras habituelles. A vrai dire, il avait même plus le temps de nous les mettre. Etant donné que ma mère était assez fatiguée, avec Asma on est allé faire les courses. En chemin on a croisé Chems.

Chems - Salem aleykoum les mini Ismaïl, vous allez bien ?

Nous - Aleykoum salem, al hamdoulillah et toi ?

Chems - Ça va aussi, al hamdoulillah.

Ça fait longtemps que je t'ai pas vu, tu te caches ou c'est comment ?

Chems - Mdrrr, non je me cache pas moi. J'suis juste allé au soleil un peu.

Ça va pour toi, nous on a bien subit le froid de l'hiver.

Asma - Bon, c'est pas qu'on t'aime pas, mais on a des courses à aller faire nous !

Chems - J'vous dépose ?

- Non te déranges pas t'inquiète.

Chems - T'es sure ?

- Oui, oui t'inquiètes.

Asma elle m'a fusillé du regard cette fainéante. On est tout de même aller faire nos courses à pieds, j'ai pas envie de contrarier mon frère. Une fois nos courses faîtes on rentre chez nous. Ça faisait longtemps que j'avais pas vu Dounia et comme j'ai vu Chems, j'ai pensé à elle. Je l'ai donc appelé. Elle passera demain normalement.

Le lendemain comme prévu Dounia était chez moi. On s'est mise à parler de Chems, elle m'a dit qu'avec lui elle avait fait plus ample connaissance. Puis le sujet à tourner vers Kaïs, on a rit car on s'est retrouvée à parler avec deux potes. Pendant que nous étions en train de parler, j'ai reçu un message de Kaïs pour me prévenir qu'il m'appellerai plus tard dans la journée. En effet, c'est ce qu'il a fait. Son appel consistait à me demander de venir le voir. Une fois que j'ai raccroché j'ai longuement hésité, j'étais en train de discuter avec Dounia de ce sujet, et elle m'a dit de foncer. J'ai décidé de suivre son conseil, en espérant ne pas regretter. 

Le jour est venu, je devais rejoindre Kaïs pas trop loin de chez moi, mais à l'abri des regards tout de même. Je me prépare, et je sors de chez moi en espérant de croiser personne. J'avance jusqu'au parking qui se situe trois block derrière le mien. Je l'appelle pour lui dire que je suis là, il me dit qu'il me voit et de ne pas bouger il arrive. Je raccroche, je le cherche étant donné qu'il me voit je suis supposée le voir aussi. Je cherche du regard mais sans succès je ne le vois pas, je m'apprête à le rappeler, quand tout à coup...


__Salem Aleykoum, votez et commentez, j'veux voir qui suit l'histoire. Merci.

Élevé par la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant